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Chuya Oguri

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Message par Riamu Mer 23 Mai - 21:35

Chuya Oguri Fefef310

25 automnes.
Japonais
Organisateur événementiel
« Tant, que nos corps s’accordent, tout me va ~ »


Histoire ->

« Chuya ? »

La porte d’entrée se referme dans un grincement plaintif et ses doigts restent quelques secondes figés sur la poignée, tremblants.

« Chuya ? »

Pas de réponse. Elle se retourne. Tu n’es plus là. Ses sourcils fins se froncent alors que ses escarpins noirs claquent sur le parquet ciré du hall d’entrée. Où es-tu ? Se demande-t-elle, ses iris de miel balayant chaque pièce qui s’étend non loin d’elle. Un tintement métallique se fait entendre. Ses pas s’arrêtent, elle tend l’oreille. C’est toi. Elle se hâte en direction de la cuisine et lorsque ses prunelles tombent sur ton dos légèrement voûté tant tu es penché sur ton œuvre, un soupir de soulagement s’échappe de ses lèvres. Elle ne veut pas te perdre toi aussi. Mais tu n’es pas seul pas vrai ? Elle s’avance. Un petit garçon est installé sur le rebord de l’îlot central de la cuisine. Ses yeux ne te quittent pas. Elle s’avance encore un peu, sa main manucurée de bleu venant presser ton épaule. Ton bras s’agite. Elle se penche par-dessus ton épaule.

« Qu’est-ce que tu fais ? »
« Des cookies. Personne n’a pensé à en faire. »

Ta gorge se serre. Tu fouettes le mélange. C’est vrai ça. Personne n’en a amené, pourtant vous avez de quoi manger pendant 3 mois. Réalisant que les manches de ta chemise noires t’encombrent, tu les remontes sur tes avant-bras, les enroulant négligemment sur elles-mêmes. Tes gestes sont secs, loin des mouvements fluides dont tu as le secret. Tu sembles cassé. Mais n’est-ce pas le cas ? Tu renifles, passant une main dans ta tignasse avant de te concentrer à nouveau sur ta préparation. Où sont les pépites ? Les talons de ta sœur aînée, glissent sur le carrelage de la cuisine avant que ses bras ne viennent s’enrouler autour de son fils. Le petit garçon te regarde toujours. Il a cette expression, tu sais, celle que l’on porte lorsque la souffrance d’autrui nous devient ingérable. Et tu t’en veux. Un peu. Parce qu’il n’a que 8 ans. Parce que tonton c’est celui qui rit d’habitude. C’est celui qui porte le monde à bout de bras, un sourire fendant ses lèvres. Mais tonton, tu l’as rangé dans un coin aujourd’hui. Il reviendra. Pas tout de suite. Où sont les pépites ?

Tu promènes un regard las autour de toi. Elles ne sont pas là. Alors tu te retournes et tu ouvres le placard au-dessus du réfrigérateur. Non. Tes sourcils se chiffonnent un peu avant que tu n’essaies le suivant. Non. L’agacement pointe le bout de son nez. Tu ouvres le prochain, farfouilles. Non. Tu ne les trouves pas. Où sont-elles ?! Alors tu t’agites. Tu commences à ouvrir chaque placard qui passe à ta portée, les refermant avec fracas à chaque fois que tu ne trouves pas ce que tu cherches. La colère remplace l’exaspération. Un couinement d’incompréhension s’échappe des lèvres de ton neveu. Incapable de t’arrêter, tu commences à frapper les placards, jetant parfois leur contenu sur le sol en un geste rageur. Mais où sont ces foutues pépites ?! Tout à coup, deux bras viennent t’enlacer par derrière, agrippant ton torse avec désespoir.

« Il n’y en a plus, Chuya… »

Ses mots sont lâchés. Une perle d’eau salée roule sur ta joue. Une seconde. Une troisième. Tes mains agrippent le plan de travail, ton visage retombe mollement. Tu siffles entre tes dents. La douleur te submerge. Te bouleverse.

« Je voulais leur faire des cookies… »


Ta voix brisée par la peine est tout juste audible.

