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rpskype Mariage juillet 2111 Ran - Kaoru

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rpskype Mariage juillet 2111 Ran - Kaoru Empty rpskype Mariage juillet 2111 Ran - Kaoru

Message par Riamu Mer 3 Juil - 0:06

Ran : *La mine encore marquée par ta mauvaise nuit, c’est en véritable fantôme des rues que tu déambules en direction du bureau de poste de TPAI. Tu bailles à t’en décrocher la mâchoire, passant une main dans ta tignasse rougeoyante légèrement en bataille. Tes prunelles d’azur embuées de larmes de fatigue se posent sur les bâtiments dont quelques étages sont illuminés. Il est tôt, 4h50 du matin pour être précis et bien que le Japon soit réputé pour posséder les plus grands bourreaux de travail du monde, il n’empêche que peu de gens travaillent dans ces heures là. Et toi, petit messager du grand ordinateur, tu fais partie de ceux aux horaires décalés. Ton métier te plaît ou du moins disons qu’il ne te dérange pas ; ça te permet de gagner ton pain quotidien. Mais c’était dur quand le réveil avait sonné aujourd’hui huh ? La nuit n’avait été peuplée que d’une paire d’iris d’argent… Les cauchemars, réminiscences du passé, semblaient s’être enchainées cette nuit… Pourquoi maintenant ? Toi qui avais une vie posée, toi qui t’étais remis de tes blessures… Pourquoi revient-il te hanter aujourd’hui ? Cette question t’avait harcelé pendant deux bonnes heures, réussissant presque à te faire perdre la raison. Mais alors que tu franchissais les portes électriques de ton boulot, le côté familier de la routine professionnelle parvient à le chasser de ton esprit. Tu croises tes collègues de nuit et bavardes un peu avec eux avant d’aller t’occuper de réunir tout le courrier faisant partie de ta tournée du jour. Tu prépares les sacs, les installes sur l’un des vélos électriques mis à disposition pour les employés et au moment où tu t’apprêtes à monter dessus, l’un de tes potes t’interpelle* Hoï ! Pas si vite Ran ! On a un truc pour toi ! *Tu arques un sourcil lorsque tu remarques que tout le monde a les yeux posés sur toi avec une espèce d’excitation étrange sur leur visage. Minato s’approche doucement de toi, comme si tu étais un animal sauvage qui se serait perdu en ce lieu après une folle nuit de chasse. Il pince ses lèvres avant de te tendre timidement quelque chose. Tes perles d’océan s’abaissent et découvrent la source de toute cette étrange atmosphère : Ta Lettre. Tu restes un instant interdit, ton visage toujours si peu expressif continuant de se murer dans sa neutralité. Ta Lettre Ran…Tu es marié à ton tour… Cette nouvelle, tu ne sais pas trop comment la prendre ni même comment la gérer alors tes émotions, tu les enfermes dans une boîte, te coupant complètement d’elles pour un temps. Parce que tu ne sais pas ce que tu dois ressentir. Parce que tu ne sais pas ce qui se passerait si tu les laissais t’envahir. Alors tu ouvres froidement l’enveloppe pour y découvrir un prénom aux consonances familières… Curieux… Puis tu découvres que ta nouvelle adresse ne se trouve qu’à 3 rues de celle de ton frère alors…Tes épaules se détendent un peu.* Merci les gars. J’irai après le boulot. *Qu’est-ce qu’elle est solide cette boîte à émotion hein… A tel point que même si tes collègues ont appris à te connaître, ils n’en restent pas moins soufflés par cette fausse absence de réaction. Pivotant sur toi-même, tu enfournes ta lettre dans la poche de ton jeans, réajuste ton pull noir sur ton buste et grimpe sur ton vélo non sans avoir au préalable envoyé un sms à tes parents et Kazu pour leur annoncer la nouvelle.*
*15h27 et tu es là. Là où ? Devant l’immeuble de ton nouveau chez toi. Nerveux, tu relis pour la cinquième fois les multiples messages d’encouragements de ta famille ainsi que ceux disant que tu ne devais t’occuper de rien et que ta maman s’était déjà occupée d’appeler des déménageurs qui viendront t’amener les quelques malheureux cartons qui composent ton existence. Tu sais ce qui se cache derrière toutes ces attentions n’est-ce pas ? La même peur tremblante qui te tord l’estomac depuis ce matin… Celle d’être marié à une représentation d’Asao… Si tel était le cas, tu ne t’en relèverais pas cette fois huh ? Non..probablement pas. Tes proches n’avaient qu’une obsession et c’était de connaître la personne qui va partager ton quotidien, tes habitudes, tes blessures et tes manies. Ils cherchaient à te soulager, te permettre de n’avoir à te concentrer que sur l’évaluation de ton époux ou épouse. Tu avais quand même pris la peine de faire un saut chez ton frère pour te doucher et te changer, oh rien de bien exceptionnel comme tenue ; un simple jeans noir et t-shirt blanc sans le moindre motif. Tu inspires profondément avant d’enfin pénétrer dans l’immeuble. Glissant une mains dans ta tignasse flamboyante, tu t’encourages intérieurement avant d’utiliser tes clefs pour la première fois et de pénétrer dans ta nouvelle habitation. Tu tends l’oreille un instant et te figes et lorsque tu comprends que tu es seul, un soupir de soulagement tombe de tes lèvres. Quitte à te faire dévorer au moins que ce soit sur un terrain que tu as pu conquérir en premier huh ? Tu ôtes tes baskets dans l’entrée, franchis le large couloir et déboule dans une belle pièce à vivre. Les meubles sont plutôt neutres et les murs vides de tableaux, laissant ainsi pleinement le loisir au couple…enfin à vous, de décorer. La belle affaire…Tu t’en cognes de la déco pas vrai ? C’est Fumi qui s’en occupe normalement, la chose sur laquelle tu peux te montrer pénible c’est sur la propreté. Depuis Asao, tu ne supportes plus vraiment le manque de ménage dans une maison. Tes prunelles découvrent doucement la pièce et tu réalises que vous possédez une grande cuisine ouverte. Tiens ? Maintenant que tu y fais attention, il n’y aucun meuble au milieu du chemin en dehors du canapé. Tu hausses les épaules et te diriges vers le grand frigo. Tu l’ouvres, désireux de t’occuper les mains et l’esprit et fort heureusement pour toi, tu découvres une petite assiette remplie de dango. Parfait. Tu la sors, t’adosses contre le plan de travail et commences à grignoter.*

__
Kaoru : C’était la folie aujourd’hui. Depuis que l’Incontestable a été réactivé suite à cette expérience sociale, les appels et messages internet à l’intention du TPAI ne cessent de pleuvoir. De gens inquiets pour la plupart, de remerciements parfois pour l’expérience, et plus rarement d’insultes et de menaces. Ces derniers, tu aimerais pouvoir les défoncer... Mais dans ta condition actuelle, en tous les cas, ce serait compliqué. Tu soupires. Comme si la chaleur n’était pas suffisante, il fallait qu’on t’offre un surplus de travail monstre après le chômage technique. Ah, comme tu regrettes de ne plus pouvoir aller sur le terrain… Avec tout ça, c’est déjà le 2e jour où tu dois faire des heures supplémentaires, bien loin de tes heures de boulot habituelles. Heureusement que ton père a bien voulu reprendre Nozomi après ses cours, sans quoi tu aurais été bien embêté pour le faire garder… Jun est très absent à la coloc’ en ce moment, donc il ne peut pas le faire. Normal, et c’est tout à son honneur. Ça veut dire que bientôt, tu verras ton frère à la télévision.

En attendant, te voilà de retour chez toi, avec une migraine pas possible. La deuxième de la semaine, et certainement pas la dernière, hélas. Sauf qu’avant de rentrer, la vie te fait une nouvelle surprise en ouvrant ta boîte aux lettres. Oh, la jolie lettre rose. Tu écarquilles les yeux sous le choc, vérifiant avant tout si elle ne serait pas, à tout hasard, adressée à Jun. Mais non, tu es l’heureux élu de la machine. Tu restes un moment dans le hall de ton immeuble, sous le choc. Finalement, t’étais pas prêt. Tu as beau être purement pour le mariage en soit, c’est tellement inattendu que tu n’arrives pas à t’en réjouir. Déboussolé, tu finis par l’ouvrir une fois installé à la table de la cuisine, chez toi. Et là, nouvelle baffe. Ran Eiki… Ton cœur se serre subrepticement. Ce serait… lui ? Pendant quelques secondes, tu en es persuadé, avant pousser un soupir et de balayer l’idée. Nan, ça doit être un homonyme. Des Ran, y’en a des tonnes au Japon. Hommes, Femmes. Au final avec ce nom qui t’es familier, tu n’es pas plus avancé. Au contraire, ça te file encore plus de soucis sur le dos, ce mariage. Rapidement, tu vérifies l’adresse. Ce qui est rassurant, c’est que ce n’est pas très loin de là où ton fils va à l’école, c’est déjà ça. Parlant de ton fils, tu te dépêches d’appeler ton père, lui indiquant de ne pas te le ramener ce soir. Tu lui expliques, lui annonce la nouvelle. Lui aussi, au téléphone, il reste interdit quelques instants, avant de te féliciter.

{…}

Nouveau soupir en garant la voiture. Dieu que ce fut dur d’expliquer par téléphone à un enfant de 6 ans que papa et marié et que pendant quelques jours, il dormira chez parrain ou papy, le temps que papa fasse connaissance avec son mari. Nozomi a beau être un ange, c’est aussi une pile électrique. Et quand il comprend pas, il fait répéter, il crie. Ce qui n’aide pas à calmer tes maux de tête, hein Kao ? Heureusement, il a fini par consentir à te laisser tâter le terrain tout seul. C’était l’évidence de toute manière : tu n’allais pas emmener ton fils auprès de quelqu’un que tu ne connais pas, et donc, en qui tu n’as pas confiance. Tu l’aimes trop pour risquer de le mettre en danger. Tu as déjà eu bien peur avec Shûkumei donc autant ne pas laisser l’histoire se répéter !

Tu descends de ton véhicule aménagé, installes ton fauteuil, t’y poses, récupères le sac de sport que tu as préparé à la va-vite après l’appel de ton père. Il y a dedans le strict minimum pour survivre une journée. Responsable, tu voulais venir le soir même, même si à 21h21, il commence à se faire tard tout de même. Le reste de tes affaires seront déposées demain par les déménageurs que tu as contacté après ton père, ton fils et ton frère. Et… Tu t’étonnes d’être aussi organisé, pragmatique, malgré la fatigue. Si ça se trouve, tu as oublié des affaires quand tu as préparé ton sac, en fait. Bah… Si c’est que pour 24h ! Te présentant devant la porte, tu marques un temps d’arrêt, le temps de gonfler tes poumons pour te donner du courage, pour surmonter cette petite appréhension. Et puis tu pousses la porte, après avoir entré le code. Il y a quelqu’un ? Appelles-tu, avant d’aviser les chaussures dans l’entrée. Il y a quelqu’un. Répètes-tu pour toi-même lorsque la porte se referme sur ton ombre. Un homme à en juger les baskets, avant d’entendre une voix masculine, mal assurée, t’indiquer qu’il est dans la cuisine. Bien, au moins tu es fixé : la machine te considère homosexuel. Heureusement que tu n’es pas difficile pour les affaires charnelles, hein Kao ? Ôtant tes propres baskets que tu joins aux premières, tu te demandes soudainement si tu n’aurais pas mieux fait de faire plus d’efforts. Genre amener un cadeau ou au moins prendre une douche et changer de tenue ! Ton sweat gris à manches courtes sur bluejean, c’pas forcément ce qu’il y a de plus séduisant pour un bonhomme de 30 piges comme toi ! Si ça se trouve en plus, tu pues le fauve… Bah, de toute façon, il est trop tard pour les regrets, hein ? Si ton mari le mérite, tu te rattraperas plus tard.

Arrimant tes paluches aux roues, tu t’avances prudemment dans le large couloir, remerciant la machine d’avoir pensé à ta condition physique. Le contraire aurait été fichtrement problématique… Même les meubles ne sont pas dans le passage, c’est génial ! Un peu rassuré, tes roues ne font un très léger bruit, à peine perceptible. Arrivé dans le salon, tu le trouves… Sobre. Tu t’attendais à quelque chose de plus clinquant quand même de la part de la machine, vu ce qu’on t’a déjà montré. Mais bon. Avisant les cartons, tu te demandes si ton mari a autant d’affaires que toi et Nozomi réunis. A première vue, on ne dirait pas, mais sait-on jamais.

Et puis tu parcours les derniers mètres jusqu’à pénétrer dans la cuisine ouverte… Et tu le reconnais tout de suite. Il a beau être de dos, affairé à tu-ne-sais-quoi… Tu reconnaitrais sa chevelure entre mille, cette peau de lait parfaite, sa carrure en elle-même, quand bien même il a évidemment pris en volume et en centimètres après les années. Ton cœur s’affole, se félicitant d’avoir bien deviné. Tu humectes tes lèvres avant de l’appeler d’une voix douce et légèrement nostalgique. … Ca faisait longtemps, Ran. Lorsqu’il se retourne enfin, un sourire en coin, un peu maladroit, ourle irrésistiblement tes lèvres. C’est plus fort que toi. Tu pouffes doucement, pour cacher ton embarras. J’ai presque cru que tu serais un homonyme… Mais non, c’est bien toi. Ahah. ça fait tout drôle quand même. Bizarre. Et tu ne peux t’empêcher de te demander « pourquoi » ? Pourquoi c’est à lui qu’on a choisi de t’unir ? Pourquoi lui et pas un autre ? Oh bien sûr, il te plaisait à l’époque… Mais pourquoi maintenant ? Sauf que tu n’as pas beaucoup de temps pour commencer à te réjouir à l’idée de ce mariage que la réalité te frappe en plein visage, ou plutôt, comme d’habitude : ton fauteuil se rappelle à toi, par un léger grincement. Ton cœur accélère encore, mais de panique, cette fois. Il va le voir, c’est sûr. Il va te voir… Il va te trouver pitoyable. Tu t’éclaircis la gorge, subitement fébrile avant de demander, l’air de rien. Et sinon… Comment tu vas ? Tes yeux plantés dans les siens, s’y accrochant désespérément, tu espères, tu espères sincèrement qu’il ne va pas trop s’attarder sur ton fauteuil…  
__
Ran : *Les heures avaient cruellement défilé comme une lente torture de l’univers. Ce mariage te laissait dans un état de confusion totale et voilà qu’au lieu d’afficher enfin ouvertement à quelle sauce tu vas être mangé, la vie décidait de faire durer « le plaisir ». Tu commences mêmes à croire qu’il ou elle ne viendra pas aujourd’hui… Entre temps les déménageurs sont arrivés avec tes trois…Non quatre cartons. En fait celui sur lequel est écrit « cuisine » tu es presque certain qu’il n’est pas de ton fait… Tu as passé ces dernières heures à manger des dangos gracieusement offert, à effectuer la courte visite de votre appartement et avant que les déménageurs n’arrivent à 19h, tu avais décidé qu’une petite sieste d’une heure sur votre nouveau canapé te ferait du bien… Ouais enfin une heure…. Tu as dormi jusqu’à l’arrivée des livreurs qui t’ont fait sursauté en actionnant l’affreuse sonnette stridente de votre appartement. Tu t’étais joliment vautré sur le sol avant de te lever en grognant pour leur ouvrir. Une dizaine de minute plus tard, tes cartons étaient livrés et toi…toujours perdu. Alors t’étais sorti. Il le fallait parce que subitement l’endroit t’était devenu étouffant et étroit. Une balade en ville et une bière plus tard, te voici de retour chez toi. Il est passé 21h et le constat de l’heure te permet de définir timidement que Kaoru ne viendra pas aujourd’hui. Qu’à cela ne tienne, tu vas au moins avoir le loisir de choisir les emplacements de tes affaires. A commencer par le carton mystère… Tu ôtes tes baskets et retournes dans la cuisine. Tu sors un ciseau du tiroir à couverts et ouvre la boîte. A peine les deux battants de cartons s’ouvrent-ils que ton museau se retrouve violemment agressé par une foule d’odeurs d’épices différentes. Tu bats des cils et te frottes un instant le nez* Oh purée… Maman…t’abuses…. *Une fois le choc olfactif passé, tu farfouilles davantage dans le carton et tu réalises que ta maman vient de vous fournir tout un assortiment de vaisselle pour quatre personnes ainsi que des épices et provisions pour tenir au moins un mois… A moins qu’elle se soit loupée dans les quantités en oubliant que vous êtes DEUX et non pas CINQ OU SIX… Respires Ran… Tout à coup, tu te figes net lorsque tu entends une voix…Oui une voix, derrière toi, du côté de la porte d’entrée… Tu déglutis et lâche d’une voix cassée* Je suis à la cuisine… *Oh bon sang….Oh bon sang…Oh bon sang…. Un flot de panique jaillit soudainement, débordant de tes veines et noyant tes muscles. Tu avais réussi à te persuader que tu serais seul ce soir mais visiblement, la vie se moquait encore une fois de toi. Figé au-dessus de ton carton, tu cherches à agripper désespérément ta contenance qui essaie de se faire la malle. Il faut que ça aille… Il faut que tu respires… Il faut que-* … Ca faisait longtemps, Ran. *…Cette voix… Tu te retournes doucement et lorsque tes billes de ciel rencontrent ses perles vermeils quelque chose explose en toi* Kaoru… C’est… C’est toi…. ? *Question purement rhétorique, comment aurais-tu pu oublier ces deux iris qui te brûlaient la peau d’un simple regard. Comment oublier ce visage qui hantait tes pensées ? Comment oublier ses mimiques, ses mauvaises humeurs et ses sourires si rares et précieux à l’époque. Jamais tu ne l’as oublié… C’était juste la vie qui avait d’autres projets pour vous. Ton regard s’écoule sur ses traits, sur son buste et sur…ce fauteuil. Tu y poses un court instant ton attention, surpris… Mais la véritable violence de ce mariage réside dans le fait qu’il s’agisse de ton Kaoru…enfin, il n’a jamais été à toi en vérité.* Jamais je n’aurais cru te revoir un jour… Et… *La boîte Ran, fais attention, elle commence à peiner à retenir tes émotions…* Et t’es mon mari… *Ah tiens, ce petit mot parvient à faire naître une fine rougeur sur le sommet de tes joues tandis que timidement, tu remontes ta main droite sur ton buste, faisant mine de te gratter par-dessus le tissu alors qu’en vérité, tu cherches à apaiser ce cœur écrasé par ces émotions trop agitées dans leur boîte.*

