Twins Write
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Rp Première rencontre Dante & Kanda [clos]

Aller en bas

Rp Première rencontre Dante & Kanda [clos] Empty Rp Première rencontre Dante & Kanda [clos]

Message par Riamu Lun 4 Juin - 13:42

Kanda

Besoin de respirer. Sensation d’étouffer.

Désir de s’évader, de partir loin, très loin du Midnight. Loin de tes marques et tes repères, ceux que tu as la sensation d’avoir perdu malgré toi depuis un bon mois déjà. Un mois que tu ne te sens plus à ta place nulle part. Un mois que ton être tout entier n’est qu’errance et perdition.

Nichée dans un recoin de ton esprit, une petite voix murmure que tout n’allait déjà pas si bien que ça avant. Certes. Néanmoins, tu aurais aimé que ça aille mieux après que tout soit fini… Tellement aimé. Depuis ce jour où Liam a nié votre relation aux yeux des autres, depuis qu’il t’a comparé à un vulgaire jouet dont on finit par se lasser avant de l’abandonner pour un plus distrayant. Ce jour-là, un truc s’est brisé en toi. Tes espoirs ? Ta confiance ? Ta joie de vivre ? Quelque chose de positif en tous cas, un truc qui te donnait une raison de te lever le matin et de sourire parfois. Tu n’aurais jamais imaginé une chose pareille de sa part… Non, pas lui. Pas le Liam de ton enfance. Pas celui qui était comme ton meilleur ami, si ce n’est comme un frère, avant de devenir par la force des choses ton amant, au détour de quelques plaisirs charnels ô combien enivrants. Celui que tu considérais comme ton mec d’ailleurs, sans jamais avoir vraiment osé aborder le sujet avec lui au fond. Garder cette relation secrète avait quelque chose d’excitant aussi, de fascinant. C’était votre petite bulle rien qu’à vous deux. Et tu ne voulais la faire exploser pour rien au monde.

Ouais... Tu l’aimais, le Liam. A ce jour, il est le seul ayant réussi à s’immiscer dans ta tête comme ça. Le seul qui t’obsédait, qui te manquait quand tu ne le voyais pas. Celui que ton corps désirait plus que de raison. Au point de te rendre malade de cette distance qu’il t’avait imposée par la force durant de longues semaines sans raison. Pourquoi ? Tu ne l’as jamais su. Tu avais beau faire comme à vos habitudes pour l’attirer à toi, soit il s’y montrait insensible, soit il t’évitait.

Au fond de toi pourtant, tu la connais la vérité.
Tu la devinais dans son attitude d’esquive avant que tout ne se brise…
Il avait trouvé un nouveau jouet…

Les roulettes crissant sur l’asphalte, un grognement s’envole de tes lèvres pincées en ressassant tout cela. Un coup de pied rageur frappe le bitume, et voilà que tu accélères. Il te faut de l’air, putain. Tu n’arrives plus à traîner au Midnight depuis cette histoire. Si tu n’es pas affairé à bosser, c’est tout bonnement insupportable pour toi. Parce que tu attends encore de voir sa silhouette longiligne passer le pas de la porte… Or, avec la raclée que Kaoru et les autres lui ont foutue la dernière fois, il ne risque pas de remettre les pieds là-bas. Tu le sais pourtant, mais c’est plus fort que toi. Même dans ton propre appart’, tu ne te sens plus vraiment à l’aise désormais. Comme s’il pouvait surgir dans ton ombre pour te faire toutes ces choses dont lui seul avait le secret. Oui, il n’arrivait jamais quand tu t’y attendais, et tu aimais ça. Tu aimais qu’il te surprenne, pour ensuite te montrer l’étendue de son imagination. Liam était un artiste. Un artiste incompris, qui t’a brisé.

Et pourtant, pourtant…
Il te manque.
Et ça t’emmerde.

Ainsi, ne bossant pas aujourd’hui, tu erres dans la ville, perché sur cette planche de skate que tu ne quittes quasiment jamais. Bien que très usée par le balai du temps, elle te suit toujours. Même si tu as à maintes reprises changé les roues, tu sais qu’il faudrait changer le skate lui-même pour un neuf, plus robuste, plus solide. Celui-ci est comme son propriétaire : il pourrait se briser d’une seconde à l’autre. Oui, c’est vrai. Néanmoins, c’est ta mère qui te l’a offerte, cette planche, avec ses maigres économies. Alors t’y tiens, tu ne la quittes jamais ou presque quand tu sors. C’est si agréable de se laisser porter, que ton corps ne fasse qu’un avec la planche. C’est si bon de sentir ta stature fine fendre l’air au gré de tes envies. Si kiffant de s’envoler toujours plus haut, grâce à ce simple objet. Si bon de faire des figures artistiques dans le vide, avec cette petite appréhension au cœur de savoir si tu vas venir embrasser le sol ou te réceptionner parfaitement sur ton amie de toujours. Heureusement, avec les années, tu as acquis en skills et en assurance pour que ce genre de désagréments ne t’arrive que très peu désormais.

Le seul truc qui te console un peu parmi tes sombres pensées, en cette fraîche soirée de printemps, c’est que tu as finalement réussi à te dégoter un nouveau dealer. Il faut dire que depuis que ta relation trouble avec le brun a été mise à nue, Kaoru avait refusé de te revendre sa came. « C’est pour ton bien. », qu’il disait, ce con ! Qu’est-ce qu’il en sait, d’abord ? C’est pas ton père ! C’que t’as besoin toi, quand ça va pas, c’est d’oublier. De planer loin. De pouvoir rêver, en somme. Et ça, depuis que Liam a quitté ta vie, tu n’en es plus capable. C’est impossible. Dormir même t’es devenu compliqué sans un peu d’alcool dans les veines. Tout ce que tu fais c’est déprimer, broyer du noir. Plus bougon qu’à l’accoutumée, plus cassant aussi.

Pauvre animal blessé.
Mais comment veux-tu aller mieux si tu ne laisses personne te soigner ?

Alors c’qui te rassure, c’est que tu vas pouvoir mettre un terme à ton sevrage forcé par cet idiot de patron. Cinq jours que tu n’avais plus rien pris, c’était bien plus que ces dernières semaines, vu que tu avais épuisé tes réserves suite à la rupture. C’en était insupportable. Tu en étais insupportable. Surtout à force d’essuyer les échecs avec les quelques mecs qui dealent que tu connais. Avoir maintenant ta poudre blanche préférée soigneusement cachée dans la poche intérieure de ta veste de similicuir noir te rassure. Ce soir, tu vas pouvoir te faire du bien. Ce soir, tu seras apaisé. Aussi, après la transaction – non sans te coûter un bras – dans une ruelle escarpée de Manhattan, tu décides d’aller te poser un peu pour calmer tes nerfs bien trop à vif. C’est bon, calme-toi Kanda. T’as réussi à te procurer ta drogue. Tu pourras te faire une bonne petite préparation avant injection en rentrant. T’as bien cinq minutes pour te poser, quand même !

Ouais, sauf que Manhattan, y’a trop d’monde. Trop d’chicos qui traînent à tous les coins d’rue, qui piaillent et qui couinent. Ça te gave. Tu les méprises du regard, tous autant qu’ils sont. Avec un peu de chance, il se trouvera dans le lot. Tes baskets te poussent plus loin, toujours plus loin dans ce quartier que tu connais peu, pour te trouver un coin tranquille. Et tu finis par le trouver : à l’arrière de ce qui semble être une grande salle de spectacle luxueuse. Tu tiques devant la majesté de la bâtisse. Ça te donnerait bien envie de la taguer, tiens. Juste pour emmerder le monde. Juste pour leur faire comprendre qu’ils devraient redescendre de leurs grands chevaux, les cons de ce monde. Une fois posé, tu farfouilles dans les poches de ton sweat blanc et ton jeans en stretch sombre, à la recherche de ton zippo et tes cigarettes roulées. Tes cancerettes trouvées, tu t’en coinces une entre les lippes, posant ton dos trop tendu contre le froid glacial du mur. L’embout incandescent crépite en sourdine quand tu tires légèrement dessus avant de laisser un long filet blanchâtre s’écouler de tes lèvres.

Lentement, tes muscles se détendent. Ça fait du bien, tu en avais tellement besoin… Le casque vissé sur les oreilles, tu perçois de la musique classique durant le blanc d’un changement de chanson. Un piano se mêle aux bruits de circulation et au brouhaha mondain des environs. A peine audible, tant le son est lointain, avant que la nouvelle mélodie de ta playlist ne te parvienne. Paupières closes, tu profites juste de cet instant d’apaisement où pour une fois depuis ces derniers temps, tu ne penses à rien. Ni à Liam, ni au Midnight, ni à trouver à tout prix quelqu’un pour te refiler ton seul vrai plaisir restant en ce monde. Non. En cet instant, t’es juste bien. Apaisé. Alors tu en profites pour te reposer en continuant de fumer.

Tu enchaînes même sur une seconde cigarette d’ailleurs, tant le besoin d’évacuer ton stress et le manque de ces derniers jours t’était oppressant. Détendu, tu fais quelques pas devant toi, secouant doucement ta caboche au rythme de ta musique. Seulement, à peine la belle est-elle allumée que tu perçois du mouvement à ta gauche. Surpris, tu as tout juste le temps de tourner la tête dans la direction indiquée que l’on te rentre dedans. Un râle t’échappe, ta cigarette valsant dans le vide, tandis que ton corps vient heurter douloureusement le bitume. Bah alors, Kanda, on tient plus sur ses pattes ? Putain. Faisait un bail que t’étais pas tombé et faut qu’ce soit un connard trop pressé qui t’envoie retrouver la terre ! Te redressant à peine, toujours avachi au sol, tu grognes en fusillant de tes prunelles d’or l’individu qui a osé te foutre par terre.

