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Kanda Atsuyuki

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Kanda Atsuyuki Empty Kanda Atsuyuki

Message par Sun-Mi Dim 5 Aoû - 15:27

Kanda Atsuyuki 8bf0aa297118bfe02e0bc2bf60ad716b

NOM COMPLET | KANDA ATSUYUKI
GENRE | MASCULIN
ÂGE | 21 ANS
NATIONALITÉ | AMÉRICAINE
ORIGINES | JAPONAISE PAR MAMAN ; IRLANDAISE DU CÔTÉ DU PÈRE BIOLOGIQUE (SELON LES DIRES DE MAMAN)
ORIENTATION SEXUELLE | HÉTÉROSEXUELLE – NIE TOUTE ATTIRANCE POUR LA GENTE MASCULINE DEPUIS UNE PERSONNE EN PARTICULIER
STATUT | CÉLIBATAIRE
SITUATION FINANCIÈRE | PAUVRE
HABITATION | BRONX
MÉTIER | SERVEUR DANS UN BAR
AVATAR | YATA MISAKI – K PROJECT

♦️♦️♦️

« OH, A KITTEN WHO GROWLS. » - « OH, UN CHATON QUI GROGNE. »

Ça m’fait chier. Cette phrase à la con, et encore plus sa signification.

A chaque fois qu’mes yeux ont l’malheur de se poser sur mon avant-bras, que les lettres noires écrites en cursive soient visibles ou pas, ça m’fait grogner. Son sourd, agacé. Le genre que j’pousse pour mettre en garde, pour signifier qu’il en faut de peu pour que je pète un câble !
Le genre que j’pousse trop souvent, c’est vrai.

Mais si t’avais eu ma vie, du con, toi aussi t’aurais d’quoi râler.

Elle se fout d’ma gueule, la maudite, en plus ! A la limite, ce serait un truc bateau, j’pourrais m’contenter de l’ignorer, faire comme si elle n’existait tout simplement pas. Mais quand tu sais qu’un truc pareil est gravé dans ta chair, t’as qu’une idée en tête : la voir disparaître. Est-ce que ça veut dire que j’veux ta mort ? En fait, je sais pas. J’ai pas souhaité la mort de beaucoup de personnes dans c’monde, en vrai. Et souhaiter la mort d’un ou d’une inconnu(e), c’est chaud quand même. Donc nan, mais j’préférerais vraiment pas qu’ce soit le premier truc qui m’passe sous les yeux au réveil, putain !

D’autant que le coup de âmes liées, c’est des conneries. Là où certains glorifient la phrase et ne jurent que par elle, moi j’la renie, cette putain de malédiction. J’suis l’fruit d’âmes liées, et quand j’vois les ravages que ça a entraîné chez ma mère, j’passe mon tour. Merci mais non merci, J’ai déjà bien assez à faire.

Je ne crois en rien que je ne peux voir ou expérimenter de moi-même. Athée et cartésien en plus du reste, ouep. Les croyances et tout c’bordel, ça m’passe loin au-d’ssus. Déjà de base, si y’avait un Dieu, y’aurait pas 36 000 représentations et interprétations de sa parole dans l’monde, hein. Après j’dis ça, j’dis rien. Si y’en a qui sont assez cons pour y croire, tant mieux. Mais viens pas m’chercher pour m’prêcher la bonne parole, hein : j’ai une batte de baseball sous mon lit, et j’sais m’en servir.

En bref, on s’rencontrera pas toi et moi. Ou tout du moins, j’compte bien faire en sorte que ça soit le cas. J’ai pas envie d’te voir. Parce que j’sais que j’vais te détester à la seconde où on va se rencontrer. Ça brûle en moi depuis des années... J’te souhaite pas de tomber sur moi, qui qu’tu sois. Parce que t’auras de place ni dans ma vie, ni dans ma tête. Nulle part. Qui que tu sois, qu’on se rencontre ou pas, en tous les cas, pour moi, tu n’existes pas.
!

♦️♦️♦️

HISTOIRE

Ça peut paraitre défaitiste, dit comme ça. Pourtant, j’le pense. Ça aurait été mieux pour elle.
Te méprends pas par contre, hein. ! J’ai pas l’intention d’mettre un terme à ma vie, loin de là. Elle est plutôt nulle, ok, mais j’suis pas suicidaire non plus. Pis j’sais pas, j’dois être un peu optimiste dans l’fond pour vouloir continuer à m’battre pour qu’elle s’améliore.