Kaoru : Cette voix… Elle t’émeut plus que tu ne le voudrais, hein. Un goût du passé, un goût d’inachevé. En quelques secondes, se sont autant de souvenirs enfouis qui remontent à la surface. Beaucoup de regards, quelques discussions… Et tant d’occasions ratées de faire juste ce petit pas vers lui, qui aurait, peut-être, pu tout changer. Dire que ce pas, aujourd’hui, tu ne peux même plus le faire. A cette idée, ton sourire disparait aussi vite qu’il n’est apparu, ton regard se voilant à l’instant où ses perles azurées s’arrêtent sur ton fauteuil. Tu déglutis, l’implorant mentalement encore plus fort d’arrêter de le regarder. Tu as honte, tellement honte de te présenter à lui ainsi. Te mordant l’intérieur de la lèvre, tes doigts se resserrent imperceptiblement sur tes accoudoirs. Rien que pour ça, tu regrettes presque d’être marié à lui… Lui qui te fascinait tant par le passé. Qu’est-ce qu’il doit bien penser de toi, maintenant ? D’ailleurs, tu ne sais même pas ce qu’il pensait de toi, avant. Peut-être te voyait-il seulement comme le bourreau de grand frère de Jun. Tu ne sais même pas s’ils sont restés en contact, en fait. Peut-être, tout simplement, tu t’es imaginé des choses tout seul. Moi non plus… Ne peux-tu qu’admettre, une fois ses premiers mots passés. Une fois que tu es parti en formation, tu ne l’as plus revu, même les rares fois où tu passais au restaurant, ou chez tes parents. La vie a un sens de l’humour assez particulier, pas vrai ? Maintenant, comme il le dit si bien, tu es son mari… Ouais… Marmonnes-tu, pas franchement plus assuré… Pourtant, ça te fait quelque chose, au fond, qu’il te définisse ainsi. Vous êtes liés maintenant. Pas quelqu’un d’extérieur. C’est l’Incontestable qui a décidé de vous unir. Pour le meilleur comme pour le pire. Et l’Incontestable ne se trompe pas, tu le sais. La gorge un peu sèche, tu déglutis, ne cessant de le fixer. C’est difficile de déterminer ce qu’il pense, ce qu’il ressent, lui. Oh, tu ne dois pas être plus facile à décrypter mais… Tiens ? Tu cilles, avisant les rougeurs qui s’étendent sur ses joues en penchant légèrement la tête. Mh… Et si … ? Et si ça l’affectait plus que tu ne le crois ? Tu n’es pas sûr. Mais il n’y a pas trente-six façons de le savoir, pas vrai ? Inspirant profondément, tu agrippes à nouveau tes roues pour rompre cette (trop) longue distance de sécurité que vous aviez inconsciemment instaurée. Et à mesure que les mètres deviennent centimètres, jusqu’à ce que tu bloques ton fauteuil juste devant lui, ton cœur se réchauffe. Te penchant en avant, tu l’inspectes en contre-plongée, tes yeux remontant lentement de son buste jusqu’à son visage légèrement coloré. Tes orbes chauds s’attachent à la glace des siens… Et tu finis par poser cette question qui te brûlait les lèvres, susurrant presque. … Tu es déçu ? Une pause, avant d’enfoncer le clou. Tu es déçu que ce soit moi ?
__
Ran : *Oh Ran cette situation est si…compliquée à vivre. Pourtant Kaoru n’a rien fait, il s’est simplement présenté à toi et s’est rappelé de toi. Oui tu as vu ? Il ne t’a pas oublié. Oh sans doute n’avait-il pas les mêmes envies ou pensées que toi à l’époque mais au moins il était ton ami… Ton ami qui ne t’a pas oublié malgré les années et malgré les..aléas de la vie. Tu déglutis discrètement et laisses un fin filet de souffle tremblant glisser entre tes lippes. Intérieurement, tu te jettes sur la boîte de tes émotions, tu te couches sur cette dernière et l’agrippe fort, si fort… Il ne faut pas qu’elle s’ouvre. Pas ici. Pas maintenant. Toi qui te retrouves marié à cet homme dont tu étais amoureux. Cet homme qui a grandi et construit sa vie sans toi. Cet homme qui n’a peut-être plus rien à voir avec celui de l’époque… Oui… au final est-ce toujours réellement Kaoru ? Tu te le demandes et c’est alors que ton vis-à-vis décide de se rapprocher de toi, ses roues glissant sur le carrelage délimitant les limites de la cuisine. A mesure qu’il s’approche, tu sens ta gorge se serrer un peu plus, rendant difficile ta respiration et écrasant un peu plus ton cœur sous le poids de l’angoisse. Tu détournes un peu le regard, embarrassé et puis lorsque sa voix s’élève dans les airs, enroulée dans cette question cruelle et si…inattendue, tu sens la boite de tes émotions exploser et envoie ton esprit valdinguer dans un coin. Tu rougis plus violemment et te mords un moment la lèvre avant de froncer les sourcils en lui lançant un regard agacé, le même type de regard que tu lui lançais les fois où il s’amusait à te chambrer.* C’est quoi cette question idiote… ?! Comment je pourrais être déçu que ce soit toi ? Tu étais… *Oulà on ne dit pas n’importe quoi s’il te plaît. Calme toi. Respire. Voilà. Tu peux détourner les yeux si tu veux oui, après tout le carrelage est très joli, aussi joli que ton visage de coquelicot.* Tu étais mon ami. On était proche… Alors ça me rassure… *Oh mon Ran, tu resteras toujours le jeune homme qui n’assume pas vraiment ce qu’il ressent mh ?* Et toi t’es…t’es déçu ? *Et là encore, tu ne le regardes pas. En fait tu vas même fuir en reportant ton attention sur l’intérieur du carton de cuisine*
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Kaoru: Il ne s’en rend certainement pas compte, mais en posant cette question, tu tends le bâton pour te faire battre. Tu es si faible, si vulnérable en cet instant… Le cœur cristallisé dans sa prison d’os et de cartilage. Et… Peut-être que tu le taquines un peu. Parce que ce côté-là de lui, à rougir un peu pour un rien quand tu es dans les parages, ça t’avait manqué. Il est tellement craquant comme ça… Et comme tu l’escomptais, il rougit un peu plus fronçant les sourcils. Ça t’amuse, réhausse tes commissures d’un sourire félin. Et puis tu cilles, interdit. Ainsi donc elle est idiote ta question. Néanmoins, sentant que quelque chose d’important plane dans la suite de ses paroles, tu tends l’oreille. Et tu observes son petit manège surtout, cette façon qu’il a de détourner le regard comme ça… Tu as presque l’impression d’être un chat, se présentant devant une petite souris apeurée… Petite souris dont tu ferais bien ton dîner, d’ailleurs. Puis la sentence tombe, la distance psychologique est remise instantanément, te faisant redescendre d’un cran. Ami, oui. C’est sûrement comme ça qu’il t’a toujours considéré, lui. De ton côté, toutefois, y’avait un truc en plus. Mais des amis, à cette époque-là, t’en avais pas des tonnes. Alors, peut-être que c’est effectivement à cause de cette notion « d’amitié » que tu n’as jamais rien osé tenté avec lui. Un maigre soupir plus tard, tu acquiesces. C’est vrai, on était proches… Tes yeux demeurant plantés dans les siens, ou plutôt à la recherche des siens, tu tiques lorsqu’il se retourne pour s’affairer dans son carton, là-haut. Tu fronces les sourcils, l’air soudainement un peu bougon. C’est quoi cette attitude ?... Quoique, réflexion faite, ça te laisse tout le loisir pour le mater tranquillement, ça. Certes, tu vas avoir tout le temps pour se faire ces prochains jours, mais n’empêche… Tu as déjà hâte de voir à quel point il a changé. Puis la question tombe, à laquelle tu réponds naturellement. Non, absolument pas. Mh, c’était peut-être un peu trop franc, non ? Bah, tant que tu y es, autant continuer sur ta lancée. Ca me rassure que ce soit toi. Et puis… Tu te pinces les lèvres, tes yeux retombant sur un point invisible sur le côté avant d’admettre. Tu me manquais, parfois… Même si c’est sûrement moi qui n’ait plus donné signe de vie, y’avait un vide quand on ne s’est plus recontactés. La distance ne t’a jamais aidé à garder les relations qui ne sont pas familiales ou ancrées. Tu as besoin de sentir qu’on tient vraiment à toi pour rester attaché, sinon… Sinon t’as l’impression d’être encore une fois, une pièce rapportée dans la vie de l’autre. Un second choix. Avec Ran, c’était plus dur encore car… Même si vous étiez proches, y’avait ce truc intense qui planait autour de vous quand vous étiez ensemble. C’était insupportable de ne plus pouvoir le ressentir… Ne plus avoir la possibilité de le toucher, même « amicalement ». Donc ouais, en y réfléchissant bien, c’est peut-être toi qui as coupé les ponts… Pour ne plus souffrir. Inspirant profondément, tu dévies ton fauteuil de sorte à te mettre à côté de lui, à pouvoir voir son visage en penchant la tête. Sinon… Qu’est-ce que t’es devenu ? Qu’il te parle… Même si c’est pas grand-chose, même si c’est pour ne quasiment rien dire… Tu as envie de rattraper le temps perdu.      
__
Ran : *Oh comme tu as peur de sa réponse Ran et pourquoi d’ailleurs ? ça fait une bonne dizaine d’années que vous ne vous êtes plus reparlé alors au final, pourquoi tant te soucier du fait qu’il puisse être déçu que ce soit toi ? Pourquoi t’en soucier ? Après tout qu’il soit heureux ou pas, l’Incontestable n’acceptera aucun refus ni de l’un ni de l’autre alors… Peut-être parce que c’est Kaoru ? Parce que même si tu as toujours eu le sentiment qu’avec lui tu pouvais être toi avec tes jalousies sur ton frère, avec tes blessures sensibles d’ado, tu espérais toujours que tes comportements ne le décevraient jamais… Puisque tu l’aimais, tu ne pouvais t’empêcher de chercher son approbation. Et aujourd’hui tu te rends compte à la façon dont ta gorge se noue et dont ton cœur palpite que tu espères encore ne pas le décevoir. Est-ce touchant ou minable ? Tu n’en es pas certain. Heureusement pour toi, sa réponse tombe. Franche et claire comme autrefois. Alors tu cesses un moment ton geste qui consistait à ranger un pot de curry derrière les plaques de la cuisinière à gaz et…tu souris discrètement. Et voilà que sa tirade suivante te fait redresser le visage et étire tes traits dans une forme d’incompréhension. Tu fixes le mur en l’écoutant et tu sens quelque chose remuer douloureusement au fond de ta poitrine. Bien sûr que c’est lui qui a coupé les ponts ! Toi t’étais l’imbécile qui fixais l’écran de son téléphone en espérant y voir le nom de Kaoru s’afficher. T’étais l’andouille qui prenait de ses nouvelles auprès de ses parents… T’étais l’andouille qui ne l’avait jamais appelé parce que tu ne voulais pas l’embêter et comme c’était lui qui partait tu pensais qu’il te ferait signe quand il en aurait le temps et l’envie… Et t’es toujours un peu cette andouille. Alors même si l’adolescent que tu étais aimerait pouvoir lui cracher la peine qu’il a subit, tu te contentes de ranger les épices le long du plan de travail* J’espérais que tu m’écrives mais j’ai bien compris que ta nouvelle vie te demandait beaucoup d’investissement personnel alors… J’allais pas te harceler comme une espèce d’adolescente frivole…. *Tu sais Ran, je pense que depuis le temps, tu aurais pu lui dire franchement qu’il t’avait affreusement manqué et blessé de part son silence… Il le comprendrait tu sais… Ah mais j’oubliais, les sentiments intimes, tu ne les dis jamais. Tu termines d’installer la douzaine d’épices lorsque sa question légitime t’effleure l’esprit et tu te mets alors à ouvrir le placard devant toi pour y poser les conserves et autres aliments secs* Je suis devenu facteur au TPAI et plutôt sportif. D’ailleurs tu t’étonneras pas si je me lève avant le soleil, c’est pour courir. Si j’peux pas me défouler je deviens dingue… *Le sport est devenu ton remède à bien des maux n’est-ce pas ?* Rien de bien palpitant. Par contre Kazu est devenu un formidable photographe ! Il est marié à Fumi qui est vraiment chouette et ils ont une adorable petite princesse démoniaque ! *Et à nouveau, tu mets ton frère en lumière. C’est fou, tu as beau ne plus éprouver de rancœur envers lui, les automatismes ne s’effacent que difficilement hein… Dans ta tête, tu es encore le moins. Tu cesses enfin tes gestes de rangement et tu reportes ton regard d’azur sur le visage encore plus séduisant qu’avant, de Kaoru. Tu le détailles un instant avant de lâcher maladroitement* Et toi ? Qu’est-ce qui t’est arrivé pour que tu finisses en fauteuil ?
__
Kaoru: L’observant, peut-être un peu en traitre, tu crois distinguer plusieurs émotions sur son visage. Peur, soulagement, déception… Elles s’enchainent et tu n’es pas sûr de bien les comprendre, ni de bien les identifier. Tu aimerais le choper par le bras, lui intimer de te regarder dans les yeux, d’arrêter de fuir… Mais tu peux pas. T’oses pas. Pas encore. Tu crèves de peur, au fond. Tu prends la température, te demandant s’il y aurait une brèche dans laquelle se faufiler pour vous rapprocher. Que ce soit aujourd’hui ou à l’avenir. Puis sa réponse, quand tu lui dis qu’il t’a manqué, te peine. Tu te pinces les lèvres, rentrant un peu la tête dans les épaules. Je vois… C’est vrai que tu t’investissais beaucoup dans ta formation, mais tu avais du temps libre aussi. Du temps pour voir tes amis après les cours, une fois tes devoirs effectuer. Du temps pour aller draguer aussi. Et au fond, tu te plains qu’il ne l’ait pas fait, Ran. Rien qu’un message de plus, ça t’aurait peut-être incité à ne pas mettre plus de distance qu’il n’y en avait entre vous. S’il avait voulu te voir, tu te serais arrangé pour… T’aurais sûrement à peu près tout fait pour lui, en fait. Pour un peu qu’il le veuille aussi. Un nœud se forme dans ta gorge mais tu te forces à prendre de ses nouvelles, celles du Ran d’aujourd’hui. Du Ran qui n’est plus tout à fait celui que tu as connu. Ses réponses te laissent admiratif, te faisant hocher positivement la tête en un sifflement. Impressionnant ! J’comprends bien pour la course, j’en faisais pas mal aussi… Avant. Un voile sombre passe un instant devant tes yeux. Ah, le regret, comme il est douloureux. Heureusement pour toi, Ran balaye le sujet pour revenir… A son frère. Tu fronces légèrement les sourcils. Pourquoi il dévie le sujet vers son frère ? Enfin, tu es content d’apprendre que Kazu est un artiste heureux en ménage, tout comme tu es soulagé d’apprendre que Ran doit, d’une certaine manière, être habitué à la présence d’un enfant. Tu retiens les informations, mais tu ne peux t’empêcher de répondre Wow, c’est génial pour Kazu. J’suis content pour lui… Mais tu sais, c’est pas à Kazu que j’suis marié. Attendant une seconde, tu continues d’enfoncer le clou C’est toi mon mari. C’est avec toi que j’ai envie de parler, renouer un peu les liens… Toi que j’veux apprendre à connaitre encore une fois. C’est toi. Voilà, ça c’est dit. Un peu risqué, peut-être, mais tu tenais à préciser… Pour qu’il sache tes intentions du moins. Et puis il arrête son rangement, te dévisageant. Sans sourciller, tu le fixes… Jusqu’à ce qu’il prononce les mots qu’il n’aurait pas dû prononcer. C’est plus fort que toi, instantanément, ton visage se ferme. Tu lui lances un regard noir, qui en dit long sur ce qu’il se passe à l’intérieur… C’est la tempête, le déluge. Ça fait aussi mal que ce jour où tu as senti le poignard se planter dans la chair de ton dos, affectant ta colonne… Aussi mal que le jour où ta copine t’a appris coup sur coup qu’elle était enceinte, mariée et que son mari refusait le bébé. Aussi mal que celui où tu as compris que tu ne pourrais jamais aider sereinement ton fils à se relever quand il ferait ses premiers pas. Aussi mal que celui où Nozomi t’a demandé pourquoi tu n’étais pas comme les autres papas, en pleurant sur son ballon de football que tu ne pouvais lui envoyer à coups de pied. La colère monte, celle d’un homme blessé. Tes doigts se crispent, tu joues des mâchoires. Moi ? J’ai terminé ma formation et je suis devenu milicien… Jusqu’au jour où j’ai molesté le sale type de trop, qui avait refusé un ordre de la machine. Il a sorti un couteau, il s’est planté là où il fallait pas et voilà. Tu fulmines, le foudroie du regard. Tu veux des détails, peut-être ? Non, parce que si y’a qu’ça qui t’intéresse, dis-le tout de suite. Que j’sois fixé. Tu pestes, l’émotion te montant dangereusement. Ca picote ton nez, enserre ta gorge, embue tes yeux… Mais heureusement, ton corps se rappelle à toi dans un bruit sorti des tréfonds de ton estomac. Tu grimaces, te pliant à demi en geignant. P’tain, j’avais oublié… Ah ça, vu comme tu as couru aujourd’hui, il était évident que tu allais zapper ton repas. Déglutissant difficilement, tu détournes le regard. Tu veux plus l’voir pour le moment… La plaie est encore à vif, elle fait trop mal. Tu chopes donc avec force tes roues et files rapidement en direction du salon. J’vais m’chercher à manger… Précises-tu, d’une voix un peu fêlée. Une fois arrivé à côté du canapé, tu pestes. Il est trop encombré pour que tu puisses t’y poser sans risquer de tout faire tomber, ou pire, de tomber tout seul ! Alors tu bloques ton fauteuil à côté de ce dernier, sortant ton téléphone pour te commander un assortiment de sushis conséquent, modifiant l’adresse. Un instant, tu hésites à commander pour Ran mais te ravise. Il a certainement déjà mangé vu l’heure et a de toute manière des provisions pour tenir des plombes. Et puis… T’es encore trop en colère pour lui reparler. Et t’as pas envie de fondre en larmes devant lui dès le premier jour. Ni les suivants d’ailleurs.  
__
Ran : *Tu n’as jamais été une personne méchante ni même mauvaise, quand bien tu as fomenté par le passé une vengeance cruelle à l’encontre de ton frère. Non tu n’aimes pas faire du mal aux autres mais parfois ils te blessent tellement que tu veux qu’ils comprennent… Et là, d’une maladresse un peu brusque, tu blesses Kaoru. Comment ignorer ce regard qui s’assombrit aussi violemment qu’un soir d’été porteur d’orages furieux ? Comment ignorer la disparition soudaine de douceur sur ses traits ? Oh tu as bien entendu lorsqu’il t’a jeté en pleins visage cette manie que tu as de parler de ton frère. Tu as entendu aussi cette…cette envie sincère de sa part de découvrir le Ran d’aujourd’hui et cette simple idée a suffit à te réchauffer un peu le cœur mais…mais ces sentiments s’envolent au même moment où il t’agresse de la sorte. Et toi qui étais déjà à fleur de peau depuis son arrivée, tu réalises bien vite que tu ne peux pas encaisser sa brimade sans réagir. Tu restes un moment penché au-dessus de ton carton et tu termines même de le ranger entièrement alors que Kaoru commande de quoi se nourrir. Tes gestes sont précis mais d’une lenteur annonciatrice d’agacement chez toi. Quand tout devient silencieux autour de toi, c’est que tu t’apprêtes à laisser sortir un peu de colère. Oui juste un peu. Parce que tu ne veux pas lui faire de mal ni même ruiner cette rencontre mais… Sérieusement ? Tu prends le carton et le lances un peu rageusement en direction de l’entrée avant de franchir la distance qui te sépare de Kaoru pour venir te planter devant lui. Tu ne t’accroupis pas comme le feraient d’autres personnes parce que pour toi, Kaoru n’est pas une pauvre petite chose à roulette. Non et sa petite remarque piquante prouve bien qu’il est toujours le même quelque part. Alors tu croises les bras sur ton buste et le toise de tes iris de ciel devenue grise sous la colère qui couve sous la peau* T’as quitté ma vie sans te retourner, tu réapparais plus de dix ans plus tard en chaise roulante et tu t’offusques que je te pose une simple question ? Tu viens de me dire que tu veux me connaître et moi aussi et ça me donne le droit de simplement te poser une question. *Un temps d’arrêt, tu soupires.* Je n’ai pas l’intention de te traiter comme une pauvre petite chose fragile. Je ne l’ai jamais fait et je ne vois pas pourquoi je commencerai aujourd’hui. Tu es toujours Kaoru et si tu commences à avoir des sujets tabous… Ce mariage risque d’être très compliqué. *Mh là tu n’es pas très honnête Ran car nous savons tous deux que si Kaoru venait à te questionner sur Asao, tu te refermerais comme une huître. Ouais… Mais le fait est qu’avec Kaoru vous avez toujours pu aborder tous les sujets et…* On a grandi mais je ne veux pas perdre cette habitude qu’on avait de pouvoir parler de tout même quand ça nous faisait hurler ou pleurer… *Oh non tu ne veux pas perdre ça… et Encore bien d’autres choses. Tu soupires une nouvelle fois puis tu te détournes afin de te laisser tomber assis sur le canapé. Tu extirpes ton portable de ta poche et décides de passer un coup de fil* J’te piquerai un maki pour la peine… *Puis tu commandes un menu au fast food du coin et donne l’adresse de livraison.*
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rpskype Mariage juillet 2111 Ran - Kaoru Empty Re: rpskype Mariage juillet 2111 Ran - Kaoru

