rpskype Mariage juillet 2111 Ran - Kaoru

Ran :

*Tu as souvent eu le rôle désagréable de celui qui crache la vérité en pleine figure avec Kaoru. Un rôle qui n’a pas toujours été simple à porter mais à l’époque tu estimais qu’un véritable ami se devait de souligner les erreurs au même titre que les victoires. Tu n’as jamais été du genre à te morfondre sur son sort ou a le conforter dans des décisions ou théories que tu estimais erronées. Non. Tu lui jetais en pleins visage ce qu’il refusait d’entendre mais connaissait déjà. Et là tu recommences, mettant en lumière le ridicule de ce malaise qui persiste entre vous. Cette fois, tu remarques que ton époux a effectivement changé, a gagné en maturité puisqu’il ne rejette pas en bloc tes propos et, au contraire, y réagit avec son opinion. La réaction reste superficielle au départ puis il commence à se lancer dans une explication maladroite dont tu peines à comprendre le sens mais durant laquelle tu remarques qu’une rougeur apparaît sur ses traits lorsqu’il est question de « gestes mal interprétés ». Tu tiques un peu sur ces termes là mais tu n’as pas le temps de vraiment les analyser car voilà que ton époux embraie sur une forme de confession qui te fige le cœur. Alors il… Il s’était préparé à passer le restant de ses jours…seul ? Aïe…ça brûle pas vrai ? Oui une peine sensible te fend le cœur en constatant que Kaoru, cet homme charmant, intelligent, empathique malgré ce qu’il peut laisser croire et… ayant ce même besoin que toi d’amour…Oui ce même Kaoru… Qu’il aie pu croire qu’il ne méritait pas de mariage.. ça te paraît douloureusement impensable. Mais il confirme, persiste et signe jusqu’à conclure par le fait que… Et bien Ran, l’annonce de votre mariage a été une véritable joie pour lui. Cette information se glisse dans ton cœur sensible et y répand une chaleur délicate et pourtant si intense. Tu rougis doucement et secrètement, tu es fier d’avoir eu un tel effet sur lui, sur sa personne. Lorsque sa main capture la tienne, tu te rapproches instinctivement et tes prunelles océan se refusent à quitter son visage. La suite de ses paroles éveillent en toi des sensations contradictoires qu’il t’est difficile à gérer. D’une part tu es rassuré et heureux d’entendre que tu n’es pas « N’importe quel péquenot » et qu’il a envie que les choses se passent bien. Tu n’es pas n’importe quel quidam du Japon à ses yeux et la manière avec laquelle il dit « c’est toi » te donne presque l’impression d’être quelqu’un d’exceptionnel. Ça fait tellement drôle… c’est tellement étrange d’être autant considéré… De voir quelqu’un poser sur soi un regard neuf, un regard bienveillant… Tu n’en as tellement pas l’habitude. Puis la suite de ses paroles te procurent la douloureuse sensation d’une lame chauffée à blanc que l’on glisserait entre tes côtes. La détresse pure qui suinte pas chaque pore de sa peau te fait mal…affreusement mal… et ces peurs qui lui pétrissent le cœur… Au moins tu n’es pas le seul terrorisé pas vrai ?*

-Kaoru…

*Un soupir doux glisse de ta bouche, tu vides alors ta tasse et la poses sur le sol avant de venir t’asseoir sur ses jambes sans lui demander son avis.*

-Dire que ceux qui ne te connaissent pas pensent que tu es insensible…

*Si hier tu étais hésitant et en besoin d’être rassuré, aujourd’hui, c’est à toi de calmer son esprit tourmenté. Alors tu ôtes une mèche rebelle de devant son front avant de caresser sa joue du revers de tes doigts pour ensuite capturer son menton et noyer ton regard dans le sien.*

-Tu es la meilleure chose qui soit arrivée dans ma vie depuis… Longtemps. Je comprends ce que tu veux dire quand tu dis que tu ne sais pas comment te comporter ou quoi dire…

*Tu es le même sur ce point là. Ta main quitte son menton et vient caresser en douceur sa joue*

-Bien sûr que j’ai peur, parce que je me connais, parce que je sais quels sont mes défauts et j’ai la trouille que ça te fasse fuir.

*Oh oui si peur… Après tout l’Incontestable ne peut qu’unir les corps… Pas les cœurs.*

-Mais mon handicapé de mari comme tu dis, c’est Kaoru Norimoto. Un homme qui me fait rougir d’un simple regard. Un homme qui me donne l’envie de faire les choses bien. Un homme qui me donne envie de faire en sorte que ce mariage soit au moins une chose que je réussis dans ma vie. Un homme qui ne se résume pas qu’à une chaise et que je suis curieux de découvrir.