Je t’observe hausser les épaules, tirant toujours la tronche avant de siroter un peu de ta bière.

Nan, c’est juste les faits, ça.

L’histoire d’une Japonaise qui a rencontré son âme liée, ouais. Elle avait un bel avenir qui l’attendait au pays du soleil levant, à la base. Du moins, jusqu’à ce qu’elle tombe sur lui. Jusqu’à ce qu’il lui fasse tourner la tête et l’incite à venir vivre en Amérique avec lui. L’égoïsme à l’état pur, mais elle, elle l’aimait ! Genre, comme elle a jamais aimé. Alors elle l’a suivi, a trouvé un job sympa dans une petite boite. Elle roulait pas sur l’or avec son boulot, mais elle était grassement entretenue par ce mec en parallèle. Elle était heureuse, comblée. Elle est restée, assez pour la choper, cette nationalité que certains lui envient. Assez pour être reniée de sa famille avec qui elle avait coupé les ponts depuis qu’elle avait rencontré cet homme, aussi. Dépendance affective, tu connais ? Bah voilà. Elle en était là, ma mère. Complètement accro à son gros bourge de copain qui la faisait vivre comme une princesse.

La belle petite histoire aurait pu continuer comme ça longtemps encore. Sauf qu’il ya eu un hic. Et il s’appelle aujourd’hui Kanda, le hic en question.

Tu me gratifies d’un sourire, haussant les sourcils d’un air complice. J’sais pas pourquoi, mais j’ai la sensation que t’es content de toi en parlant de ça, j’me trompe ?

Bien sûr, elle a averti monsieur de sa grossesse, rêvant déjà mariage, maison de campagne, bébés et du labrador qu’elle appellerait « Happy »… Ouais, sauf que la réaction fut pas celle attendue. Il la paya plus cher encore, pour qu’elle avorte. Sous le choc, elle n’a pas compris quand il n’est plus revenu la voir… Jusqu’à ce qu’elle découvre que ses plans seraient mis à mal par une femme et deux beaux enfants, déjà. Son rêve, c’était une autre qui lui avait volé. Et elle, elle était reléguée au rang de la maîtresse.

Tu soupires, faisant tourner le fond de ta bière dans la bouteille que tu observais avec une certaine fascination.
Sous le coup de la colère, elle a refusé d’avorter. C’était contre ses principes, qu’elle disait. Et après ma naissance, les merdes se sont accumulées. Il ne l’a plus recontactée, lui coupant les vivres. Alors elle a dû déménager dans un petit studio miteux qu’elle payait à la sueur de son front en cumulant les jobs qui payaient que dalle… Parce que dans le même temps, elle avait perdu le sien peu après ma naissance. Bah ouais, ça peut couler les boîtes. Et la sienne, elle a coulé à pic.

C’est ainsi qu’elle s’est retrouvée fauchée, sans personne, dans un pays où elle n’était partie que pour son âme liée et avec un bébé sur les bras de surcroît.

Dans ta voix, je sens de la pitié pour ta mère, mêlé à cet amour débordant que tu as pour elle. Ce lien… Il me rappelle ma Ophie, tu sais ? Touché, je te laisse continuer.

La suite n’est pas plus glorieuse.

J’ai grandi dans les quartiers pauvres de New-York. Ce genre de quartier où tu croiseras jamais un touriste, à moins qu’il ne lui soit arrivé malheur, tu vois ? Voilà. Un coin qui craint. On vivait à deux dans un deux pièces : un salon qui servait à la fois de cuisine et de chambre pour nous deux, et une petit salle d’eau où quand j’ai grandi, on rentrait même plus à deux dedans. L’endroit était vétuste, froid, puait l’humidité… Mais au moins on avait un toit. On préférait économiser pour manger dignement et s’offrir des p’tits cadeaux qui en valent la peine.

Nanny, la dame de la supérette du coin de la rue, disait qu’étant gamin, j’étais un ange. J’sais pas si c’est vrai. Juste, j’voulais pas causer encore plus de problèmes à ma mère. Elle bossait quasiment jour et nuit à un moment pour joindre les deux bouts. Avec le recul, j’imagine qu’elle avait des dettes, vu qu’on roulait vraiment pas sur l’or, mais elle m’en a jamais parlé. Elle est très secrète ma mère, dans le fond. Elle faisait son possible pour que j’manque de rien, quitte à n’être quasiment jamais là pour moi…

Un silence, je risque un sourire en coin et te donne un coup d’épaule. Tentant d’te faire comprendre que même si on est pas les mecs plus proches du monde, moi j’suis là, poto.