Message par Riamu Mer 3 Juil - 0:07

Kaoru : Un carton vide vole, te fait ourler un sourcil. Et tout à coup, voilà que Ran débarque devant toi, croisant d’un air résolu les bras sur son torse. Ouh, tu la connais, cette expression. Celle qu’il tire quand il est en colère. Tu relèves donc la tête, l’affrontant d’un air désabusé tandis que tu hausses les sourcils d’un air un peu provocateur. Sans doute est-ce cette tête un peu méprisante qui t’a valu se fauteuil d’ailleurs, mais bon. T’es un peu dur de la feuille, quand tu veux. Et bim, l’orage éclate, te prenant de court. Ça fait mal, mais tu encaisses, serrant les dents et fronçant les sourcils à ton tour. Mais plus il parle, plus tu es forcé d’admettre qu’il a raison. Tes muscles se décrispent un peu tandis que tu inspectes le carrelage, sentant un truc s’agiter en toi. Tu déglutis, le laissant s’installer à tes côtés. Tu lui jettes un coup d’œil avant qu’il ne passe sa commande téléphonique. … Seulement si j’peux te piquer des frites en échange. Tu ronchonnes, l’air encore un peu bougon. Dans le fond, tu n’es pas mécontent que l’abcès ait été crevé. Laissant filer un silence, tu déglutis à nouveau, avant de reprendre la parole. Je suis désolé. Tu ne le regardes pas. Pas encore, tu as trop honte pour ça. J’aurais pas dû m’emporter, excuse-moi. Tu as raison… On devrait pas avoir de tabous… Mais c’est facile à dire quand on n’en a pas, je suppose. Tu te tournes vers lui, esquissant un sourire triste. Tu subodores, mais au fond t’en sais rien. C’est pas ta faute mais… Y’a des jours ou j’aurais préféré qu’il me crève plutôt que passer le reste de ma vie sur cette putain d’chaise. Et d’autres où j’m’en veux de le penser. Tu tapotes l’accoudoir. Ca a beau faire plus de 6 ans maintenant, j’ai toujours pas passé le cap de l’acceptation… J’me sens agressé quand on m’en parle, j’ai l’impression qu’on voit que ça, qu’on m’voit plus moi… Et ça me gave, tu peux pas savoir. Tu pousses un profond soupir. Voilà. Il voulait que vous parliez, non ? Il sait maintenant… Peut-être trouverez-vous un moyen d’en discuter sans que ça parte en sucette. Ah, et concernant notre dernier échange. Brusquement, tu te tends dans sa direction, tes doigts s’agrippant à son t-shirt tandis que tu le rapproches de toi. Ton visage venant presque à la rencontre du tien, tes yeux s’accrochant aux siens, encore un peu nuageux après toutes ces émotions. T’es gentil, Ran, mais t’as pas essayé de me renvoyer le moindre message, j’te signale. Si j’en avais reçu ne serait-ce qu’un seul… Tu t’arrêtes, soudainement bouleversé, comme ramené douze ans en arrière. Tu hésites avant de lâcher Tout aurait été bien différent. Je voulais pas être ce pote parmi tant d’autres. Tu m’aurais renvoyé un message, tu m’aurais rappelé, j’aurais plus douté… T’aurais voulu qu’on reste la nuit à se parler, je serais resté. T’aurais voulu que j’vienne, je serais venu. Mais je pense que… Si on a fini ainsi à l’époque, c’est que la façon dont je te voyais était devenue trop différente de celle dont toi, tu me voyais… Finis-tu par murmurer, tes yeux incandescents s’égarant un instant sur ses lèvres, avant de remonter vers ses yeux. Tu retiens ton souffle quelques secondes, avant de le relâcher, si jamais il veut se reculer. Toi, tu t’appuies sur l’accoudoir du canapé, ne bougeant pas vraiment. Il n’empêche que je suis désolé d’avoir coupé les ponts… C’était pas ce que je voulais non plus… Ca faisait juste… trop mal.
¬¬¬¬__
Ran : *C’est drôle mais lorsque tu le sermonnais, que tu défendais ton opinion, tu avais la sensation de revenir en arrière. Comme ces fois où vous vous disputiez sur des sujets plus ou moins importants. Il arborait d’ailleurs toujours la même expression hautaine qui avait tendance à te faire sortir de tes gonds… Il le sait que ça t’agace, il l’a toujours su et en jouait allègrement. A l’entendre réclamer un droit sur tes frites, tu comprends qu’il t’a réellement écouté et que peut-être il est d’accord avec toi. Tes épaules relâchent la tension et s’affaissent doucement. Puis là il se produit quelque chose que tu n’avais plus vu depuis une douzaine d’année ? Un moment de pure confession. Un moment suspendu dans le temps et durant lequel Kaoru laisse ses lèvres verser un flot de pensées intimes avec une mine pudique et la prière secrète que tu n’en profites pas pour le blesser. Ses propos sont si durs… Empreint d’une forme de détresse qui t’écrase le cœur. Tu écoutes sans mot dire sachant que si tu l’interrompais, le « charme » s’arrêterait. Alors tu écoutes sans émettre le moindre jugement. Et lorsqu’un moment de silence se pose enfin* Si je t’ai posé la question Kaoru, c’est uniquement parce que ça fait partie de ton histoire mais ce n’est pas toi. Tu es Kaoru. *Et tu transmets dans tes prunelles une forme de tendresse que tu n’avais plus eu depuis…très longtemps. Parce qu’il faut qu’il sache, oui il faut qu’il comprenne que jamais tu ne le réduiras à son handicap. Parce qu’il est plus.. Oh tellement plus… Et tu t’en rends compte-là pas vrai ? Lorsqu’il saisit ton t-shirt, lorsque vos silhouettes se rapprochent enfin véritablement, ça te fait un truc. Quelque chose vibre dans ton buste, quelque chose se tortille et se réchauffe mettant tes sens en éveil. Tu déglutis et écoutes ses propos qui…lui donnent douloureusement raison. Bien sûr que tu as souffert de son départ mais… Tu as été lâche Ran. Trop lâche pour oser lui écrire, de peur qu’il t’envoie balader ou pire… ne te réponde même pas. Mais au final cette punition du silence, tu te l’aies imposé tout seul. Et là dans son discours, quelque chose attire particulièrement ton attention ; Si on a fini ainsi à l’époque, c’est que la façon dont je te voyais était devenue trop différente de celle dont toi, tu me voyais… A ces mots tu fronces les sourcils et honnêtement tu restes bloqué dessus. Qu’est-ce que ça peut vouloir dire ? Se voir différemment… Est-ce qu’il avait compris à l’époque que tu…que tu l’aimais ? Cette idée suffit à te tétaniser et glisse un frisson le long de te colonne. Tu inspires profondément et…ne bouges pas. Tu n’en as pas envie en fait. Parce qu’en cet instant tu as le sentiment de vous retrouvez un peu… vous et votre franc parlé, vous et cette curieuse proximité physique qui-… Oh. Une idée vient de te traverser l’esprit et honnêtement elle est si déstabilisante que ton minois vire subitement au rouge carmin. Dès l’instant où les deux conjoints se retrouvent dans la même pièce, une forme de compte à rebours est déclenché concernant leurs obligations conjugale et parmi ces devoirs il en subsiste un dont la nature même suffit à te perturber. Le baiser… Embrasser Kaoru… Bien sûr que tu l’as rêvé à l’époque et même plus qu’un simple baiser… Mais.. Il est là, en chair et en os, son nom inscrit sur ta lettre et rend ainsi tout ça brutalement réel. Retrouver Kaoru est un cadeau dont tu es absolument ravi mais tu ne prends conscience de tout ce que ça implique que maintenant. Tu vas devoir l’embrasser tous les jours, dormir à ses côtés et dans quatorze jours… Tu te pinces les lèvres et retient un petit couinement intempestif avant de respirer profondément dans le but de retrouver une certaine crédibilité.* On s’est retrouvé au final et c’est ce qui compte.
__
Kaoru : Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, ce qu’il t’a dit après ta confidence. Ça t’a ému, et peut-être est-ce ce qui t’a incité à initier un tel rapprochement entre vous. Une nouvelle fois tu confies à demi-mot ce que tu as sur le cœur. Mais cette fois, à ses sourcils qui se froncent, tu comprends qu’il ne voit pas où tu veux en venir. Bon, tant pis… C’est pas plus mal au final. C’est pas comme si vous pouviez revenir en arrière de toute manière. L’important c’est le présent. Et… Le présent te dit qu’il faut que vous appreniez à vous redécouvrir pour que ce fameux changement qui te trotte dans la tête soit amorcé. Il va falloir que tu travailles sur ta personnalité, que tu le travailles au corps aussi, peut-être. Ce corps… Qui doit être encore plus désirable une fois dévêtu. En attendant, tu les remarques, ces rougeurs intempestives sur ses joues. Et tu finis par noter aussi, qu’il ne s’est pas reculé depuis que tu l’as rapproché de toi. Tes yeux brûlants ancrés dans les siens, tu ourles un sourire en coin, t’approchant un peu plus, de sorte à ce que tes lèvres laissent choir ton souffle chaud tout près de son oreille. Tu murmures alors, taquin. Dis voir… C’est moi qui te fait rougir comme ça ? Tu minaudes, ton index s’en allant caresser la peau délicate de sa pommette avant que tu ne te recules, pas peu fier à cette idée. Qu’elle soit vraie ou fausse d’ailleurs… Puis tu sursautes en entendant la sonnette agressive de l’entrée résonner dans l’appartement. Tu te repositionnes correctement sur ton fauteuil avant de leur crier J’arrive ! Et tu t’élances, t’arrêtant devant le carton vide qui « bloque » ton passage. Tu te tournes un instant vers Ran, un sourire moqueur aux lèvres. Faut que tu canalises tes nerfs, chéri. Pauvre carton ! Et tu te marres, te saisissant de l’objet pour le poser dans un coin où il ne gênera pas la progression de ton fauteuil. Arrivé à la porte, tu ouvres au livreur, le payes et réceptionne ta commande de sushis. Le fast food de Ran ne devrait plus tarder. Te contorsionnant, tu fais une marche arrière avec ton fauteuil avant de faire demi-tour lorsque tu as bien l’espace pour le faire. C’est que depuis le temps, tu as développé une certaine agilité avec ton fauteuil. Tu devrais peut-être te mettre au handisport un jour ! Bloquant tes roues au niveau du canapé, à côté de Ran. Tu abandonnes ton sac à côté de toi et ouvre précautionneusement la boite en plastique dont le contenu fait déjà ronronner ton estomac. Te saisissant des baguettes que tu casses en deux, tu déclares Itadakimasu ! Toi, malpoli ? Non, c’est voulu. Tu as repéré les maki après tout. Tu en attrapes un entre tes baguettes et le tend donc vers Ran, un sourire félin aux lèvres. Tiens, ton maki.
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Ran : *Tu essais de te reprendre poussin, oui tu essais parce qu’au final une petite voix te dit que tu es un peu ridicule à réagir de la sorte. C’est vrai quoi, tu n’es plus un gosse, t’es un homme adulte et de l’eau a coulé sous les ponts. Tu n’as plus l’âge de réagir à ses gestes comme une adolescente encore pucelle… Alors tu essaies, oh tu y mets vraiment toute ton énergie mais Kaoru n’a pas l’air d’avoir envie de t’aider ou peut-être qu’il ne s’en rend pas compte ? Il se rapproche, son visage brisant un peu plus la maigre distance qui subsistait entre vous et…. Oui non l’hypothèse qu’il ne se rende pas compte de son impact sur toi, vient de passer par la fenêtre. Kaoru sait _très bien_ ce qu’il fait. T’en viens même à tirer ta tête offusqué, détournant le regard* Oh arrête ! Tu sais très bien que t’es loin d’être repoussant… *Tu déglutis une nouvelle fois et heureusement le destin semble avoir pitié de toi puisque te voici sauvé par le gong. Littéralement. Kaoru s’empresse d’aller répondre à son livreur te laissant ainsi le loisir de te remettre de tes émotions. Instinctivement, tu remontes une main sur l’emplacement de ce cœur bien trop réactif et que tu maudis en silence. Tu lâches un grognement en réponse à la boutade de Kaoru et t’enfonces un peu plus dans le canapé, une mine renfrognée sur tes traits. Franchement…tu rougis pour rien, ton cœur s’emballe et tes les mains moites. Une pucelle quoi. Tu croyais pourtant avoir grandi depuis le temps… Tu pensais avoir mûri, avoir évolué. A croire que cotoyer Kaoru te fait régresser émotionnellement ? Tu inspires et expires plusieurs fois, tes rougeurs diminuant progressivement à mesure que ton…époux ? Tu coules un regard dans sa direction. Oui Ran, Kaoru est ton époux, ton mari, ton conjoint, la moitié de ton quotidien. Il n’est plus seulement cet ami de voisinage. Il n’est plus cet amour secret. Il fait partie de ta vie dès à présent, il en est même un morceau. Tu le dévisages un moment sans vraiment t’en rendre compte si bien que lorsqu’il te propose entre deux baguettes ton maki, tu sursauts presque.* T’es toujours un homme de parole c’est bien ! *petite taquinerie malicieuse glissée l’air de rien avant que tu n’ouvres la bouche en te penchant vers lui afin de capturer ton bien.* Mh tellement bon… *Demain tu feras des sushis c’est décidé. Tu prends le temps de savourer ce maki « durement » gagné et lorsque la bouchée est avalée, c’est à ton tour de recevoir ta commande puisque l’horrible sonnette retentit à nouveau. Tu te lèves, grognant.* Okay va falloir qu’on change cette horreur… Je n’ai pas envie de faire une syncope à chaque fois… *C’est vrai qu’en général quand on te fait sursauter, tu deviens ronchon voir carrément chiant. Tu récupères le sac contenant la nourriture, paies le livreur puis tu retournes te laisser tomber lourdement sur le canapé* Mh ne dis jamais à ma mère que pour notre première soirée on a commandé… Avec tout ce qu’elle nous a mis dans son carton, elle nous assassinerait… *Tu es sérieux. Elle ne doit jamais savoir que vous avez royalement ignorer ses achats pour les remplacer par de la nourriture toute faite. Bref. Tu déballes ton sandwich, ta boisson et ta portion de frites. Tu en saisis deux et les tends machinalement en direction du visage de Kaoru avant de… de te racler la gorge en essayant en vain de contenir une nouvelle fine rougeur sur le sommet de tes joues. Décidément… Il faut dire que le fait de nourrir ton époux a quelque chose d’un peu intime et de ce fait, gênant. Respire Ran. Ça va aller.* Moi aussi je n’ai qu’une parole.