« Je sais… Je sais… »


Ton corps se fige, tient bon, mue par une force que tu ne connais pas. Mais tu t’effondres. Vomissant cette douleur que tu avais réussi à enchainer ces derniers jours. Personne ne voyait. Personne n’entendait. Mais ils sont tous partis à présent. Ils ont présentés leur condoléances, déposé leur plats. Comme si remplir ton estomac allait changer quelque chose. Le malheur avait frappé. Liquide. Redoutable. Monstrueux. Orphelins. Toi. Elle. Même si vous n’êtes plus des enfants. Ils sont partis. Emportés. Noyés. Ils ne pourront plus manger tes cookies, Chuya. Recette fétiche de la famille, devenue une véritable drogue pour toi depuis la toute première fois. Une bouchée, lorsque tu avais 4 ans, avait suffit à te rendre accro. Maman les faisait tellement bien.

« Tu veux que j’aille en chercher tonton ? »

La voix fluette de ton neveu te fait relever la tête et lorsqu’il découvre ton visage noyé de larmes, le petit garçon trésaille. La peine que tu lis dans ses yeux te cisaille le cœur aussi te hâtes-tu de t’accroupir, ouvrant grand les bras pour qu’il s’y love. Tu le serres fort contre toi. Ton nez se perdant dans sa tignasse dorée. Si dans ta famille vous tirez sur le brun ou le noir, ton neveu a su voler l’or des cheveux de son père, époux de ta sœur aînée.

« Pardon bonhomme. »

Ses bras fins agrippent ta nuque.

« T’excuse pas. Moi aussi je crie quand j’ai mal. »

Un petit rire t’échappe. La candeur des enfants, baume salvateur pour les cœurs endeuillés. Tu inspires profondément, cherchant à retrouver contenance avant de te relever lentement, gardant Huàn, dans tes bras. La mine inquiète, les traits tirés, la fatigue de Hanae te frappe soudainement. Depuis combien de temps n’a-t-elle pas dormi ?

« Tu devrais rentrer, Hanae. Riku va t’attendre. »

Ses sourcils se plissent, elle arbore toujours cette mine quand elle n’est pas d’accord avec toi mais qu’elle sait que tu as raison. Elle finit par abdiquer face à ton regard déterminé, récupérant son fils contre elle.

« D’accord. Mon portable reste sous sonnerie. Repose-toi d’accord ? »

Tu acquiesces alors que tu les raccompagnes jusqu’à la porte d’entrée. Tu déposes un baiser sur le front de ton neveu, puis sur celui de ta sœur. Tes prunelles regardent leur voiture s’éloigner, ta main leur adressant un dernier signe avant qu’ils ne bifurquent à l’angle du quartier. La porte se referme et la solitude t’étrangle. Plus personne. Le tic tac de la pendule du salon comble le vide sonore si assourdissant. Tu les cherches. Papa. Maman. Ces personnes si fabuleuses, ce couple aimant qui a fait de toi le jeune homme pétillant que tu es aujourd’hui. Quelques pas te mènent près du canapé. Tu t’y revois, avachi, la tête sur les cuisses de ta mère, écoutant avec attention papa qui raconte votre histoire du soir. Tu adorais quand il vous faisait la lecture parce qu’il prenait toujours la voix des personnages des livres. Le plus drôle, c’était lorsqu’il devait jouer des femmes. Vous riiez si fort tous les 4. Quelques pas de plus te rapprochent du fauteuil. C’était la place attitrée de ton père, celle du chef de famille. Combien de fois, ado, avais-tu essayé d’y poser ton fessier ? Jamais tu n’avais réussi. Ton père était un homme bon mais ferme et il disait toujours que cette place, elle te reviendrait le jour où tu subviendras aux besoins de ta famille. Maman ne travaillait pas, ou plutôt son emploi consistait à faire d’Hanae et toi, de bons citoyens. Papa était milicien. Quand tu y repenses, un sourire naît sur tes lèvres. Tu n’as jamais réussi à conjuguer ensemble cet emploi et ton paternel. Il était si doux avec maman, si drôle avec vous, si patient. Bien loin des rumeurs à l’encontre de ces chiens de garde qui travaillent pour l’Incontestable. Était-il épanoui dans son rôle ? Tu ne sais pas mais il a toujours été le premier à vous dire, à ta sœur et toi, de bien choisir votre métier parce qu’il serait comme une seconde famille. Et tu as bien choisi le tiens pas vrai ? Une fois le lycée terminé, diplôme en poche, tu avais eu l’ambitieuse idée de te mettre à ton compte en tant qu’organisateur événementiel. Un choix qui n’avait surpris personne. Tu as toujours eu le contact facile avec les autres. Le bagou qui séduit. L’énergie qui charme.