« Eh ! Tu peux pas r'garder où tu vas, grande asperge ?! »

Nan, parce que c’est la seule chose que tu as eu le temps de capter avant d’embrasser le sol : Qu’c’était une personne grande, plus grande que toi – quand bien même, ça, c’est pas difficile à trouver... Et là, en lui lançant un regard noir digne d’un assassinat sur place, tu assimiles une autre information. Malgré sa longue chevelure d’ébène, l’individu concerné semble être un homme.

Parfait.
T’auras donc aucun scrupule à lui refaire le portrait si besoin.


Dante

Ils entrent par dizaines, fébriles et curieux, se demandant à quelle sauce tu comptes les dévorer tous. Juché sur la scène encore invisible à leurs yeux, tes perles de soleil se promènent sur les différents visages qui commencent à envahir les lieux. Que vois-tu Dante ? Des égos surdimensionnés teintés d’argent sale. De vieilles bourgeoises qui espèrent en secrets que tu daignes leur offrir un sourire. De vieux investisseurs qui pensent que venir te voir jouer leur permettra de t’amadouer. Des harpies, des charognards et pourtant, dans cette marée humaine composée de péchés les plus vils, tu te plais à croire que certains d’entre eux viennent simplement et uniquement pour le plaisir de ta musique. Un soupir t’échappe, hélas le mot « simplement » ne fait parti de ton milieu. Si tu adores ton aisance de vie, il t’arrive néanmoins de souhaiter pouvoir t’évader. Parfois tu as la désagréable sensation d’être prisonnier de ton propre royaume…

Tes mains, jusqu’à lors jointes dans ton dos, se séparent afin de s’élever gracieusement dans les airs pour venir glisser leurs serres de chair dans ta tignasse d’ébène. Lentement, tu les attires vers l’arrière de ta tête avant d’utiliser un élégant ruban noir en soie pour venir les nouer en une imposante natte. Il ne faudrait pas qu’une mèche intempestive vienne fausser tes notes, pas vrai ? Un gong sonore retentit alors dans tout l’amphithéâtre, laissant ensuite sa place à un silence presque religieux. Les gens t’attendent Dante. Lentement le fin rideau qui te séparait d’eux, se hisse jusqu’au sommet alors que les projecteurs viennent éclairer ta personne. Vêtu d’un costume hors de prix mais sans cravate ni nœud papillon, tu t’inclines respectueusement face à ton auditoire, un fin sourire en coin ornant tes lèvres. Lorsque tu te redresses, tu balaies la salle de ton regard d’or et lorsque tes prunelles distinguent au premier rang, un visage familier, tes lèvres se pincent légèrement. Oh. Lucius est là. A-t-il seulement un jour raté une de tes représentations ? D’aussi loin que remonte ta mémoire… Non. Lucius, l’un de tes frères aînés et probablement le seul avec lequel tu entretiennes des rapports réellement dignes de frères.

Il t’adresse un signe de tête, un fin sourire étirant ses lèvres. Mh, lui au moins, tu sais qu’il vient pour ton talent alors ne le déçois pas. Tu pivotes avec élégance avant de te diriger vers ton instrument. Tu prends place sur le siège avant que tes mains aux longs doigts fins ne viennent effleurer les touches blanches et noires. Tu inspires. Ton cœur semble ralentir ses battements alors que tu poses tes prunelles sur le pupitre vide. Aucune partition ? Un fin sourire. C’est là que réside tout ton génie, c’est ce qui fait ta force et ta différence dans le milieu musical. Tes concerts, tu les façonnes, les construis au fur et à mesure de tes émotions, laissant l’instrument chanter ce que tu t’interdis même de murmurer. Il est ta voix. Il est ta liberté. Le public se tend, retient son souffle. Tes paupières s’abaissent. Tes doigts appuient. Que le concert commence.



Tes doigts épousent alors les notes avec douceur et tendresse, chose que tu es incapable d’offrir à autrui. La pulpe de tes doigts glisse sur les morceau d’ivoire et d’ébènes, ces derniers se courbant pour laisser la place à ton envie, ton émotion du moment. La complainte de l’instrument s’envole, ondule dans les airs avant de venir caresser les visages de ceux qui t’admirent en cet instant si précieux. Si douce mélodie, porteuse d’un secret, de quelque chose de grave et de beau à la fois. Une mélodie qui se promène de cœur en cœur, embarquant avec elle les émotions des autres pour ensuite former un large patchwork coloré. Ton cœur calque ses battements sur ta musique alors que ton souffle ralenti. Une bulle semble se former autour de toi. Tes traits si durs si froids d’ordinaires, voici qu’ils revêtissent un manteau plus léger et intime, de ceux que l’on porte lors d’un aveu timide. La beauté de ton cœur si barricadé au quotidien, s’étale progressivement sur la scène, vomissant tes pensées et éclaboussant un public dont tu ressens l’émotion du bout de tes doigts. C’est timide et chaud, intime et fort. Une fragilité qui dévore et séduit. Tu te perds. Tu te noies. Mais où es-tu Dante ? Oh loin, si loin. De ta vie. De ton boulot. De tout. Les émotions qui s’écoulent au bout de tes doigts te déchirent le cœur et le soignent à la fois. Curieux mélange de peine et de soulagement à la fois. Tu te libères d’elles. De ces fées qui s’appellent Joie, Peur, Stress, Colère, Peine. Elles sont si nombreuses que toutes les citer prendrait un temps fou. Alors joue, Dante. Laisse-les danser pour toi et émerveiller ceux qui écoutent.

Le temps s’écoule comme autant de grain de sable dans un sablier et voici que la fin de ton récital arrive. Soixante minutes de voyage au centre de ton esprit. Lentement, les notes s’amenuisent, deviennent presque des murmures. Puis un arrêt. Tu redresses ton buste. Ils retiennent leur souffle. Les dernières notes. Puis. Silence. Tes mains se retirent lentement du clavier et ton visage si expressif il y a à peine quelques instants, se ferme à nouveau. Alors, tu te lèves de ton siège, te rapprochant un peu de ce public encore secoué par ta prestation. Tu t’inclines. Ils réalisent que le spectacle est terminé, que leur voyage s’arrête ici. D’un même mouvement, les personnes présentes se lèvent à leur tour et leur applaudissement résonne avec force dans la salle. Tu acquiesces, remerciant silencieusement leur franc plaisir qu’ils t’agitent sous le nez. Quelques secondes encore avant que tu ne quittes la scène de quelques enjambées, libérant ta longue crinière d’ébène en te délestant de ton ruban. A peine es-tu dans les coulisses qu’une voix t’interpelle en ces termes :

-Dante ! C’était magnifique !

Une tape sur l’épaule et lorsque tes prunelles rencontrent le visage du propriétaire de ce bras, tu découvres un Lucius aux yeux pétillants et aux joues légèrement rougies. Un sourire discret fend tes lèvres. Tu as réussi à l’émouvoir. Encore.

-Merci. Je me demandais si tu réussirais à venir…

Un rire fuse de ses lèvres alors qu’il passe une main dans sa tignasse aux nuances chocolat, ses perles d’or se posant sur tes traits.

-Tu plaisantes ? Hors de question de rater ça. Par contre ce soir je m’envole pour le Japon.

Glissant tes mains dans tes poches, vous vous dirigez tranquillement vers la sortie.

-Tu vas voir le prototype d’extracteur autonome c’est cela ?
-Exact. Père tenait à ce qu’un des Evans se déplace mais les autres n’ont pas voulu.

Ton regard se rétrécit légèrement alors que vous vous retrouvez à l’air libre. Amusant de constater que pour une fois, père semble avoir pris en considération le fait que tu avais quelques concerts à assurer dans les prochains jours et que, de ce fait, toi aussi tu aurais été dans l’incapacité d’assurer ce voyage.

-Tu mangeras quelques spécialités locales pour moi.
-J’y compte bien !

Nouveau rire. Avec toi, Lucius est si décontracté, sincèrement doux et agréable, faisant preuve d’une compassion à laquelle tu ne t’habitues jamais vraiment. En revanche, dès qu’il s’agit du reste du monde, ton frère se montre fermé et distant, un véritable Evans jusqu’aux bouts des ongles. Si l’on devait choisir un seul mot pour définir votre famille, sans doute « froide » serait l’adjectif tout trouvé. Vous cachez tellement de choses… Peut-être trop ? Perdu dans tes pensées alors qu’une imposante foule s’est amassée non loin de vous, tu ne prêtes plus réellement d’attention à ce qui se passe autour de toi si bien que tu ne Le remarques pas. Par un coup du sort, tu Le heurtes. Il s’effondre au sol. Sa voix fend l’air. Piquante et haineuse, capturant ton esprit d’une poigne de fer. Tu t’arrêtes alors et reportes tes prunelles sur « l’obstacle ».

-Oh ? Un chaton qui grogne.