*C’est drôle comme tu rougis à mesure que tes paroles s’écoulent de tes lèvres. Lentement tu viens poser ton front contre le sien et murmures du bout des lippes.*

-Je sais juste que je veux vivre le reste du temps qui m’est imparti avec toi. Alors s’il te plaît… Sois juste Kaoru.

Kaoru :

*Ton prénom filtrant de ses lèvres, son regard se fait empathique… Presque empli de pitié. Alors tu détournes les yeux, tes traits se tirant un peu. Non. Ce regard-là, tu n’en veux pas. T’es pas là pour lui faire pitié. Tu soupires, te disant que t’aurais peut-être dû fermer ta gueule pour une fois. Et puis, Ran s’impose de nouveau sur tes jambes, te faisant hausser les sourcils et accélérer le cœur. Tu déglutis, le regard toujours tourné sur le côté, bien déterminé à ne pas le regarder malgré ça… Malgré l’envie de le prendre dans tes bras. Tu pouffes d’un rire sans joie. Ouais, c’est vrai que tu passais pour un insensible à l’époque. Auprès des filles, surtout. Quand tu en changeais comme de chemise, ou que tu tirais ton coup, histoire de passer du bon temps, d’occuper ton esprit et tes envies à autre chose qu’à se languir pour quelque chose qu’ils n’auront jamais… Ou quelqu’un. Ran, l’objet de tes désirs, inaccessible. Réflexion faite, même aujourd’hui les gens doivent te trouver insensible. Tes sentiments, tu les montres pas à tout le monde, encore moins à ceux qui dérogent aux règles de l’Incontestable. Alors ouais… Dans l’fond tu l’es peut-être un peu, parce qu’on t’a pas appris à gérer tes émotions comme il le faudrait pour vivre en société.*

*Toujours est-il que la conquête de Ran ne s’arrête pas à tes jambes, mais aussi à ton visage. Une mèche qu’il déplace, une caresse qui passe, un menton qu’il remet à sa juste place. Tu te sens forcé d’affronter l’océan de ses yeux cette fois, non sans rester muré dans ton air boudeur. C’est à son tour de parler maintenant. Et ce qu’il dit t’émeut au plus haut point. Ses mots, ses caresses… Nan, t’es pas le seul à avoir peur. Et cette façon dont il te décrit, dont il… Semble te voir, ça fait trembler ton cœur d’émotion, tes lèvres se pinçant tandis que tes yeux trahissent le bien que ça te fait, d’entendre tout ça. Sûrement auras-tu besoin de l’entendre encore, et encore, et encore… Mais c’est pas grave, vous ferez avec. Tu observes ses joues rougir encore, comme il vient de le dire et… ça te fait du bien de confirmer que c’est parce que tu lui plais qu’il réagit comme ça. Son front se pose alors contre le tien, son souffle caféiné vient te chatouiller les narines et… Ses derniers mots te font fondre de l’intérieur. Tu restes troublé l’espace d’une seconde, avant de sourire plus franchement, d’un air charmeur. Ta dextre se fraye un chemin sur son t-shirt légèrement humide à cause de l’eau de sa toilette du matin, glissant ensuite sur la chair fragile de son coup pour aller masser tendrement sa nuque mouillée. Et tu réponds sur le ton de la confidence.*

- Mh… C’est que ça sonnerait presque comme une déclaration d’amour, ce que tu me dis, là.

*Ronronnes-tu, ton sourire s’affirmant davantage une fois la tirade placée. Par la suite, ta senestre se met en mouvement elle aussi, lui ceinturant la taille pour l’attirer d’un coup sec contre toi. Et sans prévenir, tes lèvres s’emparent des siennes, ne lui laissant guère le temps de te contredire. Tu ne veux pas que ses paroles potentiellement contradictoires te gâchent ce petit plaisir, sûrement faux, que tu t’accordes. Paupières closes, tu tâches de lui faire passer tes émotions par les mouvements tendres et légèrement passionnés de tes lèvres contre sa bouche. Ton cœur vrombit de plaisir, dans sa prison organique, désirant vraisemblablement venir au contact de Ran. Ses mots tournent dans ta tête, chassent en bonne partie les mauvais esprits qui l’encrassaient. Aussi ton baiser revêt quelque chose de plus profond que du désires encore… Un semblant d’amour, sûrement, soigneusement caché derrière une gratitude intense. Ta langue emmène la sienne en voyage pour la première fois,  celui d’un avenir prometteur, empli de tendresse. Le baiser n’est pas trop long car bien vite, tu ressens le besoin de le conclure en disant simplement*

- T’es à moi, maintenant…

*Possessif, toi ? Oh si peu. D’ailleurs, tu t’empresses d’aller marquer ton territoire sur le corps de ton mari, maintenant que c’est dit. Tes lèvres glissent dans son cou, ta langue taquinant sa chair un instant avant que tu n’esquisses un suçon sur sa peau diaphane. Oui, il est à toi, et à personne d’autre. Dans un état un peu second, tu reviens préciser au creux de ton oreille.*

- Tiens-toi le pour dit que si l’Incontestable a encore des soucis à l’avenir… Je te laisserais pas partir.