Kaoru : Toujours ! Répètes-tu fièrement, non sans pouffer d’un petit rire ensuite. Tes commissures se creusent un peu plus alors que tu le regardes ingurgiter son maki, non sans un soupçon de tendresse pétillant au fond des yeux. L’air de rien, ça fait bizarre de le retrouver. Peut-être que, si tu le regardes autant, c’est parce que tu as un peu peur qu’il disparaisse subitement, non ? Et si d’un battement de cils tout ceci, lui, votre mariage, venait à disparaitre ?... Un nouveau vide s’imposerait en toi, encore plus dévastateur que le premier. Hélas, la sonnette te tire de ton admiration silencieuse pour l’inciter à aller chercher sa bouffe, lui aussi, te faisant sursauter. Je confirme… J’en ai déjà marre aussi. Un soupir. Alors que Ran disparait dans le couloir, tu chopes un sushi au thon, mastiquant tranquillement en guettant un peu le retour de Ran. Tu ris doucement. Ça marche. J’ai déjà failli y rester une fois, pas deux ! Ahah ! Avalant un nouveau sushi, au saumon cette fois, tu ne tournes les yeux vers Ran qu’à l’instant où tu l’entends se râcler la gorge. C’est alors que tu remarques ces deux frites tendues vers toi, du bout de ses doigts. Et tu notes également, cette rougeur qui irradie encore sur ses joues. Un sourire félin revient éclairer ton visage, tandis que tu hausses les sourcils d’un air provocateur. Je vois ça… Murmures-tu en déposant tes baguettes sur ton plateau. Ta main s’en vient ensuite se saisir de celle de Ran, ou plutôt… La bloquer, l’empêcher de te balancer les frites et basta. Doucement, ton visage s’approche des pommes de terre dénaturées, tandis que ton pouce se love au creux de sa main, dans la partie la plus innervée. Mais ce n’est pas le féculent que tu regardes toi, c’est Ran. Ran, que tu ne quittes pas des yeux en croquant du bout des dents dans tes frites… Ran que tu regardes d’un façon un peu lubrique, et intimiste. Ton pouce caressant sa paume, tu grignotes lentement tes frites. Et tu ne le lâches pas. T’as bien entendu après tout, que t’étais, je cite « loin d’être repoussant ». Et dans ton monde, ça signifie que tu ne le laisses pas indifférent, aujourd’hui. Alors… Autant le provoquer un peu plus, gratter pour voir ce qui se cache sous la surface. Au pire il grognera ou te repoussera… Et tu finiras par recommencer. Parce que c’est toi, parce que c’est lui. Parce que l’Incontestable t’a laissé une nouvelle chance de le conquérir. Il est ton mari maintenant, et tu es le sien. Plus personne ne peut s’échapper… Et ce n’est pas pour te déplaire, pas vrai ? Toujours est-il qu’une fois arrivé au bout de tes frites, tu ne délaisses pas sa main pour autant, t’en allant mordiller délicatement son index avant de passer un furtif coup de langue sur sa pulpe. Mh, les meilleures que j’aies jamais mangé ! Ronronnes-tu en le relâchant doucement, te redressant… Mais tu ne le quittes pas du regard encore, non. Tu attends que lui, aies le regard qui fuie pour te l’autoriser. Le spectacle en vaut la chandelle en tous cas.
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Ran : *Le ton de sa voix interpelle ton attention et te fais reporter ton regard sur son visage… Oh bon sang… Tu reconnais cette expression n’est-ce pas ? Ce regard il l’arborait parfois lorsqu’il s’amusait à jouer de son charme durant vos sorties. Si les premiers temps ça ne te dérangeait pas que ça ne te soit pas adressé, tu as très vite revu ton opinion sur le sujet. Chaque fois qu’il pouvait jeter ce regard sur autrui tu avais la sensation qu’une lourde pierre venait de t’être jetée en pleine poitrine. Ça te coupait le souffle et bien souvent, tu finissais sur les nerfs à répondre de manière agressive à la cible des sourires de Kaoru et finalement tu rentrais chez toi. Mais là, ce regard il est pour toi Ran. Et bien plus encore. Sa bouche s’approche lentement des frites et ses iris, ce regard vermeils qui a tant d’effet sur toi, refuse de quitter tes propres prunelles. Tu déglutis et tu restes prisonnier de son emprise, tel une malheureuse souris hypnotisée par la danse du cobra. Tes perles océan jonglent entre son regard et cette bouche qui s’active de façon si lascive… Tu ne savais pas que l’on pouvait rendre des frites aussi…érotiques. Oh bon sang. Tes lippes s’entrouvrent à peine et tes joues s’empourprent violemment. Ton cœur tambourine si fort et cette chaleur… Y aurait-il un problème de chauffage dans cet immeuble ? Le temps qui s’écoule pendant que Kaoru déguste ses frites te paraît à la fois lent et trop rapide et ce n’est que lorsqu’il s’exprime enfin que tu réalises que tu retenais ton souffle pendant tout ce temps. Tu prends alors une bonne goulée d’air bien méritée, bats des cils et te racles la gorge avant de détourner le regard du visage de cet homme bien trop séduisant et bien trop enjôleur.* Kaoru…c’était…c’était très… *Oui Ran ? Nous t’écoutons ? Pourtant tu ne termines pas ta phrase, pinçant tes lèvres avant de finalement reporter ton attention sur ton big mac que tu t’empresses de prendre dans tes mains et de mordre goulûment* Itadakimasu ! *Fais gaffe Ran, à force de tout le temps rougir tu n’arriveras plus à retrouver ton teint d’origine*
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Kaoru : Très ? Continues-tu, curieux de savoir si ton mari va oser dire ce qu’il en a pensé ou pas. Et… Evidemment, non. C’est que ça commence à être un peu frustrant quand même. Oh, tu ne nies pas que tu apprécies de le voir réagir de la sorte mais… Il te manque un truc. Comme avant, il te manquait un truc quand t’étais avec lui. Cette barrière invisible du « pas toucher » te frustrait au plus haut point. T’étais maladroit, tu savais pas comment t’y prendre avec lui. Tu voulais juste le voir, passer du temps avec lui. L’entendre crier, le voir pleurer, être l’épaule qui le réconfortait. Être à la fois son opposant et, en quelques sorte, son confident. Il était le tien aussi. Mais c’était pas assez. Là non plus ça l’est pas. Et c’est frustrant. Peur de faire trop, ou pas assez. Il se rend pas compte d’à quel point c’est épuisant tout ça, d’essayer, de voir un début de quelque chose et… Au final rien. Tu déglutis, t’en retournant à tes sushis pendant que lui dévore son menu. Silencieux, tu sens petit à petit ta migraine revenir. C’est fou, t’étais tellement focalisé sur vos retrouvailles qu’elle s’était presque tue. Tu l’avais oubliée. Mais là, tes traits se tirent, la fatigue te gagne. Tu manges pour caler ton estomac, ne revenant pas vers Ran. Et puis une fois ton plateau vidé de toute denrée, ton téléphone sonne. Un soupir en voyant le nom de ton père s’afficher dessus. Tu te doutes bien que c’est vraiment qui appelle . Alors tu décroches. Oui, papa …? Passe-le moi, oui. Merci. Un silence, un sourire tendre étire tes lippes, comme si Nozomi était juste en face de toi. La voix enfantine résonne au combiné. Hey, champion. Bah alors ? C’est quoi ça ? T’as vu l’heure ? Tu devrais dormir depuis longtemps ! Il se lamente, s’inquiète au téléphone. Et toi, tu ris doucement, pour le rassurer. Oui, papa va très bien. Il est fatigué, c’est tout. Et toi aussi tu devrais dormir, sinon tu vas être lessivé à l’école demain. Et tu sais que la maitresse gronde très fort quand tu dors pas assez le soir. Il bougonne à peine maintenant, entendant certainement déjà la voix de sa maitresse résonner dans sa tête. Il questionne. Oui, il est là... Oui, tout s’est bien passé… T’inquiètes pas, champion. On se revoit dans quelques jours, promis… Oui, moi aussi je t’aime. Bonne nuit. Tu me repasses papy ? Et il s’exécute. Le dialogue avec ton père et Sun-Hi s’avère bref, ils sentent dans ta voix que tu veux couper court. Au moins, ils ont eu les infos qu’ils voulaient, c’est déjà ça. Néanmoins, lorsque tu raccroches… Tu la ramènes vraiment plus. Un peu mal à l’aise, tu tournes la tête vers Ran en te pinçant les lèvres. Mh… Tu l’auras compris mais… J’ai fils maintenant aussi. Il… Il s’appelle Nozomi, il a 6 ans. C’est bizarre, mais… Tu réalises soudainement que tu t’étais inconsciemment enfermé avec Ran dans une bulle hors du temps. Petit à petit, elle se perce. D’abord avec le fauteuil, maintenant avec ton fils… Et c’est étrange… Mais tu te sens coupable en cet instant. Comme si l’existence de Nozomi dans ta vie risquait de garder Ran encore plus à distance qu’il ne semble l’être déjà… Et si tel est le cas, ce mariage s’annonce décidemment très compliqué. Ah, ta pauvre tête, Kaoru.
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Ran : *Tu n’as jamais su être en mode séduction avec Kaoru, pas même lorsque tu avais réalisé les sentiments que tu éprouvais pour lui. C’est bête pourtant, avec les autres personnes que tu as croisé dans ta vie, les quelques rares qui avaient réussi à te plaire au moins un peu, tu arrivais à glisser une petite phrase coquine ici et un clin d’œil là. Les choses se faisaient un peu toutes seules… Tu n’as pas eu énormément de relations, après le départ de Kaoru tu as eu 3 petites amies et ensuite…Ensuite c’était Asao. Et après cet homme il n’y a plus eu personne quand bien même un ou deux quidams eurent tenté une approche en t’offrant un verre. Quoi qu’il en soit dans ces brèves histoires les choses se déroulaient sans peine alors qu’avec Kaoru… C’était comme si quelque chose te bloquait. Et avec les années tu savais maintenant ce qui te bloquait ; le doute. Parce qu’à l’époque Kaoru te faisait sentir comme un simple ami et… Et aujourd’hui vous êtes certes unis mais par la force et non pas une volonté propre. C’est peut-être un peu enfantin comme réflexion voir même idiot mais sans la moindre verbalisation de sa part, jamais tu ne pourras être certain de lui plaire sincèrement et même là… Est-ce purement une question de physique ? Est-ce plus profond que ça ? Et toi Ran ? Es-tu toujours amoureux de lui ? De son souvenir c’est une certitude mais et l’homme qu’il est devenu ? En es-tu amoureux ? Son portable sonne. Tu tends l’oreille, jouant les curieux. Puis là, un mot inattendu se fait entendre « papa ». Tu manques de t’étouffer en apprenant cette nouvelle aussi te hâtes-tu d’avaler une longue gorgée de coca cola. Kaoru est papa…ça veut dire que… Que tu deviens beau-père. Le visage de Kiho apparaît soudainement devant tes yeux et tu la bénis secrètement, grâce à elle tu sais comment te comporter avec les enfants. Au moins tu connais le rôle de parent. C’est déjà ça… Mais quand même… Beau-père… Finalement Kaoru termine son appel et, évidemment, verbalise la découverte citée précédemment. Tu captures quelques frites et les engouffres entre tes lèvres, nerveux. Bon…Il faut que tu réagisses Ran, ne laisse pas Kaoru comme ça après cette annonce. Tu avales ta bouchée puis tu te tournes dans sa direction, t’installant en tailleur sur le canapé.* Okay je ne m’y attendais pas à celle là mais… Ma nièce m’adore et faut savoir qu’elle est très exigeante même si elle n’a que 12 ans. Du coup peut-être que Nozomi m’appréciera au moins un peu ? *Et l’assurance présente dans ta voix en début de phrase se fane doucement.* Te dire que je ne suis pas inquiet ce serait mentir mais… enfin j’espère que… qu’il m’acceptera. C’est ton fils alors c’est important… *Et tu rougis encore. Parce que tu penses tout ça, parce que si toi-même tu avais un enfant tu aurais non pas envie mais _besoin_ que ton époux l’aime et l’accepte. Alors tu vas faire de ton mieux hein ? Tu vas être toi-même en espérant que tu sauras lui plaire.* J’ai vraiment envie que ça marche… *Oh bon sang tu viens de dire ça à voix haute ?! Ton regard s’écarquille violemment sous l’aveu lâché et un petit geignement embarrassé tombe de tes lèvres tandis que tu passes ta main sur ton visage*
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Kaoru : N’étant ni aveugle ni sourd, tu as bien vu que tu as pris Ran par surprise avec cet appel. En vrai, tu aurais voulu lui en parler le lendemain, à tête reposée. Une fois les premières émotions délestées de vos épaules… Mais Nozomi en a décidé autrement, voilà. Ton anxiété monte d’un cran en voyant Ran engouffrer une nouvelle poignée de frites. Les secondes s’étirent, te paraissent des heures… Tes dents se crispent sous le stress mais tu ne le quittes pas du regard… Jusqu’à ce qu’il reprenne la parole, une fois mieux installé sur le canapé. Tu hausses les sourcils en apprenant que sa nièce a déjà 12 ans. Tu n’imaginais pas que Kazu avait été marié aussi jeune… A moins que la petite soit née hors mariage ? Tu ne t’en préoccupes plus, car la suite des dires de Ran, eux, te touchent en plein cœur. Tes muscles se détendent, ton visage s’apaise… Et tu as une furieuse envie de le prendre dans tes bras. Et de pleurer aussi. L’émotion est juste… Trop forte, et couplée à ton mal de crâne, elle ne fait que te donner des envies que tu n’as jamais vraiment osé faire auparavant. T’es vraiment adorable, Ran… Lâches-tu, d’une voix un peu faiblarde en raison de tes émotions en vrac. Merci. Tu glisses ta main sur le canapé, ta main s’en allant se poser sur son tibia, que tu frictionnes doucement. Moi aussi, j’ai envie que ça marche et… Et Nozomi aussi, tu sais. Bon, il est un peu dur à suivre parfois et un peu capricieux, mais il est vraiment attachant tu verras… Il est pas compliqué avec les gens, en particulier s’ils sont proches de sa famille. Tu souris un peu plus, ne cessant de dévisager cet homme qui… Te semble avoir grave pris en maturité depuis le lycée. Toi aussi d’ailleurs, tu as bien évolué sur ce point. Heureusement qu’il est comme ça… Je savais que je pouvais avoir confiance en l’Incontestable… Confies-tu sur un coup de tête, car oui, tu es vraiment ravi d’être marié à Ran désormais. Et si c’est un rêve… Tu n’as pas envie de te réveiller. Ce mariage, c’est peut-être la plus belle chose qui puisse t’arriver dans la vie, donc oui. Tu as envie que ça marche… Encore plus car c’est à Ran que la machine t’a marié. Pensivement, tu te mordilles la lèvre, te décidant finalement à verbaliser tes envies. Ran… J’ai envie de te prendre dans mes bras. Tu le fixes intensément, pendant quelques secondes, avant de prendre cet air bougon (que Nozomi t’a piqué) que tu arbores quand quelque chose te contrarie Mais t’es trop loin, t’abuses. Grommelles-tu en tapotant sa jambe en guise de représailles. C’est vrai qu’à moins de te lever pour le choper dans tes bras, là… Tu peux juste pas. Il est trop loin, le fauteuil te paralyse dans une position loin d’être agréable pour un câlin. Voilà. Une des nombreuses frustrations dues à ton fauteuil… Et à Ran qui garde encore et toujours un semblant de distance avec toi. Avec un peu de chance, il n’est comme ça que parce que c’est les débuts, hein ?...
__
Ran : *Ton problème, Ran, c’est que tu n’assumes absolument pas d’être du genre sensible et comme tu n’assumes pas, tu te maudis souvent et regrettes certaines de tes actions ou paroles. Comme ce petit « j’ai vraiment envie que ça marche ». Sérieusement depuis quand tu es aussi mièvre ? Tu farfouilles un instant dans ta mémoire et tu réalises que la question n’est pas correctement formulée. Ce n’est pas depuis quand mais plutôt depuis qui et la réponse est un séduisant jeune homme à la tignasse chocolatée et au regard de braise. C’est lui qui t’insufflait des envies doucereuses ou lubriques. Lui qui réveille ta sensibilité que tu tentes de renier par tous les moyens car c’est à cause d’elle que tu es tombé entre les griffes d’Asao. A cause d’elle que tu étais si malheureux lorsque Kazu prenais un peu ses distances étant enfant. A cause d’elle que tu as souffert du départ de Kaoru. Il te semble avoir entendu ou lu quelque part que la sensibilité est une force… Foutaises pas vrai ? Cette fragilité émotionnelle n’a fait que t’apporter de la peine au fil des années créant ainsi ce masque de neutralité que tu t’efforces de porter un maximum. A force de faire semblant que rien ne t’atteint peut-être que ça finira pas vraiment marcher hein ? Lorsque Kaoru te remercie et te touche quelques mots sur son fils, tu remarques sans peine la note d’amour inconditionnel qui illumine son regard et forcément, ça déteint un peu sur toi. Tu esquisses un timide et te masses la nuque devant sa gratitude troublante. Puis là, ton époux formule une envie qui te surprend sincèrement et tu redresses le visage pour analyser ses traits. Il est sérieux… ? Comme pour confirmer ses propos, il t’offre une moue que tu connais bien et qui remonte la commissure de tes lèvres en un léger sourire. Tu as toujours aimé quand il tirait cette tête là… ça le rendait craquant… Puis là… il réclame ça avec une telle douceur… Impossible de refuser n’est-ce pas ? Tu avales une dernière frite et avises un moment Kaoru. C’est bête mais…ça te fait drôle de réaliser que vous allez avoir votre premier câlin depuis…longtemps. Mais ton corps se meut avec une certaine forme d’impatience comme s’il avait hâte de retrouver cette forme de contact qui vous était familière à l’époque. Tu te lèves et une fois debout sur tes deux jambes, juste devant lui tu comprends bien vite quelque chose qui t’embarrasses et te fait détourner le regard ; Pour un câlin agréable et non chacun se retrouvant douloureusement penché en avant tu vas devoir t’asseoir…sur ses genoux. Tu déglutis et trembles presque. Là encore, ta sensibilité est la coupable car c’est à cause d’elle que tu ne peux t’empêcher de voir dans cette position une intimité émotionnelle importante. A cause d’elle que tu es fébriles à l’idée de te retrouver tout contre lui, toi qui gardais une distance de sécurité jusqu’à présent… Allons Ran tout va bien… Et tu en meurs d’envie… Tu inspires profondément et doucement par crainte de lui faire mal, tu viens t’installer sur ses genoux. Tu n’oses pas le regarder, ton visage s’empourprant violemment et tu enroules tes bras autour de sa nuque.* En fait ton fauteuil…c’est pour me draguer… avoue… *Timide tentative d’humour, oh Ran comme tu es mignon ainsi. Tu n’oses pas le regarder dans les yeux pourtant tu coules un regard furtif vers cette bouche qu’il te faudra bientôt embrasser. Puis tu fermes les yeux une seconde avant de venir presser doucement ton buste contre le sien, tes bras resserrant leur emprise. Et là, ainsi enlacé contre lui, tu ne peux contenir un soupir de soulagement, de ceux qui nous échappe lorsqu’on se trouve dans le seul endroit au monde où l’on souhaite être. Ton cœur bat plus fort et ralenti et tu espères que Kaoru ne sentira rien. Progressivement ta musculature joliment sculptée se relâche et tu te surprends même à humer silencieusement l’odeur de Kaoru. Vous avez beau être des adultes à présent, son odeur reste la même. Familière et ô combien douce.*
__
Kaoru : Evidemment, c’est d’abord la surprise que tu perçois sur ses traits. Tu fais la moue, et apparemment ça doit le faire rire intérieurement, ton attitude, à en juger ce sourire au coin de ses lèvres. Il t’observe, grignotant sa frite. Est-ce de la provocation ? Une manière de te faire languir ? Si oui, ça marche bigrement bien. Aussi, quand il finit par se lever pour se planter devant toi, tu t’étonnes. Qu’est-ce qu’il fait ? Tu ourles un sourcil perplexe tandis qu’il détourne le regard d’un air embarrassé. Quoi ?... Oh ! Et là, ça commence à faire tilt dans ta tête lorsque le bellâtre entreprends de s’installer maladroitement sur tes jambes. Tu te sens rougir un peu, surpris par cette initiative que tu n’avais pas vue venir. Toi, tu espérais juste qu’il se rapproche assez pour pouvoir lui faire, disons, un « semi-câlin », le bras enroulé autour de ses épaules… Bon, ça n’aurait pas été le plus confortable qui soit, en particulier pour toi, mais… Par habitude, c’est ce que tu imaginais. Donc sentir Ran atterrir doucement sur tes choses t’électrise jusqu’au plus profond de ton être. Ton cœur s’emballe alors qu’il enroule ses bras autour de ton cou. Machinalement, tu poses tes mains sur sa taille… Avant de pouffer doucement à ses dires. Ah, j’l’avais jamais vu comme ça, mais… Si ça m’permet de mieux faire passer le message… Alors oui. Considérons qu’il est là pour te draguer. Affirmes-tu avec un sourire en coin. Ta timidité s’étiole lorsqu’il se laisse aller à se blottir contre toi, resserrant son étreinte. Tu l’imites, l’attirant de façon possessive au plus près de toi. Tu le gardes jalousement, posant ton menton sur son épaule. C’est si bon, ce premier câlin… Sentir son corps contre le tien, ton cœur pulser à tout rompre pour témoigner de son euphorie… Tu ne veux pas arrêter. Tu ne veux pas perdre ces picotements délicieux dans tes doigts qui te donnent envie de le toucher plus encore. Tu ne veux pas perdre cette sensation de sentir son corps sous tes doigts, malgré le tissu. Tu ne veux pas perdre… Ces papillons extatiques qui frémissent dans ton ventre. Un soupir d’aise. Tu es troublé. Troublé par cette chaleur qui se diffuse de ton corps au sien, et vice-versa. Par son parfum que tu redécouvres et surtout… Par ces envies qu’il insufflent en toi… Même en des zones, que tu ne pensais pas retrouver aussi actives un jour. Ton museau se déplaçant dans son cou, tu murmures, en redressant le nez vers son oreille Maintenant… J’ai vraiment envie de t’embrasser. Petit sourire. Vous y serez obligés d’ici la fin de la journée, alors… Autant qu’il se fasse si le moment est propice, non ? Et quel meilleur moment que votre premier câlin ? Tu te redresses un peu, le dévisageant un instant avant que ta dextre ne s’empare délicatement de son menton. Tu avises ses lèvres charnues, celles que tu as tant rêvé de conquérir par le passé. Puis tu l’interroges, redressant les yeux un court instant. … Je peux ? Percevra-t-il cette lueur prédatrice dans ton regard, nimbé de tendresse ? Comprendra-t-il que, quoi qu’il en dise, tu ne lui laisses pas vraiment le choix ? Mh. Pour être sûr que le message passe, tu t’exécutes, approchant beaucoup trop lentement ton visage du sien, comme pour faire durer cette irrésistible torture. Tu plisses les yeux à demi, l’observant entre tes cils alors que tes lèvres effleurent les siennes. Et dans un soupir lascif, tu les presses contre leurs compagnes. Ça brûle. Ça brûle contre tes lèvres, ça brûle au fond de tes entrailles, lorsque tu l’embrasses avec une telle langueur, ta main se scellant dans sa nuque pour l’empêcher de reculer. C’est trop doux, trop chaste encore. Mais tu en profites, tu savoures, tu découvres cette bouche qui t’a parfois empêché de dormir étant ado. Et plus tu la fais tienne, plus tu en veux. Un râle sourd remonte de ta gorge alors que tu intensifies l’échange, te montrant plus passionné encore, mais pas trop non plus. Tes doigts se crispent dans sa nuque et sa chute de reins. Pour l’heure, tu prends la température. Tu ne voudrais absolument pas faire fuir Ran, après tout… Pas depuis le temps que tu le veux.
__
Ran : *Cette étreinte te fait tellement de bien quoi que tu puisses penser à l’encontre de cette même sensibilité qui te permet de ressentir tant de choses. Regarde Ran, ressens comme elle te permet de vibrer ainsi contre lui. Tu sens la chaleur de sa peau qui couve sous ses vêtements ? Tu sens son souffle effleurer la surface de ta peau ? Tu sens ton cœur cogner si fort qu’on dirait qu’il cherche à rejoindre celui de Kaoru ? Oui tu les ressens toutes ces choses et avec tant de force. Parce qu’avec Kaoru tout a toujours été si intense. Vos colères, vos peines, vos rires et même cette tendresse que vous vous donniez au travers de câlins maladroits et de quelques caresses capillaires. Oui tout t’apparaît tellement plus vivant avec lui. Même ce simple câlin… c’est tellement plus qu’une simple embrassade. Les retrouvailles de deux êtres qui tiennent sincèrement l’un à l’autre… Lorsque sa voix se glisse doucement dans ton oreille, tu relèves le visage et laisses à nouveau un étonnement pur étirer tes traits. Ton minois se recule et vos bustes se séparent de quelques centimètres, te permettant de te perdre dans son regard hypnotique. Oh tu as bien entendu.. Il… Il a _envie_ de t’embrasser. Oui il en as _envie_. Nulle résignation dans ses prunelles nul agacement juste… une sorte de lueur chaude et terriblement troublante. Une lueur qui te laisse prisonnier de ses yeux et complètement muet. Il s’approche doucement, tellement doucement qu’une impatience furtive vient faire vibrer tes muscles. Lorsqu’enfin ses lippes se posent sur les tiennes, un foyer semble s’allumer sur tes ourlets de chair et la stupeur qui vient de s’emparer de toi te fige complètement. Là… tout contre ta bouche se tient Kaoru Norimoto. Tu es en train d’embrasser ton amour d’adolescence pour la toute première fois. Cette bouche dont tu as tant imaginé la texture, la douceur, la température. Cette bouche que tu as imaginé un milliard de fois te susurrer des paroles d’amour. Cette bouche qui t’était si inaccessible… Tu y goûtes Ran. Là. Maintenant. Ces lèvres sont tiennes à présent Ran. Fini le temps de l’admiration secrète si douloureuse. Fini le temps de la honte d’avoir envie de toucher à sa peau. Il est ton époux, celui que l’Incontestable a choisi pour partager ta vie jusqu’à ce que la mort t’emporte dans ses bras. Il est celui que tu verras tous les matins et tous les soirs, le seul avec lequel tu auras parfois des disputes idiotes, le seul qui aura le droit de te toucher, le seul que tu pourras et…veux laisser rentrer à nouveau dans ton cœur. L’a-t-il seulement quitté un jour Ran ? Bien sûr que vous devez vous apprendre l’un l’autre mais… L’alchimie n’a jamais disparue. Il suffit de te voir pour le comprendre. Alors doucement, tes paupières s’abaissent sur tes perles d’azur. Ta peau s’hérisse lorsque sa voix s’étire en un son que tu ne l’avais encore jamais entendu émettre. Un son qui provoque quelque chose jusqu’au fond de tes entrailles. Timidement l’une de tes mains vient se perdre sur l’arrière de sa tête, découvrant la douceur de sa tignasse. Tes lippes se pressent un peu plus contre leur consoeur et enfin, tu décides d’écouter tes désirs laissant tes ourlets de chair libérer le passage à ta langue avide et curieuse. Oh bon sang cela fait si longtemps que tu n’as plus éprouvé de désire pour quelqu’un… Et là ce n’est pas n’importe qui… Ta langue courtise un instant cette nouvelle partenaire avant de l’emporter dans un slow mêlant sensualité et tendresse. Tout s’électrifie d’un seul coup, tout s’embrume et tout disparaît autour de vous. Ces sensations…elles sont nouvelles, troublantes, fortes et surtout, tu ne sais pas comment les gérer ni même comment les nommer. Elles sont juste bien trop fortes pour les empêcher de te submerger, jetant avec aisance les vestiges de ta boîte à émotion. La seule certitude qui s’empare de ton esprit c’est que tu désires ardemment Kaoru.*
Riamu
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rpskype Mariage juillet 2111 Ran - Kaoru Empty Re: rpskype Mariage juillet 2111 Ran - Kaoru

