Twins Write
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

Ginger Nagasaki (en cours)

Aller en bas

Ginger Nagasaki (en cours) Empty Ginger Nagasaki (en cours)

Message par Ginger Nagasaki Ven 25 Mai - 9:54

Ginger Nagasaki (en cours) A4edd622af7cf53798753d41ecdf0329



▬ Généralités

Nom : Nagasaki
Prénom : Ginger
Surnom : Ginny, pour les intimes.
Genre : Fière d’être femme. Elle cultive parfois le désir que le genre n’existe plus. Que les barrières des esprits fermés flanchent, que les craintes se noient dans le plaisir d’être simplement vivant.
Âge : 22 bougies au compteur de l’horloge biologique. (Née le 13 Juin 2088)
Origine : Maman est Néerlandaise, on se demande bien pourquoi elle est venue se perdre au Japon.
Nationalité : Nipponne, bien malheureusement pour elle.
Activité : Si son visage ne t’est pas inconnu, soit tu es aussi actif qu’elle sur Instagram, soit tu es un sacré coquin dans ton genre. En effet, mademoiselle est une actrice porno très peu connue et un mannequin de lingerie relativement en vogue pour certaines marques.
Nom d’actrice : Cannelle
Sexualité : Décomplexée, en raison de son hyper-sexualité. Ginny est connue pour être hétérosexuelle, il n’est toutefois pas rare de la voir flirter avec des demoiselles, quitte à y laisser un baiser çà et là. Toutefois, il est avéré qu’elle ne fait que jouer avec les limites sans jamais avoir encore osé sauter le pas de faire tomber les vêtements pour l’autre.
Avatar : Luca Hollestelle


▬ Physique
Miroir, mon beau miroir. Parle-moi.
Dis-moi ce que tu vois.


Moi… J’ai toujours été fascinée par ce reflet que tu me renvoies. Il n’a jamais vraiment collé à la vison que j’ai de moi. C’est perturbant, tu sais ? Parfois, j’ai la sensation de me réveiller dans le corps d’une autre. D’avoir volé sa vie et son corps pour les faire miens.

Suis-je une voleuse d’existence ?

Mon visage sur le côté, et je me revois six ans en arrière, dans le couloir de cette grande maison que je découvrais à peine depuis quelques semaines.

Retour des cours, journée épuisante. Une parmi tant d’autres. Oh oui, j’étais fatiguée. Mes yeux noisette retenaient péniblement les perles de mon chagrin. Mes membres tremblaient. Dans ma tête n’était plus qu’un étau. Contre mes oreilles, malgré le casque vissé contre elles, j’entendais encore leurs voix, leurs moqueries. L’adolescente que j’étais a alors éclaté en sanglots, n’arrivant même pas au bout de ce long couloir pour aller s’écrouler contre le canapé. Mes jambes de bécasse lâchèrent avant, mon épaule heurtant cette tapisserie jaune poussin qui me sortait par les yeux. Un hoquet. J’avais du mal à respirer. L’air n’entrait plus. Mes poumons ne l’acceptaient tout simplement plus. J’ai donc serré les dents, plaquant mon dos contre le mur glacial avant de m’y laisser glisser jusqu’à ce que mon postérieur n’atteigne le parquet. Mes ongles crissèrent contre le bois lasuré alors que je ramenais mes genoux vers moi, y posant mon front vertigineux. J’haletais, suffoquais de douleur. De toutes celles retenues depuis tant et tant d’années, jalousement.

Je n’en pouvais plus. Trop de choses s’étaient accumulées. Trop pour que mes maigres épaules ne puissent le supporter. La mort prématurée de mon père adoré l’an passé. Le remariage de ma mère tout récent, me forçant à m’habituer à un nouvel environnement. A un nouveau parent, ainsi qu’à son fils d’une union hors Incontestable. Mais aussi et surtout à mes yeux, à une nouvelle école, où pourtant mon calvaire resta le même que depuis que j’eus foulé l’environnement scolaire. Les rires, les boutades sur mon apparence physique. Aucun enfant n’arrivait à s’habituer au phénomène de foire que j’étais pour eux. Grande perche à la chevelure de feu et surtout, surtout, à la peau piquetée.

Dieu sait qu’étant enfant, j’aurais vendu père et mère pour ne plus les avoir, ces taches de rousseur ! Ou pour changer de corps pour de bon, justement. Tu te souviens, miroir, comme on se foutait de moi à l’école ? On m’appelait « la cramée », « la malade », « le laidron », « crottes de moucheron »… J’en ai eu une pelletée de surnoms. Tous plus originaux les uns que les autres. A croire que c’était un concours entre eux, tu vois ? A celui qui trouverait le nom le plus insultant, le plus blessant. A celui qui parviendrait à me faire pousser une gueulante… Ou au contraire me faire fondre en larmes au détour d’un couloir, comme ce soir. Les enfants peuvent être tellement méchants…

J’étais mal dans ma peau. Je n’en pouvais plus d’eux. Ni de moi. Ni de ce remariage auquel je n’arrivais pas à m’habituer, parce que mon père me manquait terriblement. Et cet événement n’a rien changé à ma vie…

Du moins, c’est ce que je croyais.