Ton voix est cassante, dégoulinant de ton air hautain et poisseux alors que tes billes aux couleurs du soleil se posent sur Ses Traits. Tu le détailles un instant, curieusement attiré par l’envie de découvrir son visage. Une langue fine passe sur ta lèvre inférieure et ton pouls s’accélère de façon imperceptible. Tes pupilles se dilatent alors que tu te perds dans ta contemplation et puis là. Le choc. Sa voix te revient en mémoire, parée de ces paroles qu’il t’a crachées au visage. Tu y repenses, hanté d’un doute. Tu te remémores ton réveil de ce matin, tu te vois posant tes prunelles sur ce bras marqué à vie et contre ta volonté. Les lettres se redessinent dans ta mémoire. Les courbes, les formes. Et c’est là que quelque chose en toi vibre avant d’éclater en mille morceaux. C’est Ta Phrase. Celle qu’Il vient d’enrober de sa propre voix. Ta Phrase. La Tienne. Ton visage désespérément paré de ton air suffisant, tu ne laisses rien entrevoir du trouble qui te ronge le cœur en cet instant. Diantre, ce jeune homme, ce chaton de gouttière est ton âme liée à en croire…les faits. D’abord profondément perturbé, tu finis par te ressaisir rapidement. Après tout, tu n’as jamais cru à ces histoires d’âme liée. Pour toi, ce n’est qu’un mensonge de plus destiné à dompter au mieux les velléités de l’humanité. Qu’importe que les mots soient bel et bien dans ta chair, ils ne sont là que les vestiges d’une chose qui n’existe plus. Si tenté qu’elle ait réellement existée un jour. Alors, tu penches légèrement le visage sur le côté, parant ton faciès d’une moue moqueuse et prédatrice alors que tu glisses tes mains dans tes poches.

-Mh d’ailleurs les enfants ne doivent pas se promener seuls.

Oh Dante, pourquoi te montres-tu si méchant avec ce jeune homme ? il ne t’a rien fait pourtant. Si. Il est le porteur de cette phrase que tu es obligée de porter jusqu’à ta mort. Alors pour toi, il est coupable ? Oui. Coupable d’essayer de te faire croire à une chose que tu fuis depuis tant d’années déjà. Coupable de t’avoir marqué à vie, dans ta chair, sans même te demander ton avis. Coupable de te plaire aussi, pas vrai ? Allons, tu as beau être capable de mauvaise foi, tu te rends bien compte que tu peines à ôter ton regard de sa personne. Ta conscience se retrouvant happé par sa personne, comme un papillon de nuit attiré par la lumière. Alors tu le toises, tes iris de sable glissant sur sa peau comme si elles eurent été capables de la toucher. Bien malgré toi, ta mémoire s’active d’ores et déjà à enregistrer ses traits, cette mine renfrognée et mauvaise qu’il te sort. Notant le son unique de sa voix. Retenant les nuances chaudes de son regard. Imprimant les teintes cuivrées de cette tignasse qui dépasse de quelques mèches. Tu inspires, un frisson te léchant l’échine. Mh, c’est dommage pas vrai ? De devoir dire non à un morceau de choix…
Riamu
Riamu

Messages : 46
Date d'inscription : 23/05/2018

Revenir en haut Aller en bas

Rp Première rencontre Dante & Kanda [clos] Empty Re: Rp Première rencontre Dante & Kanda [clos]

Message par Riamu Lun 4 Juin - 13:42

Kanda

Y’en a un qui a mal choisi son jour pour t’emmerder, c’est le moins qu’on puisse dire. D’ordinaire, de base, t’es pas du genre à être tendre quand on en vient à te chercher, mais alors avec le manque de drogue qui pulse encore dans tes veines, t’es plus irritable que jamais. Le sol, tu le préfères sous tes pieds ou crissant sous tes roues plutôt qu’impactant un peu trop durement ton coccyx ! Tu grognes, assassinant de tes prunelles d’or incandescent ce con qui a osé ne pas regarder où il foutait les pieds. Et dire que tu faisais un travail monumental de patience pour t’enfermer dans ta bulle et ignorer la foule non loin, ton casque ancré précautionneusement sur tes oreilles et le son poussé à fond dans cet unique but… Tout ton dur labeur envolé d’un coup d’un seul. Si c’est pas triste. Evidemment, tu l’invective, cette grande asperge. Et t’attends des excuses, au moins ! Sinon t’es bien décidé à le faire chier, ça c’est le moins qu’on puisse dire. Mais non, bien sûr, tu n’obtiens rien y ressemblant de près où de loin. Ce ne serait pas drôle sinon.

Oh non, à la place tu reçois ce que tu ne désirais pas.
Ta phrase.

Envoyée en pleine poire, avec un mépris et une froideur à faire froid dans le dos. Sincèrement, tu as tant et tant grogné au cours de ta vie, que tu ne t’attendais vraiment pas à l’entendre un jour. Tu avais même fini par te dire que tu avais dû la recevoir un peu trop tôt durant l’enfance, quand on a pas encore totalement conscience des choses, ni que les souvenirs ne sont capables de s’ancrer assez profondément dans la caboche. Tu y croyais, tu l’espérais du plus profond de ton être, te contentant de pester sur ton avant-bras à la moindre occasion se profilant devant toi. A chaque fois que tes perles de miel se posaient dessus surtout. Pas comme si tu pouvais simplement l’oublier. Et porter constamment un bandage pour faire l’autruche, c’est pas ton truc. Ni te déchiqueter le bras pour ne plus porter la marque infâme. Nan, t’es maso, certes, c’est un fait que tu ne peux plus nier maintenant, mais tu as tes limites aussi. Et ta phrase, elle t’est pas insupportable à ce point.

C’est pour toutes ces raisons que tu demeures perdu après avoir capté que ouais, ce type vient de te traiter de chaton… Et de dire ta phrase. Tu as toujours cru que tu voudrais lui faire la tête au carré en l’entendant. Et c’est vrai. La première seconde, tu t’es tendu d’un coup d’un seul. Réaction épidermique, plus forte que toi. Plus forte que tout. Une grimace déformait tes traits alors que ta mâchoire s’est effondrée de stupeur.

C’est bien ça le problème : ça n’a duré qu’une seconde. Avant que tu ne captes qu’il est ton lié. Ce grand dadet aux traits fermés. Une fois l’information arrivée à ton cerveau, tu t’es figé. Sans que tu ne comprennes pourquoi, ton cœur s’est emballé. Ton expression a changé. Passant de la rage incommensurable à cet air perdu avec lequel tu le détailles. C’est quoi ça ? Ce truc qui dort en toi, qui semble se réveiller maintenant qu’il est là, face à toi ? Tu ne comprends pas. C’est comme si la tension qui régnait en toi venait de s’évaporer pour se transformer en autre chose. En un truc que tu ne contrôles pas du tout. Un truc qui te fait peur… Tes paupières s’écarquillent un peu plus en voyant cette langue mutine passer discrètement sur sa lèvre. Un frisson te prend alors que tu pinces tes lèvres. Putain, qu’est-ce qu’il t’arrive, hein ? Pourquoi tu n’arrives pas à détourner les yeux de ce visage d’une perfection insolente ?! Ce serait… De l’attirance ? Un truc dans le genre, et ça t’emmerde. Parce que clairement, vous appartenez pas au même monde, lui et toi. Lui, il fait partie de ceux que tu méprises le plus au monde. De ceux que tu aimerais voir disparaître de la surface de la Terre. De ceux que tu aimes martyriser quand l’envie se fait sentir aussi, c’est vrai. Pour leur rappeler que sans fric, ils ne valent rien, contrairement à ce qu’ils se plaisent à penser.

Bordel de merde…

Et le pire, c’est que ce type doit l’avoir compris aussi, pas vrai ? Enfin, c’est pas sûr en fait. Son expression imperturbable, contrairement à la tienne clairement chamboulée, ne te permet en aucun cas de l’affirmer. Il est p’tet complètement bourré et ne s’en souviendra que le lendemain si ça se trouve.

Ou pas. Le voilà qui rajoute de l’huile sur le feu tout juste assoupi qui brûlait jusqu’à présent en toi. Et ça, pour le coup, ça arrive à te tirer de ta torpeur. Tu hurles.

« T'SAIS C’QU’IL TE DIT L’GAMIN ?! »

C’est plus fort que toi, c’est viscéral. Ça monte, ça pulse. Tes forces te reviennent alors que la colère s’installe dans tes fibres musculaires et dans ce regard assassin qu’il a cherché avec autant d’attention. D’un coup, d’un seul, tu bondis sur tes pieds, de cette agilité qui te caractérise tant. D’un geste rapide et vif, exécuté à tant de reprises que tu as cessé de les compter, tu laisses ton corps partir en arrière, tes jambes se pliant vers toi comme pour t’aider à faire une roulade arrière… Alors qu’au final, c’est l’inverse que tu fais, te servant de ce mouvement pour te donner l’énergie de sauter sur tes pieds. Geste que tu fais d’ordinaire pour te rétablir sur ta planche, restant accroupi sur cette dernière le temps que les roues se stabilisent. Sauf qu’en l’occurrence, tes pieds sont stables à même le sol, eux. Aussi tu te redresses de toute ta hauteur une fois que tes baskets embrassent à nouveau le bitume. La seconde suivante, tu lui fonces dessus, tes doigts s’agrippant à son haut si chic sans délicatesse aucune au niveau de son buste pour le repousser brutalement contre le mur contre lequel tu étais adossé précédemment. Tu grognes, le fusillant du regard. Aucun égard pour sa tenue, certainement chère. Si tu avais des griffes, tu en ferais même des confettis. Y’avait longtemps que t’avais pas eu de confrontation directe. Pour un peu, ça te manquait. Il a de la chance que tu n’aies pas ta batte à portée de main, d’ailleurs. Sans quoi, il aurait appris à quel point tu sais la manier, cette petite merveille.

