RPSkype - Yuu x Mushu

Mushu, surnom que je file au perso de 1m48,5 et auquel je vais immédiatement filer une trogne 8D

Mushu :
-azy fais moi plus petit la prochaine fois eê

Yuu:
compatit pour la petitesse en silence u_u

Mushu:
fixe Yuu

-tu plaisantes ?! D8 t'es un géant à côté de moi !

Yuu :
Se fige, a ses yeux qui papillonnent un instant et finit par écrire sur son téléphone, lui montrant ensuite le résultat

"Pour une fois..."

Mushu:
fixe l'écran avant de se désigner

-regarde comment elle m'a fait ? P'tain quand y'a du vent limite j'dois mettre des plombs dans mes shoes ! D8

Yuu :
Se fige encore et pouffe d'un rire discret, plaquant ensuite sa main sur sa bouche, niant de la tête en faisant une mine désolée en guise d'excuses

Mushu:

-M'ouais désolé... j'suis quûne victime de ses frustrations D8

sort un cheeseburger de la poche ventrale de son pull

-T'en veux ? eê


Yuu :
Ecarquille les yeux, surpris par ce qu'il voit. Il hésite un instant, troublé, avant d'hocher doucement la tête

Mushu:

- J'vous zut les femelles Hyènes là eê

Déballe son sandwich et le déchire en deux, tendant une moitié à Yuu

-tiens.

a pleins de ketchup sur les doigts alors les lèche sans la moindre élégance

-Si j'bouffe ces trucs c'est surtout pour apporter un peu d'poids...


Yuu:
Le laisse faire toujours aussi perplexe, il accepte toutefois la moitié de burger du bout des doigts, hochant doucement la tête avant de mordre dans le sandwich. Il retrouve avec étonnement ce goût qu'il avait oublié depuis longtemps.

"Et ça marche ?"

Mushu:

mâchouillant ton repas, tu laisses couler tes prunelles sur son écran avant d'hausser les épaules

- J'suis pas sûr mais le truc c'est que j'suis devenu accro à ces saletés.

termine rapidement son cheese et se pourlèche les babines

-Et toi c'quoi ton kiff ?

Yuu:
Il se mord l'intérieur de la lèvre, intimidé d'être arrivé à parler à quelqu'un comme ça, il se contente d'hocher la tête d'un air compréhensif, son regard fuyant. Il mord une seconde fois dans sa part de burger quand l'autre lui adresse la parole. Surpris, il avale et rougit un peu, embarrassé.

"Euh... Tu veux dire en tant que nourriture ? euh…"

Il se mord la lèvre en regardant le burger, se demandant même s'il va réussir à finir sa moitié

"Manger, simplement manger c'est bien. Qu'importe quoi. Pouvoir profiter du goût, c'est déjà bien…"

Pas assez à l'aise pour te confier, encore moins sur un sujet aussi sensible que tes soucis alimentaires, tu restes évasif sciemment.

"Et outre la nourriture ?"

Mushu:
T'arques un sourcil quand tu remarques sa mine embarrassée avant de lire ses propos qui ont le don de te tirer une belle tête de choqué. Puis tu te rapproches alors subitement de lui, te plantant comme une tige devant sa silhouette avant d'approcher ton visage pour mieux le toiser. Il est grand hein ? Pour m'dire des trucs pareils c'est que t'es passé par des trucs moches. Quelle délicatesse mon chou. Tu hausses les épaules

-Barf t'en fais pas. T'es encore vivant donc t'vas te relever !

Tu te laisses ensuite tomber sur les fesses, t'installant en tailleur avant de te gratter l'arrière de la tête de ta manche trop longue pour laisser ta main visible

- Mes rats. J'en ai 5. De vrais monstres. Rejetés comme moi ! sourire freedent

Yuu :
A nouveau tu écarquilles les yeux sous le choc de la répartie de Mushu. En vrai, tu ne sais même pas comment prendre la chose. Agacé ou blessé ? Simplement tiquer ou être étonné ? Il te prend trop de court ce garçon, ça ne va pas. Pour toute réponse, tu détournes le regard. Te relever ? Oui, sûrement. Il paraît. Tu n'en es pas aussi sûr que lui, que tous les autres en fait. Parce qu'au jour d'aujourd'hui, tu n'es plus rien. Le voyant s'installer, tu l'imites. Plus lentement, comme plus méfiant, regardant tout autour de toi avant de ce faire, de mettant en seiza. Tes yeux se font ronds comme des billes quand il précise le nombre d'animaux... Puis ton regard se fait mi-désolée mi-intriguée par ses dernières paroles.