Encore quelques pas. La table à manger. C’est là-dessus que tu squattais d’ailleurs. Jonchant le bois de milliers d’adresses, de publicité et autres maquettes à proposer. Les débuts avaient été difficiles. Mais maman t’avait soutenu. Papa t’avait donné conseil. Hanae faisait ta pom pom girl. Une famille soudée autour du petit dernier qui tentait de prendre son envol. Ton regard dévie, ah tiens ? Quelle est cette tâche marron sur le bord de la table ? Oh oui, ça te revient. Du vin rouge. Tu avais renversé le verre de ton père le jour où Hanae était venue à la maison, annonçant qu’elle était mariée. Maman avait été ravie. Papa, lui, tentait de masquer l’inquiétude qui rongeait son cœur. Il savait lui. Il en voyait tous les jours, de ces histoires tragiques ou qui commencent dans la souffrance. Toi ? Tu avais beau être un parfait japonais, tu ne pouvais t’empêcher d’angoisser pour elle. Mais l’Incontestable avait bien fait les choses pas vrai ? Riku est un homme bon. Fleuriste de métier, il était tombé amoureux de ta sœur dès la première rencontre. Oh ce n’était pas gagné pour lui, il avait dû la séduire, l’apprivoiser. Tu te rappelles encore des petits caprices dont elle le gratifiait uniquement par principe. Parce qu’elle ne voulait pas être prise pour acquise, quand bien même elle glorifiait le système. Parce qu’elle a toujours été une romantique. Comme toi dans le fond.

Tu t’étires un instant avant d’appuyer ton fessier contre le rebord de la table. Tes bras se croisent sur ton torse alors que tu promènes un regard empli de nostalgie sur le séjour. Tu as tellement de souvenirs heureux ici. Tu as eu la chance de vivre une existence douce et sans heurt… jusqu’à aujourd’hui. Partis trop tôt pas vrai ? C’est ce que d’autres gens comme toi, doivent se dire depuis le passage de la vague. Il va pourtant bien falloir se reconstruire, reprendre ta vie. Mais pas tout de suite. Pleures encore un peu, Chuya. Juste quelques heures. Quelques jours. Que le temps commence son œuvre et cicatrise tes plaies béantes et suintantes. Et dire que la dernière commençait tout juste à se refermer. Parce que tes sourires et tes rires savent masquer les quelques cauchemars qui viennent t’assaillir. Parce que parfois tu repenses à elle. Partie trop tôt. Bouffée par ces grosseurs dont on ne guéri jamais. La bataille avait été longue. Douloureuse. Une volonté de fer dans un corps de petit bout de femme. Mais le cancer avait gagné la guerre. Tu te souviens encore de ce jour. Elle était si calme, comme apaisée. Ta meilleure amie savait mieux que quiconque que le moment était venue. Partie. En silence. Comme l’ange qu’elle avait toujours été. Elle te manque. Surtout aujourd’hui. Un soupir franchit tes lèvres. La vie est ainsi faite pas vrai ? Que ce soit la maladie ou la nature, on ne peut rien contrôler. Rien maitriser. Alors on vit. Tu vis. Essayant de faire de ton existence un rêve, une aventure que tu ne regretteras pas.

Mais pour le moment, pleures Chuya.


De nos jours


Etalé sur le canapé, ton regard reste fixé sur l’écran de ton portable. Ton pouce et ton index s’y promènent avec aisance, faisant défiler les photos qui encombrent la mémoire saturée de l’appareil. Il te faut faire un brin de ménage, un coup de balai à passer sur les clichés du passé. Oh bien sûr, pour la plupart tu peux les conserver, ils sont les témoins, les vestiges de moments de rires et de joie. De petites doses de bonheur numérique qui font tellement de bien. Alors oui, pour le 70 pourcent, tu peux les garder… Pourtant, un « mais » plane. Acide. Brutalement corrosif. Et ce mais ne tarde pas à prendre forme devant toi. Les lettres se changent en un visage féminin, aux lèvres charnues, aux yeux d’un bleu électrique et dont les traits se voient encadrés par une crinière de cuivre. Elle sourit. Ses dents légèrement tordues t’offrant un sourire. Tu déglutis. Ta lumière se fane à la simple vision de cette photo. Elle. Ta gorge se noue, rendant ta respiration laborieuse et dans un geste devenu instinctif à chaque fois que tu la vois, ta main libre se porte sur ton buste, agrippant nerveusement le tissu qui s’étale sur l’emplacement de ton cœur. Elle te fait tellement mal. Même là. Même encore aujourd’hui alors que votre séparation remonte à 3 semaines. TA séparation. Parce qu’au final elle ne t’avait jamais appartenue.

Tu le savais. C’était une fatalité à laquelle tu te pliais pourtant de bon gré, courbant l’échine si fort que tes genoux en rappaient presque le sol. Elle était ton poison. Un mensonge. Mais tu t’y agrippais si fort… Elle avait déboulé 1 semaine après l’enterrement de tes parents. Elle t’avait semblé si belle… Un ange tombé du ciel. Un morceau de bien-être. Un baume pour ton cœur ô combien meurtri. Parce que tu as ce besoin, Chuya, d’être entouré. Adulte sur les papiers, enfant dans ton esprit. Ils étaient tes guides, tes piliers, ceux-là même qui composaient l’équilibre de ta vie. Leur présence suffisait à te faire marcher droit. Mais ils ont sombré et tu es tombé, Chuya. Dans un gouffre si profond. Incapable de remonter, incapable d’escalader ces parois trop hautes, trop tranchantes, trop abruptes. Mais elle, elle te donnait une corde. Ce n’est qu’aujourd’hui que tu comprends que cette corde ne t’aidait pas à remonter… Mais elle te poussait à la pendaison. Elle te redonnait l’espoir, elle paraissait si forte, incarnant à elle seule ces piliers dont tu avais désespérément besoin. Pourtant ses lèvres épousaient souvent celles d’autres personnes. Ses mains se promenaient régulièrement sur la chair d’autrui et ses gémissements ne t’étaient pas réservés. Une femme du monde qu’elle disait. Elle n’appartenait à personne. Elle te remplissait les oreilles avec toutes ses histoires, emportant ton esprit bien loin dans ses délires. Et tu te laissais choir. Contre elle. Epousant son corps, son cœur.

Tu avais tellement besoin d’elle. Plus qu’une relation de couple, elle incarnait une drogue dure dont il était impossible de te séparer. Hanae avait tant essayé. Tu refusais d’écouter, balayant d’un sourire faux le moindre argument qu’elle te crachait au visage. Parce que ta sœur avait raison. Parce que cette femme se jouait de tes sentiments, qu’elle te poussait même à participer à un monde qui n’est pas le tiens. Ta bonne étoile avait eut fort à faire durant cette période… Encore aujourd’hui, tu la remercies de t’avoir évité la prison. Parce que tu revendais ce que ta belle consommait. Parce qu’elle trafiquait. Parce que ces fois où elle te trompait, n’était pas toujours gratuites. Elle t’intoxiquait le cœur, te broyait les os d’un simple battement de cils. Elle était ta bouée… Oh Chuya tu t’étais tellement trompé… Ta bouée, c’était ta sœur, ton neveu. Riku en venait même à se permettre de te sermonner un peu, lui qui d’ordinaire, laissait ce rôle à sa femme. Tes sourires persistaient mais ils n’étaient plus les mêmes. Sans lumière. Sans force. Eteint. Condamné dans ta propre perdition. Tu aurais pu tout perdre… Jusqu’au jour où Huàn, ce petit bonhomme de neuf ans maintenant, t’avait sorti les mots les plus cruels que tu n’aies jamais entendu :  « Tu es faux. Rends-moi mon oncle. » Une claque plus rude et violente que toutes celles que tu avais pu encaisser. Même Elle, ne t’avait jamais fait autant de mal. Parce que Huàn incarnait cette vérité que tu t’évertuais à fuir. Ta sœur qui avait déjà versé tant de larmes, avait elle aussi, été achevée par la sincérité désarmante de son fils.