J’aurais peut-être préféré le contraire, mais bon. Elle a fait de son mieux. Moi, pour l’aider, j’essayais d’être bon à l’école, même si c’était pas gagné : j’ai jamais été une tête. J’entretenais la « maison » comme je pouvais, préparais son futon pour quand elle rentrait, lui faisait à manger quelque fois qu’elle aurait faim – après de nombreux échecs, on finit par apprendre à cuisiner quand même. Bref. Cette période de ma vie m’a quand même été utile, hein. Tout jeune déjà, j’avais grave gagné en autonomie. C’est toujours bon à prendre.

Puis j’suis devenu pré-ado. L’âge bête, il parait. J’trainais davantage dans le quartier que chez moi. T’façon, y’avait personne chez moi. Outre ma mère, ses bouteilles et ses quelques plans culs de temps à autres. C’est bien simple : quand j’entendais du bruit derrière la porte, j’faisais demi-tour.

Je squattais dehors avec des potes skateux comme moi – l’un des rares cadeaux pour lesquels ma mère économisait durement – ou bien j’allais faire les yeux doux à Nanny pour gratter un truc à manger et rester au magasin avec elle. Et de plus en plus, j’ai fini par aller chez un pote, qui est devenu mon ami… Le meilleur…

Ta voix se serre, tes doigts se crispent alors que tu penses à Liam. C’est encore dur pour toi de parler de lui, ou même de simplement penser à lui… Je sais, Kanda. Surtout après ce qu’il s’est passé. Après une courte inspiration, tu continues ton récit.

Chez lui, c’était un peu chez moi aussi. Il vivait modestement avec sa mère, ouais, mais à côté de chez moi, c’était le grand luxe, tu sais. Il avait quelques jeux vidéos, la télé, le chauffage dans toute la maison, et non un d’appoint comme chez moi. Sa mère était un ange. C’est elle qui m’a appris à bien cuisiner. Elle était ma deuxième maman, en fait. J’aimais comment elle me regardait… Et… Et j’aimais Liam aussi…

Tu déglutis, ton intonation perd de sa superbe. Je pensais pas que tu le connaissais depuis si longtemps, Kanda. Si c’est ton ami d’enfance en plus… J’ose pas imaginer à quel point tu dois avoir mal, intérieurement. Tu finis par te râcler la gorge pour reprendre contenance.

On a fini par passer tout notre temps ensemble, dès qu’on le pouvait. Mais là où il était intelligent, même en grandissant, j’étais quand même un cancre. Alors j’ai fini par lâcher les cours et errer, tout simplement, une fois l’adolescence acquise. J’ai commencé à faire des conneries, et lui aussi. Mais là où il esquivait aisément les poulets, moi, mon casier n’est déjà plus si blanc… Disons qu’il est gris maintenant ?

Je te vois pouffer de rire, ça fait plaisir. Même si y’a pas d’quoi en être fier, et j’pense que tu le sais. La dégradation de biens publics et les altercations, c’est pas top quand même.

J’ai fini par entendre parler de Kaoru, ce Japonais qui avait décidé d’ouvrir un bar à New-York. Dans un désir brûlant de renouer avec mes racines, et sûrement de m’éloigner un peu de l’attitude néfaste de ma mère, j’me suis rapproché de lui. On s’est directement entendus, et moi j’kiffais parler japonais avec quelqu’un d’autre que ma mère. J’le voyais un peu comme mon héros, je pense. Il était cet exemple à suivre… Même si la voie qu’il a choisie n’est pas toute rose, on est d’accord.

Cette fois, c’est moi qui pouffe de rire. C’est sûr que quand on sait qu’il dirige un petit gang à la réputation sulfureuse depuis plusieurs années et qu’il deale allègrement pour arrondir ses fins de mois depuis tout autant de temps, c’est pas vraiment la définition d’une voie toute rose. D’autant qu’il a une belle réputation dans le quartier. M’enfin, moi j’m’en fous, vous faites c’que vous voulez…

Enfin voilà, c’est comme ça que j’suis arrivé ici. A force de m’voir galérer à garder un job, Kaoru a fini par me prendre à l’essai, puis m’embaucher. Il m’a même proposé de m’louer la chambre au-dessus du bar, pour que j’prenne mon indépendance. J’ai pas hésité un instant, même si j’m’inquiète encore de ce que deviens maman de son côté. J’avais trouvé ma place, une famille, des amis, une maison…

Et puis…
Et puis…

Et puis, les mots ne te viennent pas. Derrière ta casquette rabattue sur ta frange rousse, je peux voir tes yeux d’ambre s’embuer. Je souffle par le nez, ma main venant masser un peu ton épaule. La suite, je la devine aisément. Elle s’appelle Liam. Liam, qui a fait partie du gang lui aussi, comme toi. Liam, qui était à toutes vos soirées. Liam, qui était là… Et qui te dévorait du regard. J’en sais quelque chose, Kanda. J’étais là, même si j’vous ai pas connu bien longtemps tous les deux, et que cette histoire chelou entre vous avait commencé depuis bien longtemps à ce que tu m’as dit avant, j’pense qu’il était mordu de toi. Problème : il n’arrivait pas à admettre son attirance en public. Être gay, surtout dans l’coin où s’situe le bar, il parait que c’est pas franchement conseillé. Tout ça, j’te le dirais pas. T’as pas besoin que j’remue le couteau dans la plaie.

Vous étiez proches, ouais…

Mais derrière, ce qu’il se passait n’avait rien à voir. De ce que tu m’en as confié le jour où tu m’as fait des avances, complètement stone, il attendait seulement les moments où tu te piquais, ou ceux quand t’étais complètement torché pour te toucher. C’est étrange. J’imagine qu’il voulait que tu oublies ce que vous faisiez ensemble dans un sens. Un truc entre ne pas réussir à lutter contre ses pulsions et avoir le désir ardent de les assouvir… Le déni ?

Puis, entre nous, son rapport au sexe est très... Différent du mien, on va dire, pour rester courtois, même s’il ne le mérite pas. Les trucs sado-maso, c’est pas ma tasse de thé, hein. Mais j’imagine que c’est chacun son trip. Sauf que du coup, toi… T’es cassé. Tu confonds tout. Sentiments et attirance sexuelle. Les codes de la drague et ceux des relations sexuelles que tout un chacun pratique te sont faussées, là où tu te crois dans le vrai. Tu as beau me rire au nez quand j’te dis ça, non, Kanda, faut pas que tu sois drogué ou pompette pour mériter un baiser. J’t’assure.

Toujours est-il qu’après quelques temps de ce petit jeu, il a commencé à te fréquenter de moins en moins ces derniers mois, te frustrant énormément. Alors pour avoir une chance de le reconquérir, comme un con, t’as commencé à te droguer davantage. Au point qu’c’est à moi que tu as fait des avances un soir, me racontant toute l’histoire. Evidemment, j’ai refusé, sentant l’mauvais coup, et j’ai averti Kaoru. C’en est suivi une confrontation entre Kaoru, toi, Liam et le reste de la bande en spectateurs, pour tirer les choses au clair. Et là, ce con de Liam a tout nié, prétextant que tu n’étais qu’un jouet pour lui, que de toute façon, il était pas gay, lui… Tu t’es écroulé contre moi, littéralement. Au sol, tu le regardais désespérément, n’ayant plus de mots, mais des sanglots à la place.

Quant à lui… Il a été viré du gang et du bar par les autres… Et vu la tête que tirait Kao’, je pense aussi qu’il s’en est pas tiré indemne. Il est ptet même mort en fait, j’en sais rien… Et j’m’en fous. C’qui m’fait mal à moi, c’est d’te voir comme ça, Kanda.
Je viens alors retirer ton bonnet pour ébouriffer ta tignasse rousse, t’arrachant un grognement sourd qui me fait rire.


« Et puis maintenant, tu dois te reconstruire ! Arrêter la drogue, et te trouver un nouveau mec aussi. »

Voilà que tu tapes du poing contre le comptoir, me faisant sursauter.

« Ah non, hein ! Les mecs c’est fini ! Plus jamais j’me ferais avoir! »

Je soupire. C’est qu’t’es têtu, hein. Entre Liam et toi, niveau acceptation, vous vous valez. Tu sais, vu qu’t’as jamais emballé de minette, ça risque d’être compliqué de passer à l’action, surtout vu comme tu t’y prends comme un manche avec elles… M’enfin, j’peux me tromper hein. Mais j’serais bien surpris de te voir au bras d’une fille plutôt qu’aux côtés d’un mec à l’avenir, moi.

♦️♦️♦️

Caractère

Tu es de ces personnes qui se méfient naturellement. De tout : des gens, de ce qu’on te dit, du pourquoi des actions d’autrui à ton égard. Au premier abord, ça frappe, cette attitude distante que tu adoptes devant les gens. Ce n’est pas contre eux, dans le fond, mas il faut te comprendre : tu cherches juste à te préserver de nouvelles mauvaises fréquentations. C’est que tu es habitué à les collectionner sans le vouloir, bébé tigre. A croire que tu les attires ! Donc oui, on ne peut pas dire que tu sois d’un premier contact très avenant, au contraire. Si tu causes aux inconnus, c’est souvent pour les invectiver ou au moins leur grogner dessus – ou alors simplement parce que tu fais ton job de serveur. Trop souvent, tu tires la tronche. Tes orbes d’or foudroient plus qu’ils ne couvent les autres. D’un coup d’œil, tu intimes aux gens de rester loin de toi, te persuadant que tu n’es pas commode comme gars.

Prudence, méfiance…

Et une fois la carapace percée, y’a quoi ?

Ton complet opposé ! Un p’tit gars sympa, jovial. A ceux que tu connais et à qui tu as accordé un soupçon de ta confiance, tu parles beaucoup. De tout, de rien. Tu es de ces grands enfants qui aiment qu’on leur raconte des histoires, des aventures extraordinaires qu’il n’a pas vécues et ne vivra pas. Dans tes yeux, pétille l’âme de ce gamin qui a dû grandir trop vite malgré lui. Tu t’amuses d’un rien aussi, avec les moyens du bord. Un rire clair et candide, qui fait souvent sourire, s’élève régulièrement dans l’air. T’as l’alcool joyeux aussi, ça aide. Taquin, c’est comme ça que tu montres ton affection, entre autres, même si ton humour ne plait pas toujours.

Néanmoins, tu parles assez peu de toi. Tu te dis que ça n’intéressera personne de toute façon. Puis tu n’as pas envie de récolter la pitié de qui que ce soit non plus. Tu l’as pas eue simple jusqu’à présent, certes, mais tu ne t’estimes pas à plaindre non plus. Tu sais très bien te contenter de ce que tu as, même quand tu n’as presque rien. Outre des sentiments, ou de l’attachement pour quelques personnes triées sur le volet. C’est là ton plus grand trésor. Ça, et ta liberté. Car le Bronx, c’est un peu ta cour de récré. New-York ? Une jungle à explorer. Tu ne cherches pas à faire de nouvelles rencontres, au contraire. Plus ton cercle est fermé, mieux c’est pour toi. Parce que tu as peur de rencontrer ton ou ta lié(e), ou alors quelqu’un qui te fera te sentir mal encore. Comme ta mère, il a fallu admettre que t’as une légère tendance à la dépendance affective. Alors tu évites de reproduire le même schéma qu’avec Liam. Après ce premier échec amoureux, il faut un peu de temps à ton cœur pour recoller ses morceaux…

Ceux qui comptent vraiment pour toi, c’est ta mère, celle de Liam et le gang de Kaoru. Quelques potes de bar qui trainent avec vous aussi. Pour eux, tu ferais tout. Même les plus grosses conneries : pas pour rien que t’es connu comme une petite racaille maintenant. T’es plus un mouton qu’un leader, et ça te va très bien dès lors où c’est pour quelqu’un que tu apprécies. Fidèle à ta clique, respectueux du code d’honneur, tu n’abandonnes jamais personne. C’est comme ça que tu t’es mis à casser des trucs, à taguer, ou à apprendre à te battre – même si tu as noté être plus efficace avec ta batte qu’avec tes poings. Sous tes airs de p’tit mignon, t’es fourbe en réalité. Loin d’être un tendre quand t’as quelqu’un dans ton collimateur, tes poings ou tes mots savent frapper là où ça fait mal. Tu préfères blesser que de l’être en premier.

Ce qui plait moins à tes potes, toutefois, c’est qu’il t’arrive de te droguer, un peu trop souvent dernièrement d’ailleurs. Ils ne peuvent pas comprendre que c’est plus fort que toi : t’en as besoin. Pour oublier que ta vie n’a rien de palpitant. Pour te souvenir des ébats avec Liam. Pour effacer la douleur qui persiste dans ton cœur. Pour empêcher les larmes de couler… Dans le fond, t’es juste un mec trop sensible qui ne supporte pas cet aspect de sa personnalité. Parce que c’est bon pour les faibles, ça. Et les faibles, ça ne tient pas la route longtemps, tu le sais bien...
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