"Comment ça rejeté ? Pourquoi ?"

Tu lui montres le message, puis après une seconde d'hésitation, tu corriges

"Enfin, si tu veux pas en parler, c'est pas grave hein ! J'comprendrais !"

Mushu:
Tu le regardes s'installer et honnêtement, ça t'arrache un petit sourir. On dirait un chaton sauvage. Mais dans l'fond c'est peut-être c'qu'il est ? Ses prunelles trahissent des souffrances corrosives et sa méfiance vis à vis de toi pue à des kilomètres. Mais tu t'offusques pas hein ? T'as l'habitude. Tu lis sa question et le fait qu'il corrige t'arrache un petit rire

- T'es du genre gentil toi huh ? Tu veux pas blesser ou froisser ? ça c'est un truc que j'connais pas et c'est en partie pour ça que les gens m'fuient. J'suis chiant y paraît. Un nabot qui parle trop.

Entre autre chose mais t'es pas d'humeur maussade là. Alors le passé, tu l'enfermes dans ta boîte noire.

Yuu :
Son rire... Il est doux. Il a ce quelque chose de naturel, de spontané, de beau. Dans ton regard, s'illumine une pointe d'envie. Toi aussi, t'aimerais retrouver ce plaisir simple de la vie. Rire, sans t'en sentir gêné. Rire, parce que la situation te l'a incité. Et non plus rire de façon faussée comme les émissions télé voulaient que Hiro, Wataru et toi le fassiez, pour l'audimat. Ses paroles toutefois visent juste, aussi tu te pinces les lèvres, baissant les yeux d'un air fautif... Jusqu'à la suite de ses paroles. Tu arques un sourcil en redressant la tête, intrigué. Tes paupières papillonnent de nouveau. Tu hésites une seconde et tu écris, une moue boudeuse sur le visage.

"Bah... Mieux vaut trop parler que pas assez, nan ? J'vois pas l'problème, là."

Dis, Yuu, tu parles pour lui, ou le toi du passé ? Celui qu'on a bridé et muselé, celui qu'on a voulu changer pour devenir "parfait"? Tu ne sais pas, un peu les deux sûrement.

Mushu:
Tu bats des cils plusieurs fois, le dévisageant franchement

-Tu vois pas le problème ? Attends imagine comme ça fait tâche quand tu regardes ton tuteur et que tu le traites de tas de graisse égocentrique, pile le jour où t'es en rendez vous avec l'assistante sociale pour faire un point sur ta situation ?

D'ailleurs sa tête était priceless... Un petit ricannement narquois t'échappe

- J'sais pas me taire et c'est pas toujours beau. Mais ça va dans les deux sens, j'dis des trucs sympa aussi ! Du genre...

Tu le toises alors de tes billes violines avant de lâcher le plus naturellement du monde

-T'as l'air d'un coeur tendre et t'es mignon aussi !

Nouveau rire malicieux avant que soudainement, tu ne t'allonges sur le dos, voyant de ce fait, Yuuto à l'envers

- Tu comprends le problème ? Mais toi, j'parie que tu dis jamais l'fond de ta pensée huh ?

Yuu:
A nouveau, tu sens tes yeux devenir billes devant ses révélations. Tu n'as aucune idée de la situation en question, et encore moins de son passé, mais... Rien que d'imaginer la scène, t'en es choqué pour eux. Tes lèvres s'étirent sur le côté d'un air compatissant. Il n'a pas la langue dans sa poche, mais pour toi, c'est plus impressionnant qu'autre chose. Tes paupières papillonnent quand il te dévisage... Et tu piques un fard, te redressant subitement alors que tu commençais à t'avachir un peu. Un fin couinement non désiré s'immisce dans l'histoire, te gênant d'avantage, aussi tu détournes rapidement les yeux. Bon sang... C'est perturbant, tellement perturbant... Sa dernière question toutefois, ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd et tu grimaces franchement, tes doigts se resserrant sur ton téléphone sans rien n'écrire pour autant, au début. Ton regard se fait sombre. C'est qu'il vise juste, le fourbe. Et ça aussi c'est perturbant.