Néanmoins, contrairement à ce que tu pensais, c’est pas lui refaire le portrait qui te tente le plus là maintenant tout de suite. Tes doigts bien ancrés dans le tissu de qualité, appuyant contre son torse, tu te dresses sur la pointe des pieds, approchant un visage menaçant du sien. Près, beaucoup trop près. Lui voler un baiser ? Oulah, certainement pas. Aussi sexy que soit ton vis-à-vis, il t’exècre trop en cet instant pour que tu aies une telle pensée. Quoique… NON ! Juste… C’est vrai que sentir ton souffle se heurter contre son visage d’albâtre a quelque chose de sacrément excitant. Sûrement parce que pour le moment, tu domines la situation, et que ça te plait beaucoup. S’il est vraiment ton lié, il va apprendre que t’es vraiment pas le genre de mec qu’il faut emmerder. D’une voix assez basse pour que seul lui l’entende, tu lâches :

« Joue pas au con avec moi… T’as compris aussi, hein ? » Ce que vous êtes, l’un pour l’autre. Ce qui t’emmerde au plus haut point. Néanmoins, le doute persiste. Infime. « …J’dois savoir. »

Pourquoi ? Tu ne sais pas : c’est instinctif. Tes prunelles d’or se mêlant aux siennes encore durant de maigres secondes, tu inspires profondément pour te donner le courage de le lâcher un peu abruptement. Du moins, de délaisser son haut, car bien vite, ta main s’empare de son poignet gauche, celle demeurant libre redressant à la hâte la manche de ton vis-à-vis pour t’exposer son avant-bras. Que tu puisses constater des faits par toi-même. Le genre de truc que tu n’aurais jamais cru faire mais qui pourtant te demeurerait en tête tant que tu n’aurais pas vérifié par toi-même. Les yeux fixés sur son bras, ils lisent, laissant ton corps se tendre et ton échine se parer de mille aiguilles en voyant exactement ce que tu viens de lui dire, juste là. Inscrit sur cette chair si pâle et qui semble si tendre. Cette fois, plus de doute possible. Ton cœur s’emballe un peu plus encore, la panique se mêlant désormais à la colère.

« Mais putain ! C’est pas vrai ! »

Lâches-tu, choqué quand même de réaliser que tu avais des raisons d’avoir peur ! Tu cries, râles, alors que tes mains délaissent voire repoussent ce bras qui est le sien. Comme si sa peau venait de brûler la tienne. Tu secoues un peu tes mains, désorienté, le fixant de nouveau d’un regard accusateur alors que tu recules de quelques pas. Eh bien quoi, Kanda ? Tu as peur de lui maintenant ? N’est-ce pourtant pas toi qui vient de lui sauter dessus pourtant ? Oh si, et tu aurais presque envie de recommencer d’ailleurs, si tu n’étais pas complètement désorienté par ce que tu viens de lire, par ce qui commence à s’ancrer un peu trop dans ta tête.

« Putain, mais c’est pas possible, c’est pas possible… J'en ai marre, c'est pas possible. »

Tu répètes ça en t’agitant, tel un mantra, commençant à faire des cercles un peu plus loin en marchant d’un pas ferme bien que mal assuré. Voilà que tu te sens fébrile sans raison maintenant, on aura tout vu. Grondant, tu finis par te figer sur place, tournant un regard mauvais vers le principal responsable de toute cette histoire.

« Tu fais chier, bordel ! »

Ah ça, tu n’as pas ta langue dans ta poche, toi. Et puis tout est de sa faute après tout. S’il avait eu la présence d’esprit de regarder où il met les pieds, jamais vous n’en seriez arrivés à vous parler ! Donc ouais, tout est de sa faute !

Dante


Ta pique l’atteint. Le griffe et le marque. Sa réaction ne se fait d’ailleurs pas attendre, aussi arques-tu un sourcil perplexe devant cette agilité innée. Il se relève, habile et ma foi, plutôt furieux. Un égo. Égratigné par le son si sec de ta voix. Ainsi arrives-tu à l’atteindre avec tant d’aisance ? Tu souris intérieurement. Avoir un impact, dominer autrui, voilà bien une chose devenue innée, comme une seconde nature. Et lui, quand bien même tu ne connais pas son nom, tu arrives déjà à le faire réagir… Déjà ? Ce mot atteste d’une possibilité de rencontrer renouvelée non ? Ta mâchoire se tend. Non. Tu ne dois pas le revoir pas vrai ? Qu’importe les lettres à l’ancre d’ébènes qui rongent ta peau. Qu’importe ce tu-ne-sais-quoi qui s’est allumé dans tes entrailles. Au diable ces foutaises. Qu’il disparaisse. Mais ce n’est pas son attention pas vrai ? Pire que ça, il se permet de venir maltraiter ton costume à deux milles dollars en venant s’attaquer à toi pour mieux te plaquer contre les briques froides du mur le plus proches. Instinctivement, tes prunelles s’élèvent dans les airs et viennent quérir le visage de Lucius. Ce dernier remarque la scène et commence à revenir d’un pas rapide pourtant tu l’arrêtes d’un léger signe de tête. Non. Tu n’as pas besoin de son aide. Pas pour faire face à ce gosse un peu trop turbulent mh ? Et puis… avoue-le… cette hargne te plaît pas vrai ? Les personnes qui peuplent ton monde, ta sphère sont si peu réactifs, couinant et geignant à la moindre réaction un peu sèche de ta part. Ils t’ennuient. Te lassent de par leur côté affreusement prévisible. Mais lui… Oh qu’il est agréable à regarder.

Le visage fermé, tu apprends à décrypter ses réactions et lorsque sa voix s’élève, plus ténue, presque sur un ton de confidence, tu sens quelque chose se tortiller sous la surface de ta peau. Une pensée complètement hors de propos vient alors effleurer ton esprit… Que donnerait sa voix si elle chantait pour toi entre tes draps mh ? Ton buste se soulève alors que tu prends une profonde inspiration. Allons, ce n’est guère le moment de se perdre dans ce genres d’élucubrations ! Aussi ton regard se rétrécis lorsque l’impudent se permet de venir remonter l’une de tes manches, sans délicatesse aucune, pour venir confirmer ce que vous avez tout deux déjà compris. Une note d’agacement s’élève dans ton esprit, son aiguë et qui provoque crispations dans les muscles de ton dos. Tu as horreur que l’on use de la violence sur toi, n’est-ce pas ? Comme si l’on pouvait prétendre te dominer de cette manière. Tes perles d’or s’enveloppent de dureté. Croit-il, parce qu’il n’est pas issu du même milieu que toi, qu’il peut agir à sa guise en usant de la force ? Le pauvre… Il ne sait pas à qui il a affaire pas vrai ? Bien loin de ces bourgeois à la langue acide mais aux poings mous. Bien loin de ces stéréotypes idiots. Tes mains savent faire autant de mal que de bien… Quoi que… es-tu encore capable de faire réellement du bien à autrui Dante ? Cette question reste en suspens alors que tu l’observes. Ton chaton s’agite en tous sens. Il feule à sa manière, perdu et troublé face à la réalité. Mais dans le fond, n’es-tu pas toi-même perdu ? Ton âme liée. Un concept auquel tu n’as jamais cru et que tu ne crois toujours pas pourtant il… Il a bien prononcé les mots qu’il fallait. Des paroles si peu courantes qu’il est impossible qu’il les ait dites par accident. C’est réel Dante…

Alors, comme pour te donner le temps de réellement encaisser cette dure fatalité, ton dos se détache un peu du mur. Tes prunelles abaissées sur ton avant bras mis à nu, tu t’atèles à déplier cette manche si affreusement chiffonnée. Les traits parfaitement calmes comme…vides ? T’a-t-on déjà dit que ton absence d’émotion visible, fait peur, Dante ? Tu reboutonnes ta manche puis réajuste le col maltraité de ta chemise, avant de replacer correctement ta veste noire. Ton regard rencontre une nouvelle fois le visage inquiet de ton frère aîné et lorsqu’il remarque la lueur nouvelle qui s’est allumée dans tes yeux, un fin sourire étire ses lèvres. Oh il te connaît bien pas vrai ? Il sait lui, que lorsque le cobra ondule de la sorte, c’est qu’il s’apprête à mordre. Tes iris retournent se poser sur la silhouette du jeune homme et tu peines à masquer le sourire carnassier qui dansent sur tes lèvres. Lorsque les enfants ne sont pas sages, on les puni pas vrai ? Tout à coup, alors qu’il passe devant toi une énième fois, ta main droite vient capturer son poignet que tu te hâtes de faire remonter dans son dos, plaquant son buste contre le mur contre lequel ton propre dos s’était retrouvé bloqué. Son bras solidement coincé dans son dos en une prise dont il ne peut se défaire sous peine de se briser l’épaule, ton torse vient se coller contre se dos alors que ta main libre remonte le long de son cou pour laisser tes doigts s’arrimer avec fermeté sur sa mâchoire.

Une langoureuse décharge s’écoule le long de ton échine, ruisseau brûlant servant à intensifier le brasier qui s’est allumé en toi à la seconde même où ta main avant rencontré sa peau. Oh bon sang… Si vous n’étiez pas dans un lieu public… Un sifflement s’échappe de tes lèvres tandis que ces dernières viennent se poser contre son lobe d’oreille. Mh, l’espace d’un instant, l’envie de mordiller son oreille devient subitement tentante mais tu te ravises et te contentes de venir le mettre en garde, ta voix suave venant se glisser langoureusement au creux de ses tympans.

-Attention chaton, le fait que je t’ai dans la peau ne te donne pas le droit de me toucher de la sorte…

Ta langue glisse sur ta lèvre inférieure. Diantre qu’il est difficile de ne pas taquiner cette oreille et cette gorge… Un fin sourire s’empare de tes traits.

-Ne commets pas l’erreur de me sous-estimer. Je suis bien plus corrosif que toi…

Ton visage se permet de se glisser un peu plus, la pointe de ton nez se frayant un léger chemin plus près de sa gorge alors que tu inspires.