Car ce jour-là, il y avait un témoin de cette scène pitoyable. Ce n’est qu’une fois légèrement calmée que j’ai remarqué Hideki, assis dans les escaliers, me dévisageant entre les barreaux de la rambarde. Je n’arrivais pas à cerner l’expression avec laquelle il me dévisageait. Je n’en avais pas envie. J’imagine que c’était de la pitié. Alors j’ai reniflé, détourné les yeux quelques secondes. Jusqu’à entendre le craquement du parquet sous ses pas, non loin de moi. Risquant une œillade, je l’ai vu accroupi, me tendant une petite bouteille d’eau, puis un paquet de mouchoirs. Après une longue hésitation, à jauger le danger, j’ai utilisé les deux.

C’était notre premier vrai contact. Je n’avais pas essayé de discuter avec ce grand-frère par alliance dont j’avais hérité. De quatre ans mon aîné d’ailleurs, ça n’aidait pas. On ne vivait pas sur le même plan, lui et moi. Lui, il devait être bien accepté. Nippon physiquement raccord à la puce qui prouvait son appartenance à la nation. Etudiant en audiovisuel qui semblait exceller dans son domaine. Rien à voir avec une lycéenne rongée de chagrin. Et pourtant… Pourtant. C’est ce garçon d’une normalité étonnante qui m’a tendu la main. Qui m’a aidée à faire des exercices de respiration pour me calmer sans jamais me toucher. Lui qui m’a écoutée débiter mon histoire, ma haine pour ce corps que je n’ai pas choisi sans dire un mot. Oh, comme j’en voulais à ma mère d’avoir eu l’idée saugrenue de venir chercher l’amour au Japon plutôt que de rester dans son pays… Il était évident que mon histoire aurait été bien différente, ailleurs.

Oui, mais aurait-elle était meilleure ?

Aujourd’hui, je sais que non. Je sais que je vendrais à nouveau père et mère, mais pour revenir à celle que je suis actuellement. Celle qu’Hideki m’a aidée à découvrir.

Une fois mon flot de paroles interrompu, il s’est emparé de ma main et m’a attirée jusqu’à sa chambre au premier étage, après avoir soigneusement fermé la porte derrière lui. C’était la première fois que je la voyais, que mes sens s’intéressaient de la vie qui en débordait. Toutefois, il ne m’a pas laissé le temps d’en profiter, me tirant doucement devant toi. Miroir sur pied, fièrement dressé. Première véritable tête à tête entre toi et moi. Entre moi et toi. Tu étais surpris, j’étais intimidée. Je voulais te fuir, il m’a retenue. Parce que tu n’es pas méchant, miroir. Et lui non plus, ne l’était pas, ne l’est toujours pas. J’étais crispée, tête baissée, sentant bien qu’à la moindre fuite, il m’aurait empêchée de reculer. Il s’était d’ailleurs posté derrière moi, me barrant la route. Je ne voulais pas t’affronter, reflet. Tu me débectais, autant que je pouvais me haïr. Les larmes sont revenues. Silencieuses. Douloureuses.

« Tu es magnifique, tu sais ? »

J’ai ri, entre deux gouttes de tristesse. Je n’arrivais pas à croire en ses paroles. Néanmoins, j’ai laissé ce presque inconnu pour moi dégager la cascade auburn qui me sert de tignasse pour me montrer mon visage. Son torse plaqué contre mon dos, mon cœur s’est mis à battre plus fort. Je ne discernais pas bien cette émotion. Stress ? Excitation ? Je n’arrivais pas à mettre de mot dessus. Tout ce que je savais, c’était que j’étais bien contre lui. Qu’il m’apaisait…

Il m’a fallu de longues minutes pour calmer ma peur. Minutes qu’il m’accorda sans sourciller, attendant que je croise son regard dans le miroir. Que je me regarde. Puis il est parti dans sa salle de bain, revenant armé. Je l’ai vu chasser mes larmes, ôter ces couches de maquillage qui polluaient ma face. J’en mettais toujours trois tonnes, à ce moment-là. Pour cacher ce qui me semblait être laid, à force de trop avoir écouté.

Ce n’est qu’une fois la virginité de ma peau retrouvée, qu’il s’est amusé à laisser la pulpe de ses doigts redessiner les traits de ma bouille. Grand front dégagé, menton creusé, mâchoire proéminente. Joues doucereuses, mes sourcils épars. Je frissonnais au contact tantôt doux, tantôt chaleureux des phalanges d’Hideki. Il me chatouillait, un peu. Me charmait, beaucoup. Il a tapoté ce petit nez qu’il aime mordiller désormais. Il a redessiné mes petits yeux de biche, encadrés de longs cils. Pour la première fois depuis longtemps, j’ai admiré la teinte oscillante entre le chocolat et la noisette de mes prunelles. Pour la première fois, j’y ai discerné de la lumière…