Tu avais compris. Enfin. Au départ tu essayais doucement, tu tentais de t’imposer un peu. Ne pas la froisser. Ne pas la fâcher. Puis lorsque tu avais constaté qu’elle balayait tes frêles objections d’un revers de la main, la révolte et la peine que tu avais accumulées ces dernières semaines, te submergèrent. Des cris. Des injures. Une colère dont tu ignorais les limites. Tu n’étais plus vraiment toi mais tu en avais besoin pas vrai ?

Te voilà aujourd’hui, effaçant les derniers vestiges de Sa présence dans ta vie. Pourtant, si elle n’est qu’un mauvais souvenir, une ombre invisible, elle a su imposer sa marque. Une brûlure. Une plaie de plus. Parce que tu as peur maintenant n’est-ce pas ? L’intimité émotionnelle, voilà un sujet devenu tabou pour toi en terme de relation de couple. Parce que ça fait trop mal quand on ose murmurer les secrets. Parce que ça blesse d’être amoureux. Parce que la simple idée que quelqu’un puisse avoir le même contrôle sur ton cœur, qu’Elle, suffit à te donner la nausée. Les potes, les connaissances de rires et de bar peuvent se bousculer à ta porte, au même titre que les relations sans lendemain. Qu’ils prennent un ticket, tu as de la place pour tout le monde. Pourtant un siège demeure scellé, écrasé par le poids des chaînes que tu as imposé. Une place, juste là, au centre de ce cœur qui bat avec tant de force. Un endroit sacré que tu es incapable de céder. Tu ne peux pas. Tu n’es plus assez fort pour ça pas vrai ? C’est ce que tu te répètes. Encore. Chaque fois qu’un regard enjôleur se pose sur toi. Chaque fois qu’un sourire parfumé de sous-entendu danse devant tes prunelles. Tu te rappelles combien ça fait mal et à quel point ça fait peur que l’on puisse te détruire comme Elle l’a fait. Pourtant… quelque part… tout au fond… un murmure d’espoir se tortille tant bien que mal dans le froid sombre qui entoure cette place privilégiée. Une lueur. Ténue et délicate, qu’un simple souffle pourrait éteindre à jamais. Mais elle reste. Persiste.

« Tonton Cookiiiiiiiiiie ! »

La voix de Huàn derrière la porte d’entrée de la maison familiale te fait sursauter. Tu te redresses rapidement, jetant un coup d’œil à l’heure de ton portable. Oh zut, t’es en retard. Le cinéma ne va pas vous attendre. A la hâte, tu te lèves, sautes dans tes baskets et enfiles une veste avant de sortir de la maison. Là, une paire de main capturent la manche de ton vêtement tandis que tu peines à fermer à clef la porte.

« Tonton ! Dépêche-toi ! Maman nous attend ! Tu vas te faire gronder ! »

Tu pouffes alors de rire devant la mine courroucée de ton neveu mais te ravises rapidement lorsque ce petit monsieur te lance un regard noir.

« Veuillez me pardonner grand maître, le temps a filé à toute allure sans que je ne réussisse à l’attraper.. »

Et tu fais une révérence cérémonieuse, déclenchant un rire chez Huàn. Tes lippes s’étirent. Qu’il est bon de retrouver ces petits moments de bonheur simple. Allons Chuya, tu es déjà en retard…
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Date d'inscription : 23/05/2018

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