Message par Sun-Mi Mer 3 Juil - 14:43

Kaoru :

ça y est. Enfin tu y es. Enfin tu l’embrasses comme tu as tant rêvé de le faire par le passé. Et dieu, que c’est émouvant. Puisque tu en as maintenant l’autorisation, tu ne te gênes pas. Tes barrières mentales à terre, tu te laisses aller à ce baiser, lui confiant tes lèvres et ton cœur par la même occasion à l’instant où tu fermes tes paupières pour juste… savourer. Et puis, quelque chose d’inattendu se produit. Là où tu hésitais à laisser ta langue s’immiscer dans ce baiser, c’est la sienne que tu sens contre tes lèvres, quémandant à rencontrer sa sœur… Lui demeuré passif un moment… Alors, ça veut dire que lui aussi, il en a envie ? Pas une seconde, tu n’hésites avant de laisser ta langue venir à la rencontre de la sienne. Tu frémis, te laissant volontiers guider par Ran. A nouveau, tu le serres un peu plus contre toi, tes doigts se crispant sur la chair et le tissu à portée. Un fin gémissement t’échappe, sans que tu n’y puisses quoi que ce soit. Mais l’embarras que tu ressens suite à cela ne suffit pas à l’emporter sur ce flot d’émotions et de sensations qui débordent de ton cœur. Tu es comme enivré. Pour un peu, tu aurais presque envie de pleurer, tant ça te bouleverse, tout ça… C’est si bon, de redécouvrir le désir, après plus de six ans d’inactivité sur le plan, eh bien, sensuel du terme. Il ne s’en rend sûrement pas compte, mais là, tu as presque l’impression de revenir en arrière, d’être à nouveau cet adolescent insupportable mais tellement sensible… Cet adolescent qui découvre les joies d’un premier baiser. Qui découvre… Ce que tu as tant peiné à admettre, une fois qu’il a disparu de ta vie. Tu l’aimais, le Ran. Et pas qu’un peu. Et aujourd’hui, tu l’aimes encore ? Tu ne sais pas… Tu es encore amoureux de son souvenir, ça oui, et celui qu’il est aujourd’hui, tu le désires terriblement mais… L’amour te fait peur. Il t’a toujours fait peur. Tu en as si peu reçu aussi, par rapport à ce que ton cœur aurait voulu. Alors… Tu ne veux pas te précipiter à dire des choses dont tu n’es pas certain. Ce sentiment, il est trop important pour jouer avec. Beaucoup trop. Alors à la place, tu profites tu baiser. Les secondes passent, les minutes avec. Et, au final, tu finis par rompre le baiser par manque d’air. Haletant, tu cherches à inspirer une bonne dose d’air, tes yeux papillonnant sur son visage. Te voilà muet, Kaoru. Muet, et épuisé. Te perdant un instant dans ses yeux, tu hésites, avant de revenir lui voler un chaste baiser. Un deuxième, oui. Tant pis si vous n’êtes tenus de n’en échanger qu’un à minima selon l’Incontestable. Tant pis si, lui, trouve que c’est trop tôt. Toi, tu estimes que tu as beaucoup à rattraper. Un brin intimidé tout de même, tu décides de laisser tes lèvres embrasser la chair pulsatile et si chaude de son cou à la place de ses lèvres. Et tu murmures, sur le ton de la taquinerie.