Néanmoins, ce qui le fascinait le plus, lui, c’était mes lèvres roses parsemées de petites marques de beauté. Il aimait laisser sa pulpe courir dessus. Et moi, je tentais de contenir l’envie de venir mordiller ses doigts bien trop tentateurs, qui éveillaient mes sens. Il n’avait pas besoin de dire un mot, je savais qu’il me trouvait belle. Unique. Parfaite au naturel. Un truc s’éveillait en moi. De l’excitation, de l’envie. Du désir. Je revivais, je sortais d’une longue torpeur dépressive. Je voulais me voir à travers son regard. Encore et encore. Qu’il chasse les nuages moroses qui s’attaquaient à mon âme d’ado torturée…

Alors je l’ai laissé faire, docile. L’ai laissé ensuite faire tomber chacun des remparts de vêtements qui protégeaient mon corps. J’avais confiance. En son regard, en ses gestes sans la moindre brutalité, en la fine rougeur que je distinguais sur ses pommettes. Nous ressentions les mêmes émotions, il m’a inculqué les siennes par le toucher. Et je m’en abreuvais. J’ai donc laissé le froid grignoter ma peau, la faire s’hérisser de mille aiguilles à mesure qu’il me découvrait de ses mains, avec une tendresse inouïe. Finissant en sous-vêtements devant lui, je me regardais à travers ses yeux.  

« Alors, Ginny… Dis-moi, tu te trouves jolie ? »
« Non… C’est bien plus que ça... »

Pour la première fois, j’ai vu un sourire se dessiner sur ses lèvres. Enfin. Qui donna naissance au mien. Il a réveillé mon cœur, et il le savait. Coup de foudre des âmes. Finalement, l’Incontestable me l’a amené, lui. L’homme capable d’apaiser ma douleur. Ses mains ont alors glissé, s’arrêtant sur ces longues jambes athlétiques d’ancienne cavalière, aux hanches développées. J’ai toujours été grande, perchée à 1m79 de hauteur, et sans talon de surcroît ! Je n’ai jamais aimé en porter pour cette raison, sans même parler du fait qu’on est bien plus à l’aise en baskets quand même… Je suis plus du genre à traîner en jogging et sous-vêtements chez moi qu’à me tirer à quatre épingles.

Ses phalanges se sont égarées sur mon abdomen relativement plat, à peine dessiné par mon obsession pour les abdominaux. Ceux-là mêmes que je n’arrive pas à former, de même que cette taille de guêpe que je n’arriverais sûrement jamais à atteindre… Il faut dire que je suis incapable de me priver. Nourriture, boisson, même combat. Faut m’comprendre aussi : c’est mon exutoire. Ça, et la clope. Et l’alcool aussi, à l’occasion depuis ma majorité, jamais en excès.

Dans ses bras, sous ses doigts, j’ai appris à m’aimer, à m’accepter. Ce jour-là, comme beaucoup d’autres jours. Une fois, deux fois. Autant que nécessaire. Il était ma révélation, mon premier véritable ami en ce monde. Une fusion sans nulle autre pareille. J’étais sa muse, son héroïne du quotidien.

Oh bien sûr, il est arrivé qu’il y ait des écarts. Ses mains se sont déjà égarées sur mes seins, sur mes fesses. Rarement. Car j’imagine que notre relation nous effraie autant qu’elle nous attire. Nombre de fois, j’ai rêvé qu’il m’embrasse, qu’il me fasse sienne. Et je sentais que c’était réciproque. Son corps constamment lové contre le mien, comment ne pas le percevoir ?… Pour autant, nous n’avons rien fait de plus à ce jour. En six ans d’amitié. On se contient sûrement aussi par égard pour nos parents respectifs. Quand bien même il y a une chance que l’Incontestable nous lie vu que nous ne sommes pas du même sang et qu’il est né hors mariage, on a bien conscience qu’elle est infime. On n’en parle pas. Mais avec lui, y’a pas besoin de parler. C’est instinctif. On se comprend d’un regard. Et puis au fond… Peut-être que ça nous plait, cette attirance doublée de frustration. Peut-être…

Est-ce que pour autant je l’ai repoussé quand ses mains s’égaraient ? Plutôt crever.

Aujourd’hui, grâce à lui, j’aime me regarder dans le miroir, me découvrir toute seule. Régulièrement. J’en ai besoin maintenant. Chercher à me faire belle, sans user d’artifices. Quelques bijoux, parfois. Surtout les bagues. J’aime bien les bagues. Ça rend honneur à mes petits doigts. Toujours manucurés d’ailleurs, entretenus comme le reste de ma personne, mais jamais ou presque peinturlurés. Encore et toujours mon crédo de beauté au naturel, tu vois ?

La seule chose qui s’est ajoutée sur mon corps depuis nos premières caresses, c’est ce loup hurlant à la lune ancré sur l’intérieur de ma cheville gauche. Mon souhait de réincarnation. Car si un jour, je devais revenir sur cette terre après ma mort humaine, j’aimerais naître louve.

Cet animal me va bien je trouve, pas toi ?
J’ai envie de montrer au monde que la différence, c’est une force.


▬ Caractère

▬ Histoire
Ginger Nagasaki
Ginger Nagasaki

Messages : 1
Date d'inscription : 25/05/2018

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum