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Dante Evans

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Dante Evans Empty Dante Evans

Message par Riamu Lun 4 Juin - 13:55

"YOU CAN'T SEE WHERE YOU'RE GOING, BIG ASPARAGUS ?!"

"Tu peux pas r'garder où tu vas, grande asperge ?!"

Ah cette phrase… Si peu porteuse d’élégance ou de raffinement. Tu sais d’ores et déjà que ton âme liée n’est pas du même monde que toi et en soi… cela ne te dérange pas. Foutaise que tout ceci pas vrai ? Pour toi, ces fameuses phrases, ces marques indélébiles ne sont que les vestiges d’une autre époque. Une trace. Comme un organe qui serait devenu inutile. Ces histoires d’amour hors du temps te font bien rire. Les hommes ont simplement trouvé là, un moyen d’abuser des naïfs et des simples d’esprit. Pour toi, ces phrases, ne sont qu’un immense placebo. Et tu ne t’y feras pas prendre…n’est-ce pas ?

CARACTÈRE

Des notes s’envolent, légères et élégantes, envahissant tout l’espace de l’émotion qu’elles transportent avec elles. Une touche de mélancolie, saupoudrée de lassitude et le tout paré d’une nuance plus triste et plus intime. Les touches d’ivoires et d’ébènes dansent sous tes doigts et chantent ce que ta voix, enchaînée à ton égo surdimensionné, ne peut se permettre de murmurer. Elles connaissent tes secrets les plus lourds et tes émotions… tu sais, ces fées si délicates que tu te refuses de montrer à qui que ce soit ? Ces princesses de ton cœur qui restent désespérément enfermées dans cette tour de nacre, noyée de richesse vulgaire. Celles que tu te refuses de laisser échapper… même pour un temps. Heureusement qu’il est là, ce piano, ce confident musical qui sait t’arracher les notes les plus intimes. Il sait lui. Il ressent sous tes doigts ce que tu ne dis pas. Il vibre pour toi, kidnappe tes défauts les plus noirs pour les perdre un instant… Ton arrogance épineuse s’étrangle face aux cordes de l’instrument. La froideur de ton cœur fond lentement quand les notes dansent dans les airs. Et tes traits… si durs et fermés, les voici qu’ils s’adoucissent et se transforment à chaque croche ou double croche. Chaque ronde affole ton cœur et chaque blanche titille ton esprit.

Tu es un artiste Dante, un véritable amoureux de la musique. Si tu ne l’avais pas, ce fidèle piano, pourrais-tu seulement continuer d’exister ? Non. Bien sûr que non. Tu encaisses et noies si souvent tes émotions et si profondément, qu’une échappatoire est devenu nécessaire à ta survie. La plus importante, la plus intime, c’est le piano. Ce n’est que par ce biais que tu te mets réellement à nu. Oubliant ce monde affreux qui t’enveloppe de sa noirceur. Plus rien n’existe ni ne compte lorsque tu joues et sans doute est-ce pour cela que tu es un pianiste si populaire et admiré. L’on ressort de tes concerts, épuisé comme autant de journée de travail harassantes. Parce que tes émotions nous sont violemment jetées au visage, nous étranglant par leur force et leur sincérité. Tu es tout bonnement transformé, qui te connaît saura apprécier sans nul autre pareil, cette fragilité que tu laisses apparaître. Oh monsieur Evans… Si différent dans ton quotidien. Si froid que c’en devient presque effrayant. A croire que le reste du temps, tu n’as pas le moindre cœur. Incapable de sentiment, incapable d’aimer, tu jettes les autres comme autant de mouchoirs usagés. Qu’il s’agisse d’intimité, d’amis ou même de travail, les gens circulent et basculent au fur et à mesure de tes besoins et envies. Ils défilent, passent et rampent comme autant d’ombres insignifiantes autour de toi. Parce que ce monde pourrait bien brûler… Si ton confort n’est pas entaché, tu n’en as cure.

Homme d’affaire implacable tu diriges la société familiale d’une main plus froide et dure que le fer. Requin enragé, tu obtiens ce que tu désires sans grand effort et tu effraies bien des hommes. L’on te supplie parfois tu sais… d’être plus magnanime. De penser aux gens, aux familles derrière tes prises de décisions… Si seulement tu étais capable de les entendre… Il n’en a pas toujours été ainsi pourtant… Le musicien que tu es, étant le vestige vivant d’une époque où tu étais plus humain. Si lointaine… tu en viendrais presque à douter de l’existence même de cet autre toi. Mais pourquoi ? pourquoi diable t’obstines-tu à garder tes sentiments dans le sarcophage de pierre que tu leur as conçu ? Pourquoi ne pas simplement les accepter et les laisser entrer dans ta vie ? Parce que ça te tuerait n’est-ce pas ? Parce que l’émotion première qui te submergerait, celle qui crie plus fort que les autres, celle que tu enchaines plus lourdement, celle qui te fait frémir par sa simple évocation… celle là… n’est autre que la souffrance. La douleur. Une peine qui s’est implantée si loin en toi que tu es bien incapable de la déloger. Elle grandit pourtant, comme autant de peste putréfiée, elle gangrène ton esprit et aspire à régner en maitre sur ton cœur. Mais tu ne la laisseras pas faire, la jugulant, elle et ses consœurs afin de ne laisser aucune ouverture. Dante… tu as tant besoin d’être apaisé… Mais comment déverrouiller les cadenas de ton cœur si toi-même, tu en as perdu la clef… ?

HISTOIRE


Comment est ton histoire, Dante ? Est-elle toute d’or et d’argent vêtue ? Digne des contes de fées d’antan ? Es-tu le fils d’une famille aimante et fortunée, dont les pas n’étaient guidés que par l’amour des siens et la chance d’être si aisé ? A cela, un sourire amer se répand sur tes lèvres. Non. Tu es bien loin du prince charmant. Oublions les rires d’enfants partagés autour d’un bon gâteau au chocolat. Effaçons les joies candides et les plaisirs simples. Tu en es si loin. Le cinquième. Dernier fils d’une imposante fratrie, le dernier à avoir expulsé son cri de vie pour mieux aspirer celui de sa mère. Oh, elle te manque parfois, cette femme que tu n’as jamais pu connaître. Parce qu’il y a des choses qu’un fils ne peut partager qu’avec une mère… Mais elle a donné sa vie pour toi. Si tardif… Un enfant imprévu. Puis la médecine… jamais de risque zéro pas vrai ? Alors elle t’a déposé là, dans ce monde tellement grand, avant de s’envoler. Était-elle un ange ? Tes frères, ils disent qu’avant, père savait sourire. Te rend-t-il responsable du décès de cette femme qu’il avait tant aimé ? Peut-être. Parce qu’il te semble te souvenir de quelques regards haineux, parce qu’il te semble que parfois, son ton était bien plus sec et tranchant avec toi qu’avec tes frères…

Est-ce pour ça que tu as tout donné pour atteindre l’excellence, Dante ? Est-ce pour cette raison que tu t’es noyé dans le piano et les études ? Parce qu’il fallait que tu sois l’héritier parfait, parce que si tes frères étaient promis à un autre avenir professionnel, toi, tu voulais travailler et diriger l’entreprise familiale. Le pétrole, c’est l’avenir après tout. Il te fallait remonter ta quotte auprès de ton père. Il fallait qu’il puisse éprouver ne serait-ce qu’un brin de fierté… ce que tu ne savais pas, c’est que tu as les yeux de ta mère, te condamnant d’office à être mis de côté par ce père davantage semblable à un patron qu’à un parent. Mais tant pis. Qu’importe. Tu le forcerais à t’adresser la parole et à t’affronter. Parce qu’un riche héritier qui joue du piano, ça attire les foules et les relations au sein des bourgeoisies. Parce qu’un digne successeur qui réussit brillamment ses études et devient rapidement un vrai requin dans l’obtention de contrat et la négociation, ça ne peut être ignoré. Père avait beau avoir cette tête de mule… Il était également pragmatique et savait se rendre à l’évidence. Alors il a fini par te considérer. Un peu. Intégré dans la société, il a fait de toi, son bras droit. Gestion des comptes. Bourreau des négociations. Responsable des diverses plateformes pétrolières que Evans Enterprise possède. Tu as gravi les échelons de l’industrie… mais pas ceux de son cœur.

Homme froid et implacable, tu es devenu, sans t’en rendre compte, son reflet parfait. Oh bien sûr tu excelles dans ce que tu fais, enchaînant les concerts dès que le temps te le permet et maîtrisant ta vie professionnelle d’une main de fer. Mais, car il y a un mais, tu es bien loin de ce que les mortels appellent « le bonheur ». Cette notion t’est parfaitement étrangère… Et tu portes ton lot de cicatrices. Comme tout le monde. La plus douloureuse et encore purulente à ce jour, s’appelle Rose. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que tu détestes la vision des fleurs du même nom. Ah Dante… Sans doute est-ce dans cette période-là que tu étais le plus humain et abordable… Bien loin de toi cette image d'aujourd’hui n’est-ce pas ? Mais tu en souffres pas vrai ? Tu ne le sais pas… Non tu ignores l’existence même de ta propre douleur… Peut-être parce que l’affronter serait trop dur ? Sans doute… Allons bon, continue donc de gérer ta vie comme bon te semble… Peut-être qu’un jour, quelqu’un saura faire changer les choses…
Riamu
Riamu

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Date d'inscription : 23/05/2018

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