- Ah… Si j’avais moins mal à la tête…

Si tu avais moins mal… Tes mains auraient des envies de découverte, elles aussi.



Ran :

ça brûle n’est-ce pas ? Tout ça. Sa peau, sa bouche, sa langue, ses mains sur ton corps pourtant encore vêtu, sa silhouette contre la tienne… Oui tout ça c’est tellement…Tellement trop. Toi qui te love confortablement dans un quotidien qui semble se répéter chaque jour. Toi qui t’enfermes dans ces moments répétitifs tellement rassurant et salvateur pour le jeune homme tourmenté que tu étais, pour le jeune homme victime de ses émotions que tu étais. Une routine bien huilée… Qui vient d’être balayée par un fantôme du passé, un amour passionnel à sens unique qui…peut-être, aurait réellement envie de toi ? ça fait tellement de choses d’un seul coup et ça te fait un peu peur. Alors tu agrippes ses lèvres comme si ton existence entière en dépendait, oubliant ton propre besoin d’oxygène jusqu’à ce que Kaoru vous sépare. Tu poses tes prunelles encore embuées de trouble et d’envie sur son visage haletant, te faisant la réflexion secrète qu’il est encore plus beau que dans tes souvenirs. Tu le détailles timidement avant de recevoir un second baiser, plus doux mais qui te surprend tout autant que le premier. Si votre premier échange buccal tu aurais pu le mettre sur le compte des obligations conjugales, ce geste-là suffit à te prouver que Kaoru ne fait pas les choses par obligations mais…Par envie. Cette idée te réchauffe le cœur une nouvelle fois et l’adolescent en toi ne peut que se réjouir de cette perspective. Alors peut-être que tu lui plais ? Peut-être que ton physique réussit au moins à le charmer un peu ? Ses lippes épousent la chair sensible de ta gorge, te faisant lâcher par mégardes un geignement lascif. Tu piques un fard évidemment mais ton cœur trésaille réellement lorsque ton petit cerveau embrouillé capte enfin le sens des paroles de ton époux. Alors tu recules légèrement ton buste afin de pouvoir le regarder avec ton air bougon, tes joues gonflées et rouges, ton regard fuyant

- Mooh Kaoru ! Tu…c'est…m’enfin !

Tu sais Ran, il existe de nombreux autres mots que ceux-là ? Tu es affreusement embarrassé et en même temps…

- Dis…

Oui regardes bien son ventre tiens.

- J’en déduis que… Tu me trouves un peu…à ton goût ?

Et tu n’oses plus le regarder. Parce que tu as honte de ce manque de confiance en toi qui te pousse à avoir irrémédiablement besoin d’être rassuré. Bon sang tu aimerais tellement apparaître à ses yeux comme un homme pleins d’assurance et qui affronte la vie sans trembler… Mais le fait est que tu n’es qu’un jeune homme cabossé et rongé par des craintes et défauts poisseux. Tu secoues alors le visage, redresses la tête mais évite toujours ses iris vermeils

- Non laisse tomber… C’est ridicule… J’me comporte comme une adolescente complexée…~


Kaoru :

Tu pouffes doucement devant son adorable réaction. Il est décemment à croquer, ton mari, pas vrai ? Avec ses rougeurs, son regard fuyant… et pour autant, il reste là, sagement installé sur tes genoux. Il ne se barre pas, ne te repousse pas… Ça veut bien dire qu’il ne serait pas totalement contre si tu venais à lui faire des avances ces prochains jours, pas vrai ? Un sourire carnassier se mêle à tes pensées, avant de retomber à cette question qui te semble… Vraiment bête après ce que vous venez de partager. Tu cilles, interdit, tandis qu’il essaye de te faire oublier cette question. Tu te renfrognes un peu. S’il a posé sa question, c’est qu’il avait une raison, non ? Alors tu le lâches un instant, ta senestre se posant sur sa joue pour l’inciter à te regarder dans les yeux, lui faisant tourner la tête vers toi une nouvelle fois.

- Eh… C’est pas ridicule, ok ?

Tu fronces un peu les sourcils avant de soupirer.

- Si tu me demandes… C’est que t’as pas seulement besoin de le voir ou le sentir… T’as besoin de l’entendre, aussi. J’me trompe ?

Demandes-tu en dégageant une mèche rebelle pour la replacer derrière son oreille. T’adossant au fond de ton fauteuil, tu inspires profondément, dardant ton regard de feu dans ses perles océaniques.

- Bien sûr que t’es à mon goût, Ran. T’es…

Ton regard descend le long de ce corps, encore positionné sur tes jambes. Tu le détailles, l’inspectes, le mate, non sans un sourire naissant au coin de tes lèvres à mesure que tu descends. Puis tes yeux reviennent chercher les siens. D’un coup, tu l’attires contre toi jusqu’à ce qu’il plaque son buste contre le tien, ta main le maintenant contre toi au niveau de son dos.

- Tu me plais énormément, Ran.

Sussurres-tu, tes lèvres glissant sur sa joue jusqu’à son oreille où tu glisses un secret.

- T’étais déjà beau gosse étant plus jeune, mais alors maintenant…

Tu te tais, t’en allant mordiller son oreille afin de garder contenance… Et de jouer un peu aussi, on ne va pas se le cacher.

- Après si tu as des doutes, je peux toujours te montrer
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rpskype Mariage juillet 2111 Ran - Kaoru Empty Re: rpskype Mariage juillet 2111 Ran - Kaoru

Message par Riamu Mer 3 Juil - 17:06

Ran :

*A nouveau tu as voulu masquer tes véritables sentiments, essayant cette tentative maladroite d’annulation de propos. Aurais-tu oublié à qui tu parles Ran ? Quand vous étiez ado, tu avais la sale manie de lui envoyer en pleins visage les vérités qu’il essayait de masquer ou de rejeter à sa manière. Tu ne comptes plus le nombre de fois où tu l’avais mis en boule avec ce procédé mais le résultat était à chaque fois au rendez-vous. Alors c’est à ton tour de t’y coller poussin, à ton tour d’affronter ce regard rougeoyant qu’il t’interdit de fuir en posant une main sur ton visage. Si tu as aussi besoin de l’entendre ? Oh tu as besoin de tout. De le sentir, de le voir et de l’entendre. De le vivre tout simplement parce que s’il y a bien une chose qui n’a jamais changé chez toi malgré les années c’est ce cruel besoin d’être aimé. Mais ça fait quoi d’être aimé au juste ? Tu ne sais pas… Tes iris se noient un instant dans celles de ton époux, sa voix commence une phrase qui parvient déjà à agiter ton petit cœur meurtri pourtant les réelles sensations se déclenchent lorsque son regard si chaud… caresse ta silhouette avec une langueur qui te fait affreusement rougir. Il te dévore d’un regard gourmand qui te noie d’embarras… Une seule personne te regardait de la sorte mais il ne voyait en toi qu’un morceau de viande destiné à encaisser ses crises et ses plus bas instincts. Kaoru lui, te regarde avec une envie piquante dans le fond de ses magnifiques yeux et ça t’en coupe le souffle. Tu n’oses bouger lorsque son visage se faufile près de ton oreille alors qu’il vient de t’attirer à nouveau contre lui. Tu n’oses piper mot déglutissant timidement mais lorsque ses dents choisissent de venir taquiner cette oreille délicate, tu te mords immédiatement la lèvre inférieure afin d’empêcher un gémissement soudain de s’échapper de tes lippes. Tes mains posées sur ses épaules à présent, agrippent doucement le tissu et tu laisse couler un souffle tremblant entre tes lèvres*

-Je… savoir et sentir que je te plais c’est…

*Respire Ran*

-Merci…

*Doucement, tu te recules un peu afin de pouvoir observer ses traits une nouvelle fois. C’est bête mais tu sais déjà que tu vas rester quelque chose dans une phase de peur… Peur que tout ceci ne soit qu’une illusion cruelle. Alors tes mains viennent saisir son visage et tu esquisses un sourire. Un sourire doux et empreint d’une joie sincère. Oh comme tu es content Ran… Tu captures une nouvelle fois ses lèvres dans un baiser plus tendre bien que tu ne puisses empêcher une langue avide de venir caresser sa lèvre inférieure puis tu te recules à nouveau avant d’arborer une moue un brin moqueuse*

-Au fait, j’ai vieillis mais j’suis toujours aussi chieur tu verras… Mon cher époux ~
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Message par Sun-Mi Mer 3 Juil - 20:16

Kaoru :  
*Tu l’observes avec tant d’insistance depuis que tu l’as retrouvé… Mais comment faire autrement aussi ? Ces expressions qu’il esquisse, si intimidées, si délicates, tu les découvres seulement, toi. Elles sont si belles, si inédites… Tu ne veux pas rater une miette. Y’a pas, Ran est décidément encore plus craquant que tu ne pouvais l’imaginer, au détour de quelques rêves érotiques lorsque tu étais ado… Tu n’oses même pas imaginer à quoi pourrait ressembler son visage au moment du passage à l’acte. Non, ce serait trop osé ! T’infligeant une baffe mentale, Ran la calme en posant ses mains sur tes joues. Tu hausses les sourcils, sincèrement surpris. Mais la plus belle surprise qu’il t’est donné de voir, c’est ce sourire qui illumine son visage, trahissant une joie des plus pures… Ton cœur en rate un battement. Il est adorable... Il s’empare alors de tes lèvres, pour la première fois de lui-même. Et ça te fait un truc, ce baiser. Comme… Une nouvelle autorisation, la sienne sans doute. Plus ça va, moins tu les sens présentes, tes barrières mentales. Et ce n’est pas pour te déplaire. Tu sursautes cependant un peu en sentant sa langue mutine caresser ta lèvre inférieure, te laissant quelques peu sur ta faim. Tu pouffes devant sa mise en garde.*

- Ah vraiment ? Moi qui pensais que tu serais comme le vin, que tu bonifierais avec l’âge !

*Tu te moques, haussant les sourcils d’un air provocateur.*

- On dirait que t’as oublié à qui tu parles…

*Oh oui, car tu n’es franchement pas convaincu que Ran soit le plus insupportable des deux. Oh certes, tu t’es amélioré, en particulier avec Jun… Mais t’es loin d’être un saint, dans tous les sens du terme. Et ça, il finira bien par le savoir, ton cher époux. Ceci dit, tu t’étires de toute ta longueur, levant tes bras bien haut vers le ciel… Avant de les laisser retomber et de venir tapoter la cuisse du rouquin qui siège encore sur tes genoux.*

- Bon, c’est pas que la position soit désagréable, très cher, mais j’ai un rendez-vous urgent avec la douche et avec la petite pilule qui va calmer ma migraine, moi.

*Annonces-tu avant qu’un sourire félin n’ourle tes lèvres. Oh que tu es vilain, Kaoru.*

- … A moins que tu ne veuilles la prendre avec moi, cette douche, bien sûr.

*Il n’acceptera pas, tu le sais déjà. C’est juste pour le jeu, encore et toujours le jeu. Celui qui te plait, et surtout, celui qui aide à masquer les craintes qui planent tout de même dans ton esprit.*
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Message par Riamu Mer 3 Juil - 20:55

Ran :

*Ta petite malice semble l’amuser et tu prends plaisir à redécouvrir son sourire. Sa répartie te fait hausser un sourcil également avant que tu ne réalises qu’il a sans doute raison. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, tout n’était pas rose et doux entre vous à l’époque. Vous étiez deux adolescents tourmentés avec des caractères tout de même bien présents. Lorsque les disputes éclataient elles étaient plutôt dures et duraient quelques jours, aucun des deux n’ayant envie de ranger sa fierté. Et malheureusement une douzaine d’années plus tard, tu pressens que le côté orgueilleux et fier ne vous a pas lâché. Tu as cru voir un bref aperçu tout à l’heure. Mais pour le moment, les choses se passent bien entre vous et même bien mieux que ce que tu avais imaginé quand tes prunelles s’étaient heurtées aux siennes. Lorsque ton époux te fait part de son envie de douche et de remède pour sa tête tu ne…réagis pas tout de suite. En fait il te faut quelques secondes de battements de cils avant de comprendre et ce n’est que lorsqu’une petite taquinerie s’échappe de ses lèvres que tu te lèves enfin de ses cuisses non sans porter à nouveau, une jolie nuance coquelicot sur ton visage*

- Kaoru !

*Une mine bougon pour masquer maladroitement le fait que sa proposition vient de faire naître quelques images perturbantes dans ton esprit. S’il n’était pas aussi séduisant ce serait quand même plus simple… L’une de tes mains s’élève doucement pour venir masser ta nuque et ton embarras s’essouffle lentement*

-Par contre si tu n’y vois pas d’inconvénient, je vais aller courir. Faut que j’évacue tout ça et je prendrai ma douche en rentrant.

*Tu lui adresses un regard interrogateur et au même moment une petite voix inquiète s’élève dans ta conscience et se demande si c’était vraiment une bonne idée de parler de footing à une personne en chaise roulante. Tu chasses rapidement cette voix mesquine, te remémorant ta promesse envers toi-même de ne jamais le traiter comme un handicapé parce qu’au final… ça reste Kaoru. Tu le découvres aisément aux travers de ses taquineries et de cette hypnotique sensualité qu’il maitrise parfaitement. Tu avises les emballages de ton repas, les chiffonnes rapidement en boule avant d’aller les jeter dans la poubelle de la cuisine.*

-Au fait je ne sais pas toi mais… Depuis quelques années j’accorde une grande attention à la propreté. Si tu laisses trainer un vêtement ça ne me dérange pas mais les trucs comme les emballages ou cannettes vides ça m’horripile…

*Il y en avait tellement chez Asao… Combien de fois t’es-tu retrouvé à dormir parmi ses déchets… Ce souvenir néfaste te hérisse l’échine. Oui il faut que tu cours.*

-Et promis je range le reste des cartons quand je rentre !

*Tu t’enfiles ensuite dans votre chambre à coucher et ouvres le carton de tes vêtements que tu n’as pas encore déballé. Tu attrapes un training noir un peu large que tu enfiles rapidement et troques ton t-shirt blanc contre un débardeur gris près du corps. Tu te munis de tes baskets de courses, récupères ton portable laissé à la cuisine, y branche tes écouteurs et programmes tes musiques. Et là… Que faire ? Dois-tu filer tel quel ou…ou l’embrasser comme si vous étiez un couple ? Enfin techniquement vous _êtes_ un couple mais… Enfin c’est… Raaah c’est tellement compliqué ! Bon simplifions les choses veux-tu ? Est-ce que tu as envie de l’embrasser… ? En quelques enjambées, tu traverses la salle de séjour et réussis à atteindre Kaoru juste avant qu’il ne se faufile dans la salle d’eau. Tu restes une seconde figé devant lui comme un enfant qui ne saurait pas comment parler à un adulte… Puis tu te penches vers l’avant, glisses une main sur sa nuque et viens capturer ses lèvres dans un baiser chaste mais tendre.*

-Je ne serai pas long…

*Mais après ce baiser tu es un peu embarrassé et n’oses le regarder. Tu t’enfuis vers la sortie, refermes derrière toi et quand tu déboules sur le trottoir tu enfonces tes écouteurs dans le creux de tes oreilles et laisses la musique hurler ses notes dans ton esprit.*
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Message par Sun-Mi Mer 3 Juil - 22:13

Kaoru :
*Voilà, qu’est-ce que tu disais. Tu te gausses un peu une fois que ses fesses quittent tes jambes, avisant son visage aux couleurs si prononcées. Oh, que tu aimes qu’il prononce ton nom. Même si c’est pour se plaindre, même si c’est pour râler… Même quand vous vous disputiez à l’époque d’ailleurs. Car il n’y a rien de plus vivant, ni de plus passionnel qu’une dispute. Pas que ces dernières te manquent mais… Disons qu’elles apportaient une touche de piquant à ta vie. Et… On va l’admettre, Ran était une des rares personnes devant qui tu t’excusais au final, quand tu avais tort. Même si c’était après quelques jours à ruminer et faire l’enfant. Perdu dans tes pensées nostalgiques, Ran te ramène de plein fouet à la réalité en parlant de son footing.*

- Ah.

*C’est tout ce qui sort de tes lèvres au premier abord. C’est quoi, Kao ? De la déception ? De l’envie ? De la tristesse ?... Un truc poisseux en tout cas, un truc pas agréable. Aussi, tu ne laisses pas plus de quelques secondes de battement avant de déglutir et afficher un large sourire, de ceux que tu offres à Nozomi pour le rassurer, quand tu ne vas pas bien.*

- Pas d’soucis. J’te suivrais bien mais ce serait compromis, ahah !

*Auto-dérision, quand tu me tiens, hein ? Y’a rien de mieux pour cacher sa souffrance, après tout. Au final, t’es pas mécontent qu’il parte pendant ta douche. Tu n’auras pas ce poids sur le cœur d’être trop lent, pas assez réactif pour lui… Etant donné qu’il s’attaque au rangement, tu estimes avoir bien joué le mec décontracté. Son couplet sur la propreté t’atteint à peine, te fait vaguement ourler un sourcil.*

- Euh… Ok. Je suis pas maniaque perso, encore plus avec un enfant dans les pattes mais… C’est noté, j’essayerais de faire attention.

*Oui, tu feras attention que ce mariage se passe bien. C’est pour ça aussi que tu ne le regardes plus, que tu n’oses plus, que tu ravales ce sentiment d’impuissance en toi. Tu veux pas qu’il le voie, pas l’inquiéter. Il l’a dit, il te traitera pas comme une petite chose fragile, et tant mieux !... Mais… Tu l’es, fragile. Plus que tu ne le prétends, hélas. Nouveau petit sourire au sujet des cartons. Tu attrapes alors tes détruits que tu vas trier selon les recyclables ou pas, avant de revenir chercher ton sac au salon. Ran vaquant à ses occupations, ou plutôt à son changement de tenue, tu décides de chercher la salle d’eau en ouvrant les portes au hasard. Tu découvres donc l’emplacement des WC, de la future chambre de Nozomi, actuellement vide, la votre aussi… Et puis à l’instant où tu te dirigeais vers la dernière porte qu’il te semblait avoir remarquée, tu tombes nez-à-nez avec un Ran… sportif. Ça lui va bien, cette tenue. Ah, si seulement tu pouvais aller courir avec lui, ou… Ou au moins le suivre loin derrière lui, à la traîne. Mais tu ne peux pas, tu ne peux plus. Cette pensée te fait mal, renforce l’étau qui enserre ta tête. Mais tu souris encore, gentiment, l’encourageant.*

- Bonne course. Dépenses-toi bien !

*Puis, il te prend par surprise en te volant un baiser… Un si doux baiser qu’il chamboule ton cœur.*

- Mh…

*Tu déglutis en voyant son ombre filer, t’en voulant presque de prier pour, qu’au contraire, il soit assez long pour que tu sois au moins sorti de la douche. Alors tu ne traînes pas, filant dans la grande salle d’eau, bien plus pratique que dans ton précédent appartement. Arrivé devant le miroir, tu soupires, cherchant dans ton sac après ton cachet que tu gobes avec un peu d’eau au niveau du robinet. T’en mets un peu partout malgré toi. Tant pis, tu nettoieras plus tard. Ou Ran te feras un sermon. Nouveau soupir, tu cherches tes affaires pour dormir et peste.*

- Eh merde, quel con…

*Tu as vraisemblablement oublié de prendre un haut, cher Kao. C’est bien ta veine ! Mais c’est ça d’être pressé, tu sais… Alors tu râles en te brossant les dents après avoir posé ta serviette non loin de la douche adaptée à ton handicap et tes vêtements sur le rebord du robinet. Maintenant, l’un des moments que tu détestes le plus : ôter tes fringues après une dure journée. Parce qu’ils collent un peu à la peau, parce que tu dois mettre en œuvre de nombreuses forces que tu n’as plus pour t’en délester. Le plus dur, c’est d’enlever le bas… Balançant tes fringues non loin de la panière de linge sale que tu visais pourtant, tu finis par utiliser tes bras pour te porter jusqu’à la chaise amovible dans la cabine de douche… Le genre de trucs qui te donne chaque jour l’impression d’être un putain d’octogénaire. Dans le mal, tu allumes l’eau, te savonnant comme tu peux. Un shampooing, un lavage sommaire du corps… Et puis tu restes sous l’eau un moment… A te frapper les jambes de frustration. Pas fort, tu n’as plus d’énergie de toute façon. Mais tu frappes quand même, parce que ça soulage. Parce qu’il a raison, Ran. Faut évacuer toutes ces émotions. Ce mariage, ces retrouvailles, ce que ça va vouloir dire, ces peurs qui pullulent en toi, tes heures sup’ dans les pattes… T’es lessivé, Kao. A bouts de nerfs. Et tu t’en veux, tu t’en veux tellement de te présenter de façon aussi pitoyable à Ran. Il aurait mérité un mari qui tient sur ses deux pattes, pas un putain d’éclopé ! Les larmes se mêlent à la douche. Tu aimes ça, parce qu’elles ne se voient pas. Parce que… Tu veux prouver que t’es plus fort que ça. Toujours est-il qu’au bout d’un trop long moment à prendre la flotte, tu finis par te raisonner et la couper. Tu te sèches tant bien que mal, essores bien tes cheveux. T’enfiles un boxer près du corps que tu avais préalablement mis dans ton pantalon de pyjama noir en satin. Sobre, fin. Idéal en été quand il fait chaud. Une fois rapatrié sur ton fauteuil, tu essores un peu plus tes cheveux, leur donne un coup de brosse et les décoiffe mollement devant le miroir. Tu vois tes yeux un peu rougis, mais c’est pas grave. T’es fatigué de toute façon, et t’as pris l’eau. Les voilà les excuses parfaites ! Éreinté, tu décides de mettre tes affaires dans un coin pour qu’elles ne dérangeant pas Ran. Tu n’as pas la foi de tout ranger pour l’instant… Et tu te traînes dans la chambre, gardant juste ton portable. Il n’est pas encore là. Un peu soulagé, tu prends la place la plus pratique pour bouger avec ton fauteuil dans le lit. Ran comprendra. Te glissant sous la couverture, le buste à l’air, tu sors ton téléphone… Et tu avertis ton supérieur que tu es marié. Vous avez tous droit à une semaine de congé, vous les japonais, quand vous vous retrouvez mariés… Avec l’expérience sociale de ces derniers temps, toutefois, t’es pas sûr d’y avoir droit. Et Ran, est-il en congés ? Ou a-t-il aussi du pain sur la planche avec tout ça ? Tu sais pas. Tu saurais sûrement demain matin au réveil de ton côté, vu comme ton supérieur est un couche-tôt contrairement à toi.*
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Message par Riamu Mer 3 Juil - 22:46

Ran : *tu abaisses les paupières sur tes billes de ciel et construits autour de toi cette bulle invisible, ce cocon rassurant et protecteur dans lequel tu aimes te perdre. Courir pour ressentir, courir pour évacuer, courir pour survivre. Tu inspires profondément, retient ton souffle un instant… Puis tu le libères et entames ta course. Les quidams qui habitent les trottoirs deviennent des ombres sans visage autour de ta silhouette qui ondule et évolue rapidement et sans entrave. Le monde s’écoule autour de toi, insensible à cette course à contre courant que tu effectues. Ton cœur tambourine dans ta poitrine, ton souffle se réchauffe doucement, tes pieds heurtent le sol et tes muscles ploient pour mieux se détendre et répéter inlassablement cette cadence. Les yeux rivés sur un horizon masqué par les hauts buildings tokyoïtes tu repenses à ces dernières journées écoulées. Tu revois ton repas de midi d’il y a deux jours en compagnie de Fumi et Kiho qui venaient te faire une surprise. Tu revois ton frère que tu croisais par hasard pendant ta tournée et qui t’avait photographié contre ton avis avant de s’enfuir comme un voleur avec son large sourire vissé sur ses traits. Ces événements là te paraissent si doux… Puis tu revois ces cauchemars qui t’avaient tenu éloigné de Morphée la nuit passé. Tu revois son visage dans les moindre détails comme si ton esprit était incapable de l’effacer malgré le temps écoulé. Tu entends à nouveau le timbre éraillé de sa voix. Tu sens son odeur de cigarette, de gin, de pizza et de parfum bon marché tellement gavé d’alcool qu’il s’en servait parfois comme boisson. Les détails sinistres de cette période te sont jeté en pleins visage avec une telle précision que tu manques de trébucher. Mais tu t’accroches pas vrai Ran ? Tu fermes les yeux une seconde et tu repasses la rencontre surprise avec Kaoru. Son expression quand il t’a reconnu. Son visage. Votre baiser. Tu rouvres les yeux et tes lèvres s’étirent en un doux sourire. Des souvenirs passés ressurgissent à leur tour. Votre première rencontre. Ta première vexation à son encontre parce qu’il avait eu une critique un peu sèche sur ton côté transparent par rapport à Kazu. Votre première sortie en groupe où il s’était installé à côté de toi et t’avais offert un vrai sourire. Votre premier câlin « entre pote ». Votre première réelle dispute. La première fois où il avait réussi à te faire rougir d’un simple regard… Puis tout à coup le visage d’Asao te revient violemment et cette fois tu chutes. Tu trébuches et t’étales sur le sol de ruelle dans laquelle tu venais de bifurquer. Ta tête a heurté le coin d’un container et tu sens une vive douleur te fendre le crâne, rapidement suivie par quelque chose de mouillé et légèrement chaud. Doucement, tu te remets sur tes fesses et portes une main sur ton front côté droit*

-Putain fait chier…

*Une jolie trainée de sang vient d’entacher ta main et la douleur du coup semble pulser en rythme avec le sang qui s’écoule. Asao… Asao… Une colère explose soudainement en toi et lorsque tu te remets sur tes jambes, tu envoies ton poing s’écraser contre le métal glacé et infaillible du même container. Un bruit sourd résonne. Une douleur te mange la main pendant quelques instants. Mais qu’importe… Ce n’est rien comparé à cette haine que tu ressens. Il te poursuit pas vrai ? Il te hante comme un mauvais esprit qui refuserait de parasiter quelqu’un d’autre. Malsain, empoisonné jusque dans ton esprit, il choisit de réapparaître précisément le jour où tu retrouves ce garçon que tu as tant aimé… Il n’est pas là Ran… Et pourtant il s’acharne à continuer de vouloir te détruire… Tu te redresses, ton visage s’arquant lentement vers l’arrière afin de permettre à tes iris de se poser sur un ciel noir dont les étoiles restent invisibles. Tu observes l’abîme nocturne pendant un moment, cherchant à calmer un peu tes nerfs. Ton portable choisit ce moment pour te glisser une musique plus douce cherchant à t’apaiser. Ça marche ? Oui… Il le faut. Tu te risques alors à toucher une nouvelle fois ta blessure mais rien que le fait de l’effleurer suffit à te faire siffler de douleur. Bon… Va falloir rentrer Ran… Et tâche de trouver une excuse valable… Tu pivotes et reviens sur tes pas dans une course un peu moins soutenue qu’avant, chaque pas augmentant le flux sanguin de ta plaie et de ce fait, accentuant la douleur. De temps à autre, tu utilises ton poignet pour essuyer le sang qui menace de couler dans ton œil droit. Enfin tu arrives devant votre immeuble mais devant la porte de votre appartement, la main figée sur la poignée, tu hésites. Qu’est-ce que tu vas lui dire ? Lui sortir un mensonge crédible pour te sortir de cette situation ? ça arrive à tout le monde de trébucher après tout… Surtout lorsque l’on fait un footing dans une ville aussi densément peuplée que Tokyo. Ça serait parfaitement crédible et Kaoru y croirait sans doute…*

-Non…

*Non ? Tu refuses de lui mentir Ran ? Pourquoi ? ce serait plus simple non ? Bien plus simple… Mais maintenant que tu l’as retrouvé, maintenant que l’Incontestable a su vous unir, tu ne veux pas prendre le risque de le perdre à nouveau pas vrai ? Kaoru a toujours détesté les mensonges… Tu te souviens même qu’une fois, il t’avait gratifié d’une petite gifle pour avoir osé lui raconter un gros bobard. Vous avez beau être unis sur le papier, vos cœurs ne le sont pas… Et démarrer cette relation sur un mensonge serait le meilleur moyen de creuser un fossé entre vous. Alors tu répondras à ses questions s’il en pose… Ton ressenti restera probablement secret lui mais les faits au moins, seront énoncés. Alors tu t’armes de courage avant d’enfin oser pénétrer dans votre habitation. Tu ôtes tes chaussures dans l’entrée et titubes un peu vers le séjour. Mince… c’est que tu n’as rien pour te soigner toi… Fumi et ta mère étaient tes principales infirmières alors jamais tu n’as de pansements, désinfectant ou autres médicaments avec toi. Bon… Reste plus qu’une solution qui ne t’enchante pas des masses. Tu balaies l’endroit du regard, essuyant une nouvelle fois ton sourcil gorgé de sang avant de comprendre que Kaoru se trouve dans votre chambre. Un peu maladroit à cause du contre coup de ta chute, tu avances et viens t’appuyer contre l’embrasure de la porte de votre chambre. La douleur lancinante te fait fermer ton œil droit et tu poses ton attention sur un Kaoru déjà installé dans votre lit.*

-Heum…dis… t’aurais pas de quoi soigner par hasard… ?
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Message par Sun-Mi Mer 3 Juil - 23:29

Kaoru :

*La porte d’entrée cliquette. Elle s’ouvre, se referme. Doux claquement. Ton cœur s’accélère, tu déglutis, mais tu demeures concentré sur ton téléphone, sur les news que tu trouves au sujet de l’expérience sociale de ces derniers jours. Tu ne la comprends tellement pas que c’est devenu une obsession. C’est le truc idéal pour ne pas te focaliser sur les pas de Ran dans le couloir. T’as pas envie de devenir ce mec dépendant de son mari, dans tous les sens du terme, tellement accro à lui, au moindre de ses faits et gestes… T’as ta vie, bordel. Elle est cabossée, mais déjà bien remplie. T’as pas le temps pour… Tes pensées se stoppent net en entendant quelque chose taper mollement près de la porte de la chambre ouverte. Ran y est appuyé et… Il a l’air mal en point. Tu blêmis, t’exclames instinctivement.*

- Putain, Ran ! Mais qu’est-ce- … Qu’est-ce qu’il s’est passé ?!

*Le souffle coupé une seconde, tu vois ce sang, qui perle de sa tête, sur sa face, ses mains. Le cœur affolé, ton sang ne fait qu’un tour avant que tu te redresses vigoureusement, abandonnant ton téléphone sur le lit, avant de tapoter vigoureusement à côté de toi pour l’inciter à venir s’installer sur le lit.*

- Reste pas debout comme ça, viens t’poser ! Je- Nan, j’ai… J’ai rien, mais j’vais chercher ! J’vais te trouver un truc, mais toi, poses-toi !

*Tes conseils sonnent plus comme des ordres sous la panique. Mais y’a de quoi aussi, il a pas l’air bien du tout ton mari ! Et surtout, vu ta condition physique, s’il tombe par terre, tu ne pourras pas le rattraper avant qu’il ne s’écroule à nouveau et se fasse très mal. Dégageant la couverture d’un geste vif, tu balances presque ces jambes qui bougent à peine d’elles-mêmes de ton côté du lit. T’y vas avec force et vigueur, t’arrachant un grognement pour montrer que tu te dépasses, là. En moins de cinq secondes, t’as retrouvé ton fauteuil. Et tu t’approches d’un Ran mal assuré, lui chopant le bras pour l’attirer vers toi si jamais tu le sens flancher. Tu le suis jusqu’à voir qu’il est installé sur le lit. Ses plaintes éventuelles pour toi ou le lit, tu les ignores, partant déjà en direction de la cuisine.*

- Allonge-toi ! J’arrive ! Et tu bouges plus !

*Tu grognes, le fusillant d’un regard lui faisant bien comprendre que s’il tente de te désobéir, ça va barder pour son matricule. Là-bas, tu vas dans le frigo, y chope une bouteille d’eau. Tu ouvres le congélateur, en sors le bac à glaçons. C’est gelé sur tes jambes, t’arrache un grognement. De nouveaux jurons. Tes roues couinent, attestent que tu vas vite. Au diable les douleurs musculaires de la fatigue, tu les sens même plus. Arrivé dans la salle de bain, tu ouvres tous les placards. Les employés du TPAI gâtent toujours au mieux les nouveaux mariés. Ou du moins, souvent. Alors il devrait bien y avoir une trousse de premiers secours quelque part, non ? Ah ! Voilà. Attrapant le précieux, tu chopes au passage ta boite d’antidouleurs. Tu te saisis d’une serviette sèche aussi, t’en servant pour y glisser les glaçons. Et une poche glacée de secours, une. Ni une, ni deux, tu t’en retournes à la chambre, auprès de ton malade. Tu déposes le tout sur la table de chevet, lui confie le cachet que tu lui fais avaler avec l’eau. Et puis tu imbibes une compresse sèche d’eau, commençant à tapoter son visage pour ôter les traces de sang séché et savoir où est la blessure. Tes mouvements sont peu assurés, trahissant ton inquiétude. Cependant, tu demeures concentré.*

- Serre les dents, ça risque de faire un peu mal… Ça va, tu ? T’as pas d’vertiges ? D’hallu ou quoi ?

*Les plaies à la tête, c’est toujours impressionnant. Tu continues ton œuvre, jusqu’à trouver l’origine de la plaie, entre ses cheveux. T’y vas doucement, précautionneusement, te concentrant pour que tes mains ne tremblent pas trop. Heureusement, la plaie ne saigne presque plus. Tu appliques alors une compresse sèche dessus et tu maintiens, priant pour que la plaie se colmate d’elle-même, que tu n’aies pas à appeler les pompiers. Le regard noir, tu penses alors aux circonstances qui ont donné cette blessure, et tu l’interroges, l’air froid.*  

- … Il s’est passé quoi ? On t’a attaqué, c’est ça ? J’veux la description du type le plus vite possible. J’vais l’retrouver et j’vais l’défoncer.

*Menaces-tu avec un sérieux qui pourrait presque faire oublier qu’au jour d’aujourd’hui, t’es qu’un putain d’handicapé qui se tord pour soigner son pauvre époux blessé.*
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Message par Riamu Mer 3 Juil - 23:49

Ran : *Quand tu t’es timidement montré devant Kaoru, la réaction à laquelle tu t’attendais était un regard légèrement écarquillé de part l’inattendu de la situation, suivi d’un « Qu’est-ce qui t’est arrivé ? » empathique et ponctué d’un « J’ai ce qu’il faut, bouge pas ». Une réaction plutôt posée, calme mais un peu perturbée à la rigueur. Oui voilà c’était à ce genre de réaction que tu t’attendais… Mais pas du tout à ce qui se passe là maintenant sous tes yeux. Kaoru s’agite violemment devant tes yeux, faisant fi de ses jambes qui bougent à peine, les jetant presque littéralement sur le côté alors que son corps se meut comme s’il venait d’être piqué par une guêpe sous les draps. Il s’agite, s’énerve presque et toi… Tu te retrouves un peu con à assister à une telle panique. Jamais tu n’aurais pensé que cette bête blessure suffirait à le mettre dans cet état ! Sonné à la fois par la blessure et par l’agitation de ton époux, tu obtempères docilement et maladroitement à sa requête… Enfin à son ordre qu’il t’aboie presque dessus. Lentement, tu t’allonges sur le dos et une fois dans cette position tu remarques la douleur s’intensifie pendant un court instant avant de finalement reprendre une intensité gérable. Bon sang si tu avais su que ça lui filerait un tel coup de stress… Tu l’entends s’agiter, faire de son mieux pour récupérer de quoi s’occuper de toi… ça te touche hein ? En dehors de ta famille, personne n’a jamais pris soin de toi. Ça fait drôle… Le voilà qui revient à tes côtés, les traits tirés par l’inquiétude qui se traduit par un air quelque peu bougon. Tu prends le cachet qu’il te tend et l’avale à l’aide d’une gorgée d’eau avant d’enfin prendre la parole*

-Kaoru… Je voulais pas t’inquiéter comme ça. Je vais bien tu sais.

*A peine finis-tu ta phrase qu’un grognement de douleur t’échappe. Fichue blessure. Ton époux prend le temps d’essuyer les vestiges de ton élixir de vie qui avait décidé de repeindre ton visage. Sa mise en garde contre la douleur est justifiée car un autre grognement t’échappe. C’est dingue comme la tête ça peut vite faire mal…*

-Tout va bien je te dis… c’est qu’une petite plaie qui me laissera une belle bosse demain.

*Un bosse additionnée d’une belle tâche violacée sans doute… Maintenant que tu y penses, comment va ta main ? Toujours allongé sur le dos, tu lèves la concernée devant toi et au moment où tu remarques la légère nuance bleutée sur tes phalanges, Kaoru pose la fameuse question tant redoutée. Alors Ran, qu’est-ce que tu vas lui dire ? La vérité bien entendu mais…comment ? Un soupir glisse de ta bouche, ta main légèrement abimée retombe sur le matelas et la seconde vient doucement se poser sur celle de Kaoru qui maintient la compresse sur ton front. C’est fou comme le contact de sa peau a le don de t’apaiser. Tu te mords un instant la lèvre, redoutant un peu la suite des événements.*

-Je courais comme d’habitude puis j’ai commencé à me perdre un peu dans mes pensées. Je pensais à toi, ça allait bien et puis… Un souvenir empoisonné m’est revenu un peu brutalement alors j’ai trébuché. La gravité m’a taclé et ma tête a terminé sa course contre un container.

*Tu t’en sors bien Ran. Tu racontes effectivement la vérité sans entrer pour autant dans des détails douloureux et honteux. Tu espères à présent que ton époux ne creusera pas plus loin. Tu presses un peu sa main avant d’en caresser doucement la paume du bout des doigts, esquissant un léger sourire.*

-Je vais bien ok ? Je ne voulais vraiment pas t’inquiéter… Surtout avec ton mal de crâne.

*Ouais…tu te sens con pour le coup…*
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Message par Sun-Mi Jeu 4 Juil - 0:12

Kaoru :
*Le sang pulse contre tes tempe, tes narines vibrant de colère en imaginant le type qui lui a fait ça. T’as bien vu la couleur de sa main, il a dû riposter aussi, pas vrai ? C’t’un battant, Ran. Il se laisse pas abattre, c’est bien… Mais c’est pas pour autant que ça te rassure. T’écoutes ses tentatives de te rassurer, mais ça marche pas vraiment. Au mieux ça te déride, te fait comprendre qu’outre la douleur, il n’a pas l’air d’avoir de séquelles neurologiques… Tant mieux. Crispé, tu te détends un peu toutefois lorsque la main de Ran vient effleurer la tienne… Cette même main tâchée de sang. Ta gorge se noue, tu serres le dents. Son contact te calme un peu, mais l’inquiétude demeure. Tu le scrutes jusqu’à ce qu’il t’explique la situation. Hochant mollement la tête, tu t’es figé sur la partie empoisonnée. Tu fronces les sourcils, ton cœur se serrant. Y’a personne à qui défoncer la trogne pour te soulager et venger ton mari alors …? Son sourire te fait fondre, ses caresses sur ta main encore plus, mais ses paroles, elles, te font grogner.*

- Nan mais t’es bête ou quoi ? On s’en fout de _mon_ mal de crâne ! J’suis sûr que t’as plus mal que moi maintenant ! Idiot…

*A croire que vous avez fait un concours de celui qui se prendrait le plus la tête, sans mauvais jeu de mots. Par contre, la palme de la connerie, c’est toi qui la gagne, comprenant après coup que tu as été un peu trop dur. Tu grimaces, redescend en pression et baisse la tête en un soupir las… Te mordant la lèvre, tu finis par lâcher.*  

- Pardon… Juste… Tu m’as fait peur.

*Tu redresses un regard peiné vers son visage légèrement tiré par la douleur, plantant tes orbes vermeils dans l’azur des siens.*

- Tu m’as vraiment fait peur.

*Un souffle s’extirpe de ton nez, que tu ourles un pauvre sourire. Doucement, tu délaisses la compresse sur son crâne avant d’aller chercher ta poche à glaçons improvisée. Avant de la poser, tu préviens.*

- ‘ttention, ça va être froid…

*Et tu poses donc, te pinçant les lèvres. Tu le laisses faire s’il veut s’en charger, tes pensées s’égarant toujours sur ce fameux souvenir empoisonné dont il parlait un peu plus tôt. Et tu peux pas t’empêcher de croire, vu comment il a formulé ses phrases que…*

- C’est ma faute …?

*Oh. Mince, les pensées s’échappent maintenant. Tant pis, trop tard pour reculer. Une lueur de tristesse au fond des yeux, la culpabilité pour étau, tu répètes.*

- Ce… Souvenir empoisonné, là. Qui t’a fait chuté… C’est à cause de moi ?

*La question mérite d’être posée après tout. Tu sais que ta mise a distance l’a affecté. Tu sais aussi qu’il pensait à toi avant de chuter alors… Pas besoin d’être très malin pour faire les connexions logiques qui s’imposent… Même si elles ne te réjouissent pas.*
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Message par Riamu Jeu 4 Juil - 0:45

Ran :

*Tu as mal…putain mais tu as mal en fait. Curieusement si les saignements s’arrêtent enfin, il semblerait que la douleur décide d’envoyer ses dernières forces de riposte contre les soins de ton époux et même qu’elle aie gagné un renfort avec ta main. Putain de rebellion. Alors tu grimaces, tu essais de contenir le moindre signe de souffrance physique afin d’épargner Kaoru au maximum même si… Même si tu as déjà fait des dégâts. La preuve en est ; il vient de te gueuler dessus une nouvelle fois. Et toi tu esquisses un sourire… Parce que tu le reconnais bien là, ton Kaoru. Il fait partie de ces personnes qui, lorsqu’elles sont submergées par l’inquiétude ou la peur, expriment leur désarroi par la colère et l’autorité. Dans un premier lieu c’est la colère qui explose et qui brûle, se permettant même d’enfoncer encore un peu plus le clou. Puis quand la tension redescend, que le coup de panique s’essouffle, c’est là qu’arrivent les douceurs et gentillesses. Oh avec Kaoru on ne parlera pas de mièvreries sucrée mais de… et bien de ça. De ce petit pardon qu’il te formule du bout des lèvres avec une mine penaude. De ce regard triste qu’il dévoile en te voyant en proie à une souffrance certaine. Là encore, tu ne peux faire que laisser un sourire relever la commissure de tes lèvres. Il est différent…Et toujours le même à la fois. Oh comme tu as hâte de le découvrir au quotidien, d’apprendre ses nouvelles réactions, de découvrir ses nouvelles habitudes, ses nouvelles manies… Mais pour l’heure, tu laisses un geignement contrarié t’échapper quand la poche de glace est appliquée sur ta plaie. Tu grognes quelques instants, un peu comme un enfant et puis…ça bascule. Kaoru s’imagine être la cause de ta chute grâce à tes explications sans détails. Horrifié, tu te redresses d’un seul coup ce qui apparaît très vite comme une mauvaise idée puisqu’une lancée de douleur te fend le crâne, te faisant crisper ta main sur la poche de glace tandis que tu lâches un*

-Putain de…

*Les jurons chez toi, ne sortent que sous la colère en général… Ou la souffrance intense. Là pour le coup, c’est sans doute un mélange des deux. Une fois la douleur calmée, tu t’assois sur le rebord du lit, tes pieds retrouvant le contact du sol. Tu es face à ton époux et ta main libre vient se poser sur son genou*

-Non ce n’est pas toi le souvenir empoisonné Kaoru.

*Tu lui adresses ton regard le plus doux et esquisses un sourire afin de souligner ton honnêteté. Ta dextre quitte ensuite sa jambe pour venir se poser sur son visage, ton pouce caressant sa joue*

-Te retrouver aujourd’hui est un merveilleux cadeau… Tu n’es pas mon bourreau.

*Désireux de mettre en évidence ta sincérité et également inquiet qu’il puisse, tu décides de joindre le geste à la parole et tu viens à te pencher maladroitement dans sa direction. Tu te concentres pour ne pas faire de nouvelle bourde et viens capturer ses lèvres dans un tendre baiser. Mmh… tu t’es découvert une nouvelle activité dont tu ne te lasseras pas huh ? Tout en douceur, vos lèvres se séparent et tu effleures la pointe de son nez de la tienne*

-Ne dis plus de bêtise pareille d’accord ? J’risquerai de me fâcher…

*Ah tiens, il semblerait que le cachet fasse enfin effet puisque tu sens la partie endommagée de ta tête s’apaiser. Parfait. Un soupir de soulagement fend tes ourlets de chair avant que tu n’enlèves la poche de glace en te tenant plus droit.*

-Bon mon footing a été un peu raccourci mais une douche est quand même nécessaire.

*Après la dose de sang, tu vas peut-être éviter d’imposer à un Kaoru sujet aux émotions fortes ce soir, l’odeur _délicate_ de ta transpiration de coureur.*

-Je vais t’épargner cette torture là quand même…

*Oh l’humour du type esquinté, maladroit et un peu fatigué…*
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Message par Sun-Mi Jeu 4 Juil - 15:54

Kaoru :
*A peine as-tu verbalisé ton inquiétude que Ran se redresse vigoureusement, te faisant écarquiller les yeux d’effroi. Il est devenu fou ?! Ça va pas de se relever aussi vivement avec une plaie à la tête ?! Horrifié, tu ne peux que grimacer d’un air compatissant en le voyant visiblement encaisser la douleur occasionnée. Anxieux, tu attends donc que ça lui passe, jusqu’à ce qu’il ne s’asseye sur le bord du lit, sa paume arrivant sur ton genou. Tes rubis se plantent dans les fenêtres de son âme et tu déglutis fébrilement. Alors ce n’est pas toi le responsable ? Vraiment ? Ton visage trahit que tu as un peu de mal à y croire. Aussi, sa main se relève pour se poser sur ta joue d’un air réconfortant. Un léger frisson court dans ta nuque. Ton cœur frémit. C’est si doux… Cette manière qu’il a de te réconforter. Ça te fait un truc à l’intérieur. Et tu te sens bête d’être celui qui finit réconforté. C’est lui le blessé dans l’histoire, pas toi ! Toi… T’es égoïste en fait. T’as toujours été égoïste… De nouveaux mots. Des tendres, rassurants à ton égard… Et un autre qui te fige. _« Bourreau » ?_  Quel terme fort... Et terrible. Tes yeux s’écarquillent à nouveau, sous le choc.*

- Tu-

*Mais tu n’arrives pas à parler plus au final, Ran se penchant vers toi avec plus ou moins de difficultés pour venir voler tes lèvres. Il tente de noyer le poisson ? Oh, oui. Tu en es certain. Comme à l’époque, quand il changeait radicalement de sujet pour fuir un qui le dérangeait. Ça avait le don de te mettre hors de toi… Mais aujourd’hui, tu ne te vois pas faire une scène pour ça. Ce mot… Il est trop lourd de sous-entendus pour que tu te le permettes. S’il n’est pas prêt ce soir, tu ne le forceras pas. Alors tu obtempères, répondant tendrement à son baiser. Cet homme est si doux… Comment, pourquoi quelqu’un voudrait-il lui faire du mal ? Tes yeux perdus dans les siens lors de la caresse de vos museaux, tu ne comprends pas. Tu pouffes doucement, ta dextre s’imposant dans sa nuque pour la masser tendrement.*

- Ouh, j’ai peur…

*Un semblant de sourire revient sur tes lèvres tandis que lui, se redresse. Tu ris doucement, quand il parle de la torture olfactive qu’il pourrait t’éviter.*

- Monsieur est trop bon !

*Te calmant un peu, tu le laisses donc se remettre sur ses cannes mais au moment où il s’apprêtait à partir, tu attrapes sa main au passage, glissant doucement ta paume au creux de la sienne.*

- Eh… Fais attention quand même, ok ? J’te surveille.

*Tu esquisses une petite moue avant de le laisser filer, ton regard ne le quittant pas jusqu’à ce qu’il ait quitter la chambre. Un soupir de soulagement s’écoule de tes lèvres, jusqu’à ce que tu avises ton bordel et grimace. Arf. Il va falloir ranger tout ça… Mais pas ce soir. Ran comprendra que t’es exténué. Il doit l’être aussi d’ailleurs. Alors, tendant toujours l’oreille quelque fois que tu entendrais un bruit suspect, tu te glisses à nouveau sous les draps… Avec bien des difficultés cette fois. Tu serres les dents, tu grognes. T’as l’impression d’avoir deux colonnes de béton à la place des jambes là, et des plumes fébriles en guise de bras. C’est frustrant… Mais à force d’efforts, tu arrives à te glisser sous la couette, étant pris d’un frisson en raison de ton buste dénudé. Les yeux fixés sur le mur d’en face, tu luttes contre le sommeil. Hors de question de le laisser t’emporter tant que Ran n’est pas allongé à tes côtés. A la place… Tu rumines, au sujet de ce fameux bourreau. Un jour, tu sauras. T’attendras que Ran t’en parles, ou bien tu passeras Kazu ou sa femme au grill jusqu’à ce qu’ils éclairent ta lanterne, si jamais ils sont au courant. Tu veux savoir, autant que tu le redoutes. L’idée même que Ran ait pu souffrir à cause de quelqu’un pendant que tu faisais ta vie ailleurs te dégoûte au plus haut point… Mais ça t’effraie aussi. Parce que t’as peur de ce que tu pourrais découvrir. Ta langue claquant contre ton palais, tu continues de réfléchir à un plan d’action avant de te détendre un peu, en te rappelant qu’il considère votre mariage comme un « cadeau » présentement. Il est gentil… Même si tu as peur qu’il change d’avis. Désireux de te changer les idées, t’attrapes ton portable et… Tu finis par chercher dans ton répertoire le contact de Ran. Tu l’as pas supprimé pendant toutes ces années. Parfois t’as hésité, c’est vrai. Mais t’as pas pu t’y résoudre. Ni même à effacer vos échanges d’antan. Combien