-Mh… Tu es si piquant…

Une fragrance unique, tabac, canabis, transpiration, bière et une note poivrée. Son odeur. Sa saveur. Pourquoi te parait-elle si délicieuse ? Si envoûtante ? Tes paupières s’abaissent. Un murmure s’envole.

-Maintenant retournes jouer avant que l’envie de m’amuser ne me prenne.

Mise en garde ? Promesse ? Tu ne sais plus trop n’est-ce pas ? Oh bien sûr que tu as l’air de contrôler la situation. Bien sûr que tu sembles le dominer de toute ta prestance pourtant ce n’est qu’une façade. Comme chaque jour. Comme à chaque fois qu’une émotion cherche à te soumettre. Il n’a aucune idée de la force du trouble qu’il provoque en toi… Comme si…. Tes paupières se rouvrent. Oui. Comme s’il venait de te réveiller d’un trop long sommeil. Lentement, tu desserres ton emprise sur son bras avant de t’arracher complètement et péniblement, à son corps. Tu te recules de quelques pas, glissant une main dans ta chevelure d’ébène. Ton regard s’égare encore un peu sur lui. Qu’y-a-t-il Dante ? Une envie ? Son prénom. Oh, ainsi aimerais-tu connaître le prénom d’une personne que tu, je cite, ne reverras jamais ? Oui. Douloureusement envie. Comme un besoin timide et pourtant vorace. Mais mettre un nom sur un visage, c’est lui donner corps pas vrai ? C’est lui offrir une petite place dans ton esprit et ça… Ta langue humecte une nouvelle fois tes lèvres avant que tes mains ne retournent se lover dans tes poches. Voyant que la danse est terminée, Lucius s’empresse de revenir à tes côtés, posant un regard franchement curieux sur vos deux personnes.

-T’as des amis toi maintenant ?

Tu ricanes face à sa taquinerie.

-Non. Ce n’est que mon lié.

« Que ». Petite préposition placée là avec dédain dans l’unique but de te protéger. De fuir une réalité que tu commences à percevoir doucement comme étant inévitable. Un petit mot que tu veux dur et méchant alors qu’une partie de toi, timide et fluette, proteste pourtant vigoureusement. Tu sens bien que ce n’est pas minime ce qui vous lie. Que ce n’est pas une chose que tu peux réellement ignorer et pourtant…tu veux t’y employer pas vrai ? Parce qu’une Rose a déjà planté ses épines par le passé et que ce fut largement suffisant…
Riamu
Riamu

Messages : 46
Date d'inscription : 23/05/2018

Revenir en haut Aller en bas

Rp Première rencontre Dante & Kanda [clos] Empty Re: Rp Première rencontre Dante & Kanda [clos]

Message par Riamu Lun 4 Juin - 13:43

Kanda

C’est un mélange poisseux qui coagule dans tes veines, qui pulse dans tes artères. Colère. Rage. Consternation. Panique. Peur viscérale. Incompréhension. Il n’est pas très digeste, celui-là. C’est bien pour ça que tu gesticules en tous sens pendant un long moment en accusant le coup, tel un enfant devant appeler les secours de toute urgence, mais ayant la malchance d’avoir à la fois oublier son mobile et le numéro à composer pour envoyer son SOS. Telle est la pensée qui te torture l’esprit, jeune homme. Ton corps tout entier appelle « au secours », sous le choc de la nouvelle. Tu n’étais, de base, pas décidé à entendre parler de cette histoire de lié, mais en plus monsieur choisit vraiment mal son moment pour se montrer, putain ! Sans même parler du fait qu’outre sa répartie à la con, il a l’air d’être un sacré handicapé de sentiments pour laisser si peu transparaitre d’émotions sur son visage ! Ton opposé parfait, quoi. Que faire, alors, Kanda ? Attraper ta planche et t’enfuir plus vite que la musique ? Enterrer cette fâcheuse rencontre sous le tapis et faire comme si elle n’avait jamais eu lieu ? Oui, ça semble être la meilleure solution. T’as rien à foutre avec un bourge de toute manière. De surcroit un mec. A la limite, ça aurait été une nana pas trop dégueulasse à regarder, t’aurais pu vouloir t’la faire au moins pour marquer l’coup, mais là… Brr. Rien que d’y penser, ça t’hérisse le poil ! Ne le regarde pas, andouille !

Néanmoins, avant que tu mettes en pratique ton plan de disparition instantanée, ton poignet se fait entraver. Tu te figes, tournant un regard assassin vers la personne concernée. Tu as tout juste le temps de voir l’expression du brun changer. Diable, tu n’avais pas remarqué ce sourire carnassier, tout à l’heure. Depuis quand il te regarde ainsi ? Ce simple échange de regard, aussi bref qu’intense, t’arrache un frisson. Comment ses yeux, pourtant si semblables aux siens de par leur couleur si chaleureuse, peuvent-ils être aussi glaçants ? Tu ne l’as pourtant vu qu’un quart de seconde, avant qu’il ne te torde le bras dans le dos pour te mettre à sa merci, t’arrachant un râle puissant. Et voilà qu’il te fait embrasser ton mur préféré, quelle délicate attention ! Tu grognes, tentant déjà de faire pression pour lui faire lâcher pris en poussant sur tes pieds vers l’arrière. Mais rien n’y fait, monsieur est malin. Voilà qu’il se plaque lui-même contre ton dos en maintenant ton bras coincé. Ptain, quel con de t’être laissé submergé par tes émotions !

« Tss ! Lâche-moi, salaud ! »

Tu grognes plus fort, tâchant de tourner ta tête le plus possible vers sa direction, tes yeux d’ambre incandescent pointés vers l’arrière. Ta main libre s’agite, plongeant dans la poche de ton bas pour s’accrocher à ton couteau à cran d’arrêt. Une bonne lame plantée dans la cuisse, ça devrait calmer les ardeurs de monsieur « j’suis l’plus fort », tiens ! D’autant que, de toute évidence, il n’en a rien à faire de tes protestations, lui, ses doigts venant glisser contre ton cou pour s’accrocher ensuite à ta mâchoire. Et là, tu te figes. Tu prends conscience… D’abord de la position équivoque dans laquelle vous vous retrouvez par sa faute, son corps si proche du tien, complètement à sa merci. Et ses doigts contre ta peau… Ils sont si chaud, si… Un instant, tu te demandes ce qu’il se passerait s’ils glissaient sous tes vêtements. Putain. Merde. Tu t’étais jurer de ne plus jamais laisser un mec quelconque te faire de l’effet ! T’as déjà donné, bordel ! Qu’il s’attaque à quelqu’un d’autre !

Pourtant… Pourtant c’est ton souffle qui se fait plus profond là, plus court aussi. Parce qu’au fond de toi, tu sais que tu aimes ça. Le mur est froid, glacial même, et d’une dureté à en pleurer… Mais la façon dont cet homme joue avec toi t’excite, sans même que tu n’aies besoin d’une quelconque drogue parcourant tes veines. C’est tellement étrange… Tu ne comprends pas pourquoi. Un soupir passe la barrière de tes lèvres en sentant ses lèvres tout contre ton lobe d’oreille. Ton corps se tend, comme attendant sagement sa punition. A croire que tu es résigné, alors que dans ta tête brûle encore de cette haine viscérale qu’il fait naître en toi. Frisson à son sifflement, te faisant fermer les yeux. Et sa voix te parvient, suave… Délicieuse. Elle s’ancre dans ton esprit, dans toutes ses variantes. Et malgré ses paroles qui t’arrachent un nouveau grognement, tu dois admettre que tu l’aimes bien, l’intonation qu’elle prend en ce moment… C’est peut-être ton côté maso’ qui parle, cela dit.

« Tss. On s’demande qui des deux sous-estime l’autre, là… »

Ta voix est ténue, mesurée. Tu ne fais pas de vagues, mais tu sais que tu as raison. De vous deux, tu es le seul à être habitué aux bagarres de rue. Il te serait aisé de t’en sortir, si tu le voulais vraiment. Que ce soit en le plantant bien comme il faut dans la chair de cette tendre cuisse, en lui donnant un bon coup de pied dans l’tibia ou bien encore en te démettant volontairement l’épaule pour te dégager. Franchement, ça ne te ferait pas peur. Ça ne serait pas la première fois que tu te casses, fêles ou luxe quelque chose. La loi d’la rue. Et encore, qu’il s’estime heureux que tu n’aies pas ta batte à portée de main… Tu donnerais pas cher de son sourire diabolique, là. Puis en sentant la pointe de son nez se balader contre ton cou, tu frissonnes à nouveau, te mordant la lèvre inférieure afin de ne rien laisser transparaître de ce que tu ressens. Putain… Ce mec te fait trop d’effet !

Tes pupilles s’écarquillent à sa mise en garde. L’envie de s’amuser, hein ?... Genre la même qui te parcourt ? Nouveau grognement, plus sourd. Patient, tu attends qu’il te lâche le poignet et se recule, pestant en te reculant à ton tour tandis que tu viens par réflexe masser ton poignet endolori par la pression qu’il mettait dans la poigne avant de t’éloigner de lui en faisant des moulinets avec ton bras, de sorte à vérifier qu’il ne t’ait rien bloqué par inadvertance. Bon, parfait, tout semble fonctionner comme sur des roulettes. Outre ton ego écorné, s’entend, mais ça, c’est un détail. Un détail amer qui a du mal à passer, mais détail quand même quand tu sais, en ton fond intérieur, que ce mec est juste trop arrogant. Bien que désireux d’éviter sa personne alors que tu viens poser un pied sur le bout de ta planche, la redressant comme avant de lui sauter dessus pour prendre la fuite sans demander ton reste, tu sens tes orbes d’or être attirés une dernière fois vers lui. Oui, juste une dernière. Parce qu’après, il disparaîtra de ta vie comme tu n’existeras plus pour lui. Et tu tiques, fronçant les sourcils en voyant cette langue passer sur ses lèvres mutines… Mais bordel, il peut pas la garder rangée à sa place comme tout le monde ?! Merde alors !

C’est alors que tu remarques qu’une personne d’autre est présente, s’approchant de cet inconnu à la chevelure d’ébène qui saurait te mettre en émoi d’un claquement de doigts. Une qui lui ressemble étrangement, physiquement parlant, avec sa chevelure chocolatée et cette gueule de con qu’on croirait copiée-collée sur le premier. Tes paupières se plissent, assassines. Il a quoi à t’regarder comme une bête de foire, l’autre ? Il veut ta photo ou quoi ? Il a jamais vu un skateux, il s’sent plus pisser ? Tss. Bande de bourges, va. Néanmoins, quand la voix de l’autre s’élève, c’est comme si le brasier endormi en toi se réveillait de nouveau. Lui et toi, amis ?! Il se fout d’ta gueule ou quoi ?! Et la vipère qui s’met à glousser comme une dinde en plus ! Nan, mais t’auras tout vu ce soir !


Non, ça n’est que mon lié.


… Aïe. Ça pique. Ça suinte… Ca fait mal. Pourquoi ça te fait si mal, putain ?! Ça ne devrait pas, pourtant. Tu l’connais pas ce type. Même son nom t’est complétement inconnu, c’est dire ! Et pourtant, tu t’sens pas bien face à ce simple petit mot bien placé, cette préposition piquante. Ta tête s’abaisse vers le sol, tes yeux étant à peine cachés par quelques mèches cuivrées. Ton regard est sombre, blessé. Tes mâchoires se serrent, tes poings se referment si fort que tes jointures blanchissent. Les secondes s’écoulent… Et la sensation amère qui a fait naître cette boule douloureuse au fond de ta gorge ne passe pas. Putain d’merde. T’es vraiment qu’un abruti, Kanda. Tes dents finissent par grincer, alors que tes paupières viennent à se fermer.

« … C’est faux. »

Murmure inaudible à cette distance. Simples mots murmurés pour toi-même, avant que tu n’avales une grande goulée d’air, rassemblant les bribes de ton courage, de ton contrôle. Et une fois ceci fait, tu laisses retomber ta planche au sol d’un coup sec et inattendu, grimpant dessus aussi vite que tu ne le peux avant de donner un coup de pied au sol t’amenant droit vers leur direction. Vite, trop vite, comme si tu leurs fonçais dessus volontairement. Dame colère te donne de l’énergie, sûrement. Toutefois, tu sais c’que tu fais. Ton skate, c’est comme le prolongement de ton être. Tout ce que tu lui fais faire est calculé, sur le bout des orteils. A croire que tu es né une planche entre les bras, parfois. Comme ce soir où tu t’arrêtes à moins d’un mètre d’eux, mettant le poids de ton corps à l’arrière pour te stopper dans un crissement sans pour autant sourciller.

« C’est faux. » Tonnes-tu cette fois en plantant un regard empli de rancœur dans celui de l’incommensurable salaud qui se tient face à toi. La seconde qui suit, tu concentres ton attention sur sa copie conforme, désignant son vraisemblable frère d’un coup de menton dédaigneux. Ton index le montre avant que ton pouce ne te pointe ensuite. « Lui et moi, on est rien. C’est compris ? Ni amis, ni quoi qu’ce ça, rien. » Ton regard d’or bifurque vers lui. « Et on est encore moins liés. »

Phrase sur laquelle tu insistes avec une colère suintant de chacun de tes mots. Oh ? Eh bien alors, Kanda ? Voilà qu’on nie l’évidence, maintenant ? C’est pourtant bien toi qui a découvert son bras et mise à nue la réalité, n’est-ce-pas ? Non. C’est hors de question. Tu ne voulais pas de lié avant, et tu en veux encore moins maintenant qu’tu as rencontré celui qui est supposé l’être.

« J’suis pas ton lié et encore moins un putain, d’chaton, c’est clair ?! » Tu grognes. « Mon nom c’est Kanda. T’as compris ?! Kan-da ! C’pourtant pas compliqué à ret’nir, bordel ! »

Tu redresses tes poings devant toi, lâchant tes doigts dans le vide comme si tu lui exposais un fait d’une évidence enfantine. Geste brusque, mais nullement violent. A moins de tendre entièrement ton bras devant toi, tu n’pourrais pas le toucher cette fois. Eh, quoi ? T’as bien ret’nu la leçon, la dernière fois, quand même. D’ailleurs, en parlant d’leçon. T’as encore deux mots à lui dire.

« Au fait… T’es fier de toi, j’suppose, hein ? » Tu laisses un maigre silence filtrer avant que tu n’hausses un sourcil dubitatif s’ourler. « Tu devrais pas. Tu sais pourquoi ? » Ton bras droit malmené retombe le long de ton corps tandis que ta main gauche ne plonge dans la poche de ton pantalon. « Magie. » Sortant d’un coup sec ton couteau à cran d’arrêt, la lame se dégaine dans un cliquetis sourd, tandis que tu la laisses pointer sur ton côté. Un petit sourire en coin vient étirer tes lèvres. « Si j’avais vraiment voulu qu’tu m’lâches, j’aurais eu aucun souci à planter ma p’tite chérie là où ça fait mal. »

Un instant, tu joues avec ledit couteau entre tes doigts. Tu es ambidextre, mais il n’a pas besoin de le savoir. Tout comme il n’a pas besoin de savoir que ce n’est pas ta seule arme. Tu n’sors jamais sans avoir un truc pour blesser, plus que tes poings de crevette ne le feront, à moins de prendre par surprise. Puis franchement,

« Ah, et les gilets pare-balles n’arrêtent pas les lames. Légende urbaine pour vous rassurer, ça, les aristos. »

Lâches-tu en désignant l’un et l’autre du bout de ta lame sans pour autant les menacer avec. C’est du vécu, qu’ils te croient ou non, au fond, t’en as rien à pété. Toi, tu sais comment ça hurle un mec qui s’prend une lame comme ça dans l’corps, c’est tout. Ton regard se dirige de nouveau vers l’intrus de la conversation, un sourire faux parant tes lèvres.

« Conseil d’« ami ». Histoire qu’tu sois plus intelligent qu’lui, à l’avenir. »

Intonation toujours aussi piquante quand tu t’attaques à lui. Après tout, c’est lui qui a commencé. Il t’a cherché. Appuyant sur le cran, la lame se range alors sagement dans un cliquetis sec avant que tu ne ranges l’arme dans ta poche. Un soupir excédé passe la barrière de tes lèvres et tu ignores désormais royalement l’intrus de la situation. Un instant, ton regard se repose sur lui. Lui dont tu ne sais rien. Lui qui t’a blessé, et pas qu’un peu malgré toi. Tes traits tirés et tendus en attestent. Tu es sur la défensive là, déjà bien content que la douleur dans ta gorge se soit amoindrie et que tes yeux ne piquent pas. C’est comme ça que tu agis, quand tu souffres. Tu n’es pas de ceux qui vont chouiner et se liquéfier dans un coin – à une exception près. Nan, toi t’es de ceux qui attaquent pour faire encore plus de mal. T’es de ceux qui cherchent à rendre la monnaie de leur pièce à ceux qui s’en prennent à toi. Et en l’occurrence, cette odieuse vipère attirante en est la description parfaite.

Et… Tu n’as aucune foutue idée de pourquoi tu attends devant eux comme un con maintenant. Peut-être cherches-tu à obtenir quelque chose maintenant que tu leurs à gracieusement fait un topo sur les menaces de la rue. Mh. Quelque chose genre le nom de celui qui n’est pas ton lié par exemple. Ça serait la moindre des choses, maintenant que monsieur dispose du tien.

Dante

Tu peux être si méchant. Tellement dure. Une véritable statue sans la moindre émotion, qui écrase et broie entre ses mains les cœurs des autres. Parce que tu es presque devenu incapable de faire autrement depuis… Depuis Elle. Parce qu’elle a emporté avec elle, tes rires et tes sourires. Ta tendresse et tes attentions pour autrui. Elle a dévoré ton espoir pour mieux emprisonner ton âme dans une bouteille de verre crasseuse, jetant cette dernière dans une marée sans fin. Oh Dante, si seulement tu pouvais oublier. Ne peux-tu aller de l’avant ? J’entends d’ici ta fierté tordue, s’offusquer. Hors de question de baisser les armes une nouvelle fois. Inconcevable. Mais lui, ce jeune inconnu, mérite-t-il que tu le traites de la sorte ? Tes prunelles restent fixées sur ses traits, happées, incapables de faire autrement que de…l’admirer. Alors tu remarques n’est-ce pas ? Oui tu as noté son visage qui s’est abaissé pendant quelques secondes. Tu l’as senti, ce trouble lorsqu’il a saisi la signification de tes paroles si blessantes. Tu l’as atteint, Dante. Tu le sais bien et… Oh. Qu’est-ce ? Une note. Une pointe. Une petite épine semble s’être égarée sur ton palpitant. Intérieurement, tu grimaces. Qu’est-ce que ça fait là ça ? Pourquoi ton cœur semble-t-il s’être un peu alourdi ? Mentalement tu balais d’un revers de main ce début d’émotion qui commençait à vouloir se faire une petite place, l’envoyant valser vers le monceau de tes émotions que tu t’acharnes à fuir, à rejeter.

Et puis là, alors que tu sens ton frère aîné se tendre à tes côtés, tu remarques l’attitude mauvaise de ton vis-à-vis, à nouveau vissé sur sa planche. Il s’approche. Vite. Les traits tirés. Lucius recule d’un pas, réflexe défensif. Mais toi, tu ne bouges pas. Tu ne cilles même pas lorsqu’il s’arrête à un mètre de toi avec une habileté étonnante. Tu savais qu’il s’arrêterait n’est-ce pas ? Oui. Comme une évidence. Aussi sûr que la terre est ronde. Puis ça lui va si bien comme attitude tu ne trouves pas ? Sa voix s’élève dans les airs une nouvelle fois, parée du manteau de la haine gluante et suintante. Oui, tu lui as réellement fait mal, Dante. Alors il t’invective. Franc. Brûlant. Te crachant au visage la colère qui ondule sous sa chair semblant si douce au toucher. Il te jette en pleins visage le venin qui s’écoule de ses lèvres dans l’espoir de t’empoisonner le cœur. Tu hausses un sourcil. Il veut t’atteindre. Il grogne et plante ses crocs dans ton orgueil, cherchant à te faire choir de ton piédestal pour mieux écraser ton visage contre le bitume. Kan-da. Les syllabes qui composent son prénom tournent en boucle dans ton esprit alors que tu observes son petit manège sans mot dire.

Tes traits ne se tordent ni ne s’étirent. Rien ne paraît. Silhouette de marbre dans un costume bien trop chère. Pourtant là, derrière ces deux billes de soleil, il parvient à secouer quelque chose. Qu’est-ce donc ? Un égo grognant et pourtant parfumé d’un certain amusement. Pourquoi amusé ? Tu réprimes un sourire. Mais parce qu’il te tient tête. Il t’affronte sans penser aux représailles. Il brûle ses émotions pour mieux les jeter devant toi, cherchant à te consumer dans son sillage. Il vit et explose ses envies, ses besoins de l’instants et ça… Ton cœur se serre. Tu l’envies pas vrai ? Oh Kanda tu sembles être une personne tellement vivante… Ton parfait opposé en soi ? Ta némésis jusqu’aux bouts des ongles. Tu parais si terne à ses côtés… comme mort. Un cadavre qui avance uniquement sous l’impulsion artificielle de machines électroniques. Mais dans le fond, n’est-ce pas ce que tu es devenu à force d’étouffer tes émotions ? A force de noyer et de fuir ce qui constitue ton humanité ? Alors oui, tu l’envies, Kanda. Pour sa fougue. Sa vitalité. Pour ce besoin d’exister qui semble ronger chaque fibre de sa personne. Tu te mords un instant la langue. Ce constat ne fait qu’en ajouter à son charme. Tu inspires. Il te plaît… Trop. Beaucoup trop. Aussi est-il peut-être temps de mettre un terme à ce contact avant qu’il ne soit trop tard ? Mais trop tard pour quoi ? Pour fuir. Pour l’oublier définitivement.

Un soupire franchit tes lèvres lorsque ton lié a terminé sa petite démonstration. A nouveau, tu glisses une main dans ta crinière charbon, une expression faussement lasse enrobant les traits de ton si beau visage.

-La lame aurait glisser dans ma peau et alors ? Crois-tu vraiment qu’en atteignant mes chairs, tu me fasses réellement quoi que ce soit ? Chaton a une lame en plus de ses griffes, comme c’est adorable.

Et voilà que tu te jettes à corps perdu dans ton rôle de riche héritier dédaigneux et cruel… Lucius se râcle alors la gorge, vaine tentative de te faire taire. Mais tu ne peux pas, tu ne peux pas en rester là. Parce qu’un pansement, lorsqu’on l’enlève, on le fait vite. Sèchement. Que la douleur ne dure qu’un instant et ne s’éternise pas. Alors tu continues, t’approchant encore un peu afin de réduire la distance entre vous de quelques centimètres.

-Tu ne peux pas me détruire. Je suis ta malédiction Kan-da.

Tes pupilles se rétrécissent à tes paroles. Il ne peut pas te détruire ? Oh si, il le pourrait. Si tu le laissais entrer dans cet organe malade qui te sert de muscle cardiaque. Et tu le sais, c’est bien pour ça que tu t’emploies à être une personne absolument détestable et insupportable. Qu’il s’en aille surtout. Qu’il reste sur sa planche et roule loin de toi. Tu veux qu’il parte. Parce que… Parce que tu commences à comprendre. Comprendre que sa présence te fait l’effet d’un aimant. Parce que tu remarques que tu as été incapable de laisser un mètre entre vous. Parce que tu n’as de cesse de laisser ton regard retourner se poser sur ce visage qui, tu le sais, s’est déjà imprimé dans ta mémoire. Cartésien dans l’âme, tu te plies aux faits réels mais rien n’est vraiment immuable si l’on tente d’en démontrer la faiblesse pas vrai ? Et c’est ce que tu tentes de faire. Kanda. Et dire que tu t’étais retenu de lui demander son nom parce qu’avoir un nom c’est donner une identité, une vie. Il a contrarié tes plans. Encore. Alors tu te le répètes, ce nom. Plusieurs fois avant de réussir à te détourner entièrement de lui. Si difficile… Tu lui tournes le dos et reportes ton attention sur Lucius qui observe votre petit manège avec attention. Oh tu sais que tu ne vas pas pouvoir esquiver son interrogatoire une fois que vous serez à nouveau seuls… Tu en es d’ailleurs fatigué d’avance. Un nouveau soupir s’envole de tes lippes alors que tu te remets en route vers ta destination initiale à savoir, votre restaurant préféré.

Tes pas t’éloignent de Lui. Une nouvelle épine s’agite. A croire que te séparer de sa personne te fait plus mal que la pire de ses insultes. Les poings serrés dans les poches de ton pantalon, tu luttes contre toi-même pour ne pas te retourner, jouant celui qui reste parfaitement insensible…Intouchable… Quel mensonge hideux…

-Comme tu l’as dit, nous ne sommes Rien.

Oh ? T’aurait-il vexé ? Oui. Bien évidemment mais seul une personne qui te connaît réellement pourrait remarquer la note de vexation dans ta voix. Aussi te contentes-tu de lui adresser un vague signe de la main en guise d’au revoir, te plaçant immédiatement dans l’impolitesse la plus totale. Tu ne lui as même pas dit ton prénom… Il t’oubliera plus facilement comme ça, pas vrai ?

-Pourquoi t’as fait ça ?

La voix de ton frère t’arrache à tes pensées, ses traits agacés attirant ton attention.

-Fais quoi ?
-Le grand connard.

Tu le toises, feignant de ne pas comprendre.

-Parce que tu m’as déjà vu aimable ?
-Non. Tu piétines le monde qui t’entoure. Mais là, c’était pire… à croire que t’avais un véritable grief contre ce mec !

Tu siffles d’agacement. Bien sûr que tu as un problème avec lui. Avec Kanda. Parce qu’il te secoue. Parce qu’il embrase tes sens et provoque chez toi des réactions bien trop vives à ton goût. Alors tu lui en veux… Presque en colère contre son existence même.

-Si seulement il n’avait pas été là ce soir ! Il complique tout !

Interloqué, Lucius te toise. Il complique tout dis-tu ? Voyons Dante, ne dis-tu pas depuis toujours que ces histoires de liés et d’attirance mystique ne sont que des foutaises ? Commencerais-tu à y croire… ?
Riamu
Riamu

Messages : 46
Date d'inscription : 23/05/2018

Revenir en haut Aller en bas

Rp Première rencontre Dante & Kanda [clos] Empty Re: Rp Première rencontre Dante & Kanda [clos]

Message par Riamu Lun 4 Juin - 13:44

Kanda

Plus ça va, et plus tu as la sensation d’avoir affaire à un putain d’androïde ! Ouais, le genre froid et puissant. Une force écrasante, une beauté surnaturelle… Une méchanceté inhumaine. Calme dans ta douleur piquante, tu aurais juste pu l’envoyer se faire foutre et tourner les talons. Ouais, t’aurais sûrement dû le faire en fait. Car là, tu as juste l’impression de parler à un mur. Et encore. Le mur au moins, il a pas visage humain. Le mur, tu sais pas s’il t’écoute ou pas. Le mur, il est froid… Et ses mains à lui étaient tellement chaudes… Comment peut-on avoir des doigts si chauds et se trouver être aussi glaçant ? Tu ne comprends pas. Tout ce que tu vois, c’est que face à lui, tu t’épuises… Et tu réalises seulement amèrement à l’instant où il répond à tes jérémiades le pourquoi tu es resté.

Parce que… Tu cherchais son attention, tout simplement.

Tu voulais qu’il sache que t’es là, que t’existes. Que tu nies votre lien ou pas, t’en as rien à foutre. Que tu l’aimes, que tu le haïsses, ou qu’il te fasse souffrir comme jamais… Ça non plus, t’en as rien à foutre, dans le fond. Parce que tu connais déjà toutes ses émotions, donc les vivre une fois de plus ou pas, ça n’a pas d’importance. Tout c’que tu cherches, c’est qu’il te regarde, qu’il t’écoute. Tu veux qu’il te parle, qu’importe le venin qu’il peut mettre dans ses mots. Tu désires qu’il te touche, même si c’est pour te broyer entre ses mains puissantes. Dans le fond, tout ce que tu cherches en t’agitant sous ses yeux, malgré le couteau d’amertume planté dans ton muscle cardiaque, c’est le marquer. Tu ne veux pas qu’il t’oublie. Alors… Tu agis avec l’aide de ton ego, qui feules sur cette personne abjecte, parce que t’es humain quand même, que t’as des sentiments malgré ton côté rentre-dedans, donc que… Bah, t’aimerais bien qu’ils soient respectés, tes sentiments. Ni plus ni moins. Toutefois, qu’importe à quel point le masque grogne, le mec qui se cache derrière, lui, il est juste désespéré.