*Et sur ce, tes dents s’en viennent mordiller son lobe d’oreille. Juste pour le voir réagir. Juste pour le sentir réagir à tes attentions… Néanmoins tes mots, tu les prononces avec un sérieux et une détermination qui ne souffrirait d’aucune faille. Maintenant qu’il est tien, hors de question de le laisser filer de nouveau.*

Ran :

*Tu crois que ça va suffire Ran ? Crois-tu avoir réussi à faire passer le bon message ? Ton époux est fragile tu sais… Tu t’en rends bien compte à l’amertume qui couve dans sa voix dès qu’il mentionne sa chaise. Parce qu’en quelques heures à peine, il a déjà vomi ces mots avec une haine évidente. Son fauteuil, son handicap, tu comprends aisément qu’il ne l’a pas encore accepté et qu’il cherche à le rejeter d’une manière ou d’une autre. C’est un sujet délicat…Si sensible… Tu n’oses imaginer comment toi-même tu réagirais si tu te retrouvais privé de tes jambes du jour au lendemain. Tu ne pourras jamais te mettre à sa place ni même prétendre pouvoir comprendre ce qu’il vit mais… Tu peux lui rappeler qui il est. Tu peux lui montrer de quelle manière tu le vois, comment tu le perçois. C’est peut-être un peu maigre mais au moins tu essais. Tu remarques alors que ses iris précédemment embrumées par quelques pensées négatives, s’allument d’une lueur nouvelle. Quelque chose de doux et touchant, peut-être un peu tendre aussi ? Sa dextre remonte le long de ton buste pour venir s’ancrer au port de ta nuque, ses lèvres s’étirant en un sourire charmeur qui te trouble et te plaît à la fois. Tu préfères largement voir cette expression sur son visage hein ? Puis sa voix s’élève et lorsque tu en saisis le sens, ton regard s’agrandit brutalement sous le choc et ton visage vire au cramoisi d’un seul coup. Cependant Kaoru décide de ne pas te laisser le temps de protester puisqu’il vient quérir tes lèvres sans attendre ton accord. Te voilà plaqué contre son buste bien incapable de lui résister… Mais pourquoi résister au final ? Tes paupières s’abaissent doucement, tes bras viennent s’enrouler autour de sa nuque et tes lèvres se soumettent entièrement aux siennes. Tu le goûtes ce baiser… Parce qu’il a quelque chose de différent. Quelque chose qui s’insinue entre tes lippes, glisse contre ta langue captive de la sienne, s’écoule dans ta gorge et se fraie un chemin jusqu’à ton cœur battant bien trop fort. Tu ne saurais définir précisément ce que Kaoru te murmure secrètement ainsi contre tes ourlets de chair mais tu en savoures l’effet qui se répand à l’intérieur de toi. Un geignement se meurt contre sa bouche d’ailleurs et tu te maudis intérieurement pour cette faiblesse. Le baiser se termine en douceur et c’est un regard nimbé d’un désir naissant et de tendresse que tu poses sur ton époux. Tu n’as pourtant pas le temps de l’admirer davantage car ses lèvres s’égarent sur ta gorge après une petite promesse de possessivité*

-Gnh..Kao…ru…

*Tu as la gorge si sensible Ran… Et combiné à cette note d’appartenance qu’il t’impose, tu dois bien avouer que ça provoque un petit quelque chose dans ton buste. Tu lui appartiens ? Vraiment ? Complètement et irrémédiablement. Dès la seconde même où vos regards se sont retrouvés, tu as su que tu étais à lui parce que même si tu dois découvrir le Kaoru adulte, une partie de toi ne peut s’empêcher de susurrer que cette version de lui… te fera craquer encore plus fort que l’ado qu’il était. Parce que quelque part tu as le pressentiment que tu ne pourras jamais te défaire de Kaoru… ça te fait peur huh ? Terriblement. Mais pour l’heure, ton époux laisse choir dans le creux de tes tympans une promesse très troublante, celle de ne jamais plus te laisser partir. Et ça… Il n’imagine pas à quel point cela peut impacter ton cœur d’enfant terrifié à l’idée de finir seul. Alors il ne te laissera pas hein ? Jamais ? Voilà que ses dents s’attaquent à la seconde partie la plus érogène de ton anatomie, te faisant hoqueter de surprise. Tes bras libèrent sa nuque afin de laisser tes mains venir se poser sur son buste, tes doigts se crispant sur sa peau.*

-Kaoru…tu…pas là…

*Tu piques un fard, te tortillant un peu sur ses cuisses et tu sens ta serviette de bain achever de glisser de ta nuque pour s’écraser au sol.*

-Tu es trop…sensuel…tu mets à mal mon discours d’avant !

*Finis-tu par lâcher avant de reculer un peu ton visage, lui dévoilant ta mine bougonne mais dont les prunelles trahissent tes envies qui s’éveillent. C’est vrai quoi ! T’avais dit que tu voulais attendre mais après un échange verbal aussi doux entre vous et ses petites attentions, ça va vite devenir compliqué ! Alors tu fuis son regard et ronchonnes un peu, les joues toujours teintées de rouges*

-Si tu me dis des choses qui me troublent autant et qu’après…tu fais ça… C’est de la triche…

*Oh Tsundere boy… How cute.*

Kaoru :

*Diable, ton prénom ainsi décortiqué dans sa bouche t’ôte un de ces frissons... Dur de rester de marbre avec un mari aussi expressif, pas vrai, Kaoru ? Mais il faut qu’il fasse attention, Ran, sinon ton pauvre self-control ne tiendra pas la route très longtemps, en particulier s’il veut que vous preniez votre temps… Déjà qu’il n’est pas bien élevé ton self-control, alors, autant éviter de trop le titiller. D’ailleurs, tu t’autorises à jouer encore un peu avec Ran, mordillant tendrement son oreille tout en le maintenant contre toi. Mh ? Pas là, hein ? Pourtant ce n’est pas ce que semble te crier son corps, n’est-ce-pas ? Il n’y a qu’à juger ces teintes sur ses traits, ces doigts qu’il crispe contre ton torse dénudé, ou bien encore ces notes érotiques que tu crois percevoir dans ta voix lorsqu’il te demande d’arrêter. Ton self-control tire encore sur sa laisse en sentant Ran se mouvoir sur tes cuisses sans pour autant les quitter. Doucement, Kaoru. Inspire, expire. Tout va bien. Enfin, outre pour sa pauvre serviette qui vous a quitté, après tout cela. Tes lèvres se retroussent. Ainsi tu le fais douter ? Oh, il ne faut pas dire ça, Ran. C’est jouer avec le feu, ça.*

- On n’est jamais trop sensuel, Ran…

*Murmures-tu finalement en guise de réponse. Mais voilà qu’il recule son visage, l’air bougon. Tu hausses les sourcils, nullement impressionné. S’il cherche à t’impressionner comme ça, autant dire que c’est raté. Non, il ne cherche pas à t’impressionner, il témoigne simplement de son trouble. Tu pouffe doucement, ta main plongeant dans sa chevelure humide.*

- Fais pas genre, j’vois bien que t’aimes ça…

*S’il n’aimait vraiment pas que tu le titilles, ça ferait bien longtemps qu’il t’aurait repoussé avec vigueur, ou qu’il mettrait sciemment une distance avec toi. Mais non, ton cher Ran, malgré ses dires pas très honnêtes, continue de venir te chercher, s’imposant même sur ton territoire en se mettant à ta merci sur tes cuisses. Si ça, ce n’est pas accepter volontairement de prendre le risque que tu aies les mains baladeuses, tu ne vois pas ce que c’est… Néanmoins tu le relâches un instant. Une fois calé dans le fond de ton fauteuil, ta senestre quitte sa chevelure pour revenir quérir ton café sur la petite table à portée. Tu en bois une longue gorgée. C’est qu’il commençait à tiédir avec tout cela. Savourant les arômes bruts sur tes papilles, ta dextre s’en vient attraper le menton de Ran, le tournant dans ta direction. Tu humectes tes lèvres, afin de récupérer les gouttes de café s’étant éventuellement posées dessus… Néanmoins la lenteur que tu mets à ce geste évoque que ce n’est pas si anodin que ça dans ta tête.*

- Et quand bien même, ce n’est pas de la triche. Je suis sérieux.

*Petit sourire charmeur pour enfoncer le clou avant que tu ne vides le reste de ta tasse d’une traite, reposant la céramique sur la table à ta gauche. Puis, relâchant le menton de Ran, tes billes vermeils reviennent l’aviser. Détaillant ses traits si doux, ils remontent vers sa tignasse encore un peu humide. C’est alors qu’une idée te vient, tandis que tu tortilles l’une de ses mèches cuivrées entre tes doigts.*

- Mh… On a un sèche-cheveux tu crois ?

*Tes yeux reviennent se planter dans ses étendues d’azur, et tu demandes innocemment*

- Tu veux que je te les sèche ?

*En tout bien tout honneur, évidemment.*