"Plus depuis longtemps, c'est vrai... Très longtemps. Dans mon monde, on nous apprend à ne pas avoir d'opinion dès qu'on débute. Si on en a une, il faut la taire, la garder pour soi. Juste renvoyer ce que les autres souhaitent voir."

Tu déposes ton téléphone sur son ventre sans rien dire de plus, ton regard pointant vers le ciel d'un air las. Et Dieu sait que c'est épuisant de vivre ainsi, hein Yuu ?

Mushu :
Ah tiens, le rouge ça lui va pas trop mal... Lorsque son portable est posé sur ton ventre, tu le saisis maladroitement entre tes longues manches et en apprivoises le contenu Qu'est-ce que...

-Hé ?! Sérieux ?!

Tu bats des cils plusieurs fois face à ces révélations avant de lever un regard surpris dans sa direction

-Bah ton monde il est destructeur et pourri. T'sais ça s'appelle du despotisme ça...

Tes sourcils se froncent un instant sous ta frange colorée

- Et c'est quoi ce monde si oppressant ? Pourquoi t'y es d'ailleurs ?

Tu lui rends alors son portable

Yuu :
Hochement de tête dans le vide quand il s'étonne, avant de tourner un regard vers lui. Un quart de sourire au coin des lèvres devant son jugement, un soupir s'échappe de tes narines. Ouais, c'est du despotisme, tu le savais déjà... Mais tu étais prêt à faire avec. Et tu t'en sortais pas si mal que ça jusqu'à il y a quelques mois d'ailleurs. Puis la question qui fâche. Ah! Bah voilà Yuu, pourquoi t'en as parlé aussi si ça te gêne, hein ?! Tu récupères maladroitement ton mobile et dévisage longuement l'écran, te demandant ce que tu dois faire. Jusqu'à présent, tu faisais tout pour ne pas être reconnu après tout... Sauf que ton vis-à-vis ne semble pas te connaitre, sans quoi il aurait eu une autre réaction, c'est sûr. Aussi tu te pinces les lèvres en répondant.

"Il fut un temps où j'étais idole. Avec le type sur cette affiche, là-bas, d'ailleurs."

Tu montres déjà ce début de message à ton camarade d'infortune avant de désigner l'affiche publicitaire pour un parfum dont Wataru est l'égérie officielle. Tu continues.

"Quant à pourquoi... Parce que c'est tout ce que je sais faire ? Tout ce que je me voyais faire de ma vie ?"

Parce que ça te passionne. Parce que tu n'es bon qu'à ça... Assombri, tu lui rends ton téléphone sans rien rajouter.

Mushu:
Oh-oh, encore une fois tu tapes là où il faut pas et quand il faut pas. Zut. Mais tu peux pas faire autrement pas vrai ? Puis bon tu l'obliges pas à répondre s'il veut pas. Il aura qu'à t'envoyer bouler. Toi t'es bien là, le dos collé sur le béton, les yeux perdus tantôt sur sa bouille tantôt sur le ciel étoilé. Son geste attire ton attention aussi tu te redresses un peu pour découvrir l'affiche

- Ah ? Prends-le pas mal mais m'occuper de ma peau m'prends beaucoup de temps alors j'suis pas trop au courant des stars et tout ça.

C'est alors qu'une fine rougeur apparaît au sommet de tes joues concernant ton prochain aveu

- Puis bon j'ai pas d'portable et j'suis une quille en technologie...

Tu te rallonges ensuite, lisant le reste de ses propos. Aïe. Quand tu tires c'te moue, c'est qu'un truc te chiffonne... Vas-y crache le ton venin, petit dragon

- Attends y'a un truc que j'pige pas... Pour dire ça c'est que dans l'fond tu aimes ça...Mais t'as l'air tellement malheureux quand t'en parles... Pourquoi ?

Aucune délicatesse et franchise and co' bonsoooooir

Yuu:
Intérieurement, tu te demande bien comment il doit "s'occuper de sa peau", comme il dit. Parce que dit comme ça, ça sonne comme s'il avait des emmerdes, à tes oreilles trop paranos... M'enfin, au fond, pourquoi ça te préoccuperait ? Tu le connais pas ce type ! Mais quand même... Malgré son franc parlé, il a pas l'air méchant. Alors ça te peinerait qu'il en ait vraiment, des ennuis. Puis le rouge s'immisce sur ses traits, et tu restes surpris. Un fin sourire attendri étire tes lèvres. Il est mignon, quand il est gêné. Par contre la suite te fige. Tu déglutis. Et... t'as le tournis. Eh merde... Ta respiration s'accélère, tu commences à avoir chaud. En fait, t'es convaincu que t'as changé de couleur. Parce que tu repenses à ce moment où tout à basculer. Parce que ça t'angoisse encore. Ouais, c'est ça... C'est une crise d'angoisse que t'es en train de nous faire là, chaton. Fébrile, tu en viens à t'allonger aux côtés de ton voisin sur ce béton si dur et si froid. Et t'en cherches la fraicheur d'ailleurs. Tirant cette capuche qui cachait si bien ta bouille, tu colles ta joues contre le sol en fermant les yeux, te recroquevillant un peu sur toi-même en priant pour que tu te calmes. Que tu arrêtes de te faire du mal en angoissant à l'idée de parler de ça... Et le pire, c'est que dans cette torpeur d'angoisse, tu te maudis d'infliger un tel spectacle à cet inconnu qui n'a rien demandé... Et qui va juste devoir le subir, parce que t'es sûrement pas en état de parler à cet instant précis.

Mushu:
De tes billes, tu t'amuses à chercher les constellations que ta mère t'avait appris à reconnaître, patientant que ton ami du jour rédige sa réponse. C'est curieux ça d'ailleurs... tu jurerais qu'il n'est pas muet s'il est Idole... Tes lèvres se délient se s'apprêtaient à lâcher une nouvelle fois le flot de tes pensées, pourtant c'est du mouvement juste à côté de toi, qui vient te couper net dans ton élan. Oh là, qu'est-ce qui se passe ? Il se passe que t'as merdé, comme à chaque fois que t'ouvres le bec, Mushu. T'as trop secoué, trop tapoté les parois de son intimité, si bien qu'il se noie dans une crise d'angoisse soudaine. Tu les connais bien ces crises... Maman en faisait si souvent. C'était quoi déjà qui marchait avec elle ? Mh oh oui. Mais t'es sûr ? C'est un peu embarrassant comme solution... Tes billes s'arriment à la capuche qu'il a rabattu sur son doux visage. M'ouais c'est peut-être gênant mais ta mère, ça l'apaisait alors... T'as bien envie d'essayer de réparer ta bêtise. Parce que tu le sais que c'est un coeur tendre lui. Tu veux pas lui faire de mal. Alors, tes yeux résolument fixés sur les étoiles, tes lippes se délient et laissent choir ce chant enrobé de ta voix



Yuu :
Ca y est. Une nouvelle fois, tu te noies. Une nouvelle fois l'air s'échappe et ne veut pas revenir. Une nouvelle fois tout devient noir, tout s'embrume. Ton corps est lourd, ta gorge fait mal. Comme ce jour-là. Ce jour où tu as perdu ta voix. Ce jour où ta vie s'est arrêtée... Avant que tu n'y attentes toi-même. Sauf que cette fois, Wataru ne te rattrapera pas. Hiro ne fera pas garrot sur les plaies dégoulinantes de tes poignets, dont tu caches soigneusement les cicatrices aujourd'hui sous tes longues manches. Tu aimerais appeler à l'aide, mais tu ne le peux pas, hein Yuu ? Les mots, ils ne sortent pas. Cette fois, il n'y aura personne. Et alors que tu te tords, dans ta douleur silencieuse, une voix s'élève. Une voix... Douce et rassurante. Une voix qui t'était inconnue jusqu'à peu. Un chant. Tes paupières se rouvrent à peine, et tu regardes la frêle silhouette de ton camarade, ses lèvres qui s'agitent vers le ciel, déversant ces paroles si belles et réconfortantes. Ton cœur se serre. La musique... C'est ça qui t'a poussé dans le vice, c'est ça qui t'a rendu malade... Mais pour autant tu tuerais si en plus d'être muet, on te rendait sourd. Parce que c'est ta vie. L'entendre chanter pour toi et à la fois rassurant et... Douloureux. Car tu ne peux pas le suivre, tu ne le peux plus. Pourtant, ça te calme, un peu. Les larmes au bord des yeux, tu tends une main tremblante vers lui, deux de tes doigts se nouant au pan le plus proche de son haut... T'as besoin de cette petite chose, juste quelques instants. Juste... Le temps de revenir dans la réalité. De t'y ancrer. Espérons qu'il ne disparaitra pas dans la noirceur de ton esprit tourmenté, Yuu.

Mushu:
ta voix danse dans les airs, s'envole jusqu'aux étoiles qui vous couvent d'un regard attendri. Deux âmes perdues sur cette petite bille bleue. Une légère rougeur a décidé de s'installer sur ton minois, il faut dire qu'en dehors de ta mère, personne n'avait jamais eu le loisir de t'écouter. Alors forcément, ça te gêne un peu, t'embarrasse... Mais c'est pour la bonne cause pas vrai ? C'est de ta faute s'il est dans cet état, alors tu réparer. Quitte à y passer la nuit. Ou même le lendemain. Un faible mouvement attire ton attention, ta tête roulant contre le sol pour poser tes prunelles sur son visage tordu par la douleur qui l'écrase. Vos visages se font face quand bien même tu le vois à l'envers. Ton chant continue de s'élever alors que tu laisses ta main gauche se faufiler hors de ta manche pour venir la poser ensuite doucement sur ces doigts qui agrippent le tissu recouvrant ton épaule. Tu presses délicatement ses doigts avant de te tortiller un peu pour te rapprocher de lui. Ta voix ondule et s'étire, cherchant à calmer ses tourments dont tu ignores tout.

Yuu :
Faudrait qu'on t'explique comment t'en es arrivé dans une pareille situation quand même... Tu ne comprends toujours pas. Par contre, tes oreilles s'enivrent de sa voix, de son chant. On dirait presque une berceuse. Etranges positions que voilà quand même. Ton regard d'or détaille ses traits fins, cette bouille que tu ne connais pas. Comme si c'était la dernière fois. Peut-être est-il un mirage. Peut-être est-il une hallucination. Peut-être l'imagines-tu de toutes pièces... Puis la chaleur. Celle de ses doigts qui enserrent délicatement les tiens. Il est là. Il est vraiment là. Les larmes s'échappent de leurs poches respectives, un hoquet suit bien vite. Il se rapproche, physiquement. Sa voix également. En un premier temps, tu ne bouges pas, reniflant en silence avant de finalement l'imiter. Parce que t'en as besoin. D'attention. De toucher. De sentir que tu es en vie, qu'il y a d'autres gens autour de toi. Et que même si t'es fragile, putain, tu vas pas te briser au moindre coup de vent. Faudrait qu'ils arrêtent de le croire. Tes doigts tremblant décident même de s'entremêler avec ceux de ton camarade d'infortune, et tu les serres doucement. Dans une supplique muette. Ton regard revient quérir le sien, si nouveau pour toi. Et tes lèvres s'agitent, articulent avec précaution le "Gomen..." que tu voudrais lui dire, mais que tu ne peux pas verbaliser. Comprendra, comprendra pas. Toi en tous cas, tu avais besoin de dire ça. Les joues rougies par l'émotion et l'embarras de ce qu'il se passe, tu te laisses aller... Parce que peut-être c'est ça le problème. Peut-être est-ce que tu ne t'es plus autorisé à pleurer depuis cette tragique affaire, Yuu.