Et ça te fait mal de réaliser tout ça. Peut-être sont-ce là les vestiges des graines que Liam a plantées dans ton âme ? Peut-être que t’as juste pas compris comment ça fonctionne, les interactions sociales ? Ou peut-être que dans un coin de ton esprit, t’espérais encore rencontrer ton lié. Et qu’il puisse faire partie de ta vie d’une façon ou d’une autre. Qu’importe la place qu’il aurait voulu avoir pour toi. T’aurais ronchonné, t’aurais grogné… Mais t’étais prêt à lui donner, à tout lui donner. Tout. La faute à ce cruel manque de repères qui s’agite sous ta peau. Ni repère familial digne de ce nom. Ni amis très proches à qui te confier à cœur ouvert. Ni amant ou maîtresse à étreindre jusqu’au bout de la nuit. Ni souffre-douleur sur qui passer tes nerfs. Ni bourreau dont tu devrais essuyer les coups.

Au jour d’aujourd’hui… Il n’y a rien dans ta vie.

Alors oui, aussi pitoyable que ça puisse paraître, quand tu entrevois l’ombre d’un pilier dans ton champ de vision, surtout servi sur un plateau, ouais, t’as juste envie de le garder pour toi. Normal.

Pourtant, lui, il ne rentre étrangement dans aucune des cases que tu aurais pu potentiellement imaginer pour ton lié au détour d’une soirée un peu trop arrosée ou d’une séance de rêves éveillé sous hallu’. Non. L’inconnu, il est dénué de réaction logique. Il ne réagit pas, jamais vraiment. Pas comme tu l’attendrais du moins. Plus tu y regardes, et plus tu remarques qu’il est ton parfait opposé. Rien ne vous lie. Rien ne vous rapproche. Outre une chose peut-être, débile en soit : tu n’as pas peur de lui, et il n’a pas peur de toi. Comme une confiance malsaine instaurée sans un mot. Au mieux, depuis tout le temps que tu parles, tu as réussi à le fatiguer.

Tu fronces les sourcils. Soit il est con, soit il le fait exprès, soit il est suicidaire. T’as beau être un impulsif, tu sais très bien viser. Et une lame transperçant une fémorale, c’est jamais bon signe pour la personne concernée. En tous les cas, quelle que soit son explication face à ce manque de réactivité, tu ne l’aimes pas. Il t’appelle encore Chaton, et en toi-même, ça t’énerve, mais tu n’en laisses rien paraitre. Tu n’y arrives plus, tu n’en as pas la force. Il a happé les dernières qu’il te restait. Ça servait à rien de lui dire comment tu t’appelles. Parce qu’il en a rien à foutre. De ça comme du reste. Ça aussi, ça pique le cœur. Alors outre ce regard mauvais dont tu ne te départis pas et tes sourcils froncés, tu ne pipes plus mot. Ils sont scellés. Tu ne remarques même pas la réaction de son frère. Pas vraiment, du moins. Étrangement, tu te sens plus proche d’une relation sociale avec ce type qui ne t’a même pas adressé la parole qu’avec celui qui t’était destiné. N’y a-t-il pas eu une erreur sur la marchandise ? Une interversion des siamois à la naissance pour ce qui est de la phrase sur le bras ? Si seulement…

Tu tiques en voyant qu’il s’approche. Ça s’allume en toi, la lueur d’espoir. D’une réelle réaction. D’un signe. D’un petit quelque chose qui te ferait comprendre que tout n’est pas vraiment perdu… Mais à la place, tu obtiens une nouvelle provocation. Ta malédiction ? Carrément ? Tu entrouvres les lèvres, t’apprêtant à dire quelque chose et… Tu te figes en te perdant dans son regard. Tu réalises que ça ne sert à rien. Alors à quoi bon ? A quoi bon gaspiller ta salive et cet air qui t’es si précieux pour vivre, à l’égard de… Ce type ? Aucun. Si ce n’est te faire du mal. Et si Dieu existait vraiment, il saurait à quel point tu souffres déjà assez. Tes perles d’or perdues dans les siennes, tu ne comprends pas pourquoi il s’est rapproché. Quoi ? Pour faire un concours de celui qui a la plus grosse ? T’as bien vu qu’il te dominait de toute sa hauteur, hein. T’es pas aveugle. Mais plus grande est l’asperge, plus dure est la chute. CQFD. Pas besoin d’avoir fait de longues études pour le comprendre.

Puis c’est son dos que tu as l’occasion de détailler. Dernière chose qu’il t’autorise à voir de lui en s’éloignant aux côtés de son jumeau angélique. C’est plus fort que toi, tu n’arrives pas à détourner le regard de cette silhouette qui s’éloigne un peu plus, toujours plus de toi. Et à chaque pas, c’est comme si on venait faire un nouveau nœud autour de ton cœur. Qu’à chaque nouveau mètre vous séparant, on tire sur la corde… Il se tord de douleur, ton muscle cardiaque, ta respiration se faisant lourde avant que tes mains ne se mettent à trembler le long de ton corps, tes doigts se refermant fébrilement sur les pans de ton sweat dans l’espoir de garder un semblant de contenance. Tu n’comprends pas comment t’as fait pour en arriver à ressentir un semblant de dépendance pour ce type. Et il t’achève, répétant que vous n’êtes Rien.

Et toi, comme un con, tu continues de le regarder s’éloigner. Tu la vois, cette main qui lâche un vague « Adieu », juste pour faire genre qu’il s’intéresse un tant soit peu à toi. Sauf que cette fois, au bout d’un petit moment, à l’instant même où tu vas le voir disparaitre, tu as le besoin de lui hurler c’que t’as sur le cœur. Alors tu bombes le torse, aspirant le plus d’air que tes poumons sont en capacité de contenir avant que tu ne te plies presque en deux pour cracher ta tristesse au monde :

« VA T’FAIRE FOUTRE, CONNARD ! »

Cri du cœur qui lâche son dernier soupir. Cri de l’âme qui hurle son désespoir. La seconde d’après, tu fais volte-face, t’élançant sur ta planche dans le sens inverse que celui emprunté par les deux autres. En rage, tu donnes de nombreux coups de pieds au sol pour filer au plus vite loin de lui, loin de ce lieu de rencontre sordide. Loin, très loin. Tu sautes dans le premier métro qui passe, pour rentrer plus vite à l’appart. T’en peux plus, t’as besoin de ta dose là… D’urgence.

Tu devrais t’estimer heureux, Kanda.
Tu as une victoire à ton palmarès ce soir, et pas des moindres : il a retenu ton nom.

{…}

Avachi tel une étoile de mer dans ton lit, ta respiration se calme, devenant très lente. Ça y est, tes sensations commencent à te filer entre les doigts, exactement comme cette seringue, qui après avoir déversé son contenu dans la veine de ton bras gauche – judicieusement choisie pour l’occasion, d’ailleurs – s’est échappée de tes mimines pour venir rouler sur le sol. Diable, que ce fut long de faire la préparation et d’attendre le beau milieu de la nuit pour qu’elle soit prête. T’en as presque décimé le reste de ton paquet de clopes roulées avec toutes ces conneries… Mais c’est pas grave. Le jeu en vaut la chandelle, tu le sais. Bientôt le lit froid et vide se transformera en nuage tout doux, tout chaud au goût de barbapapa. Bientôt, tu pourras faire l’amour à ta couette sans craindre de passer pour un adolescent en manque. Bientôt, tu pourras parler à Danny, ton ami imaginaire. Il dit pas grand-chose, mais il sourit tout le temps… Alors ça te fait du bien.

Toutefois, y’a un truc qui va pas, là. Tes sourcils se froncent vaguement. Y’a quelque chose qui te dérange, là. Dans tes yeux, sur tes joues. Redressant mollement ta dextre en l’air, elle vient s’effondrer sur ta face. Tu grommelles, découvrant qu’elle est humide. Relevant tes doigts pas stables pour deux sous en l’air – qui ressemblent à s’y méprendre à des saucisses pour toi actuellement – tu notes qu’ils sont tous mouillés. Eh merde. V’là t’y pas qu’ton visage est en train d’fondre maintenant. Tu siffles. Deux options s’offrent à toi : soit c’est un bad trip et tu vas être mal demain… Sois tu as été plus affecté que tu ne le croyais par l’attitude du gars de tout à l’heure. Tes lèvres se pincent. Merde. T’es vraiment trop con, Kanda.

M’enfin… L’avantage de la drogue, c’est qu’avec un peu de chance, demain, tu auras sûrement oublié ce mauvais épisode. Si tu pouvais l’oublier tout court, d’ailleurs, ça t’arrangerait bien…

Au fond de ton esprit embrumé par la drogue, tu décides de donner un nom à ce sans-nom qui se trouve avoir prononcé ta phrase. Il s’appellera désormais « Liar ». Le menteur. Car il est l’incarnation même du mensonge, face à toutes les promesses que les gens te content au sujet des liés. Beaucoup t’ont parlé de relation sentimentale passionnée. D’autres de relation fraternelle. D’autres de relations toxiques, voire haineuses… Et bien lui et toi, comme vous l’avez si bien mutuellement résumé… Vous n’être Rien, l’un pour l’autre. Quelle cruelle désillusion...

Est-ce pour ça qu’il pleut dans ton cœur, ce soir ?
Riamu
Riamu

Messages : 46
Date d'inscription : 23/05/2018

Revenir en haut Aller en bas

Rp Première rencontre Dante & Kanda [clos] Empty Re: Rp Première rencontre Dante & Kanda [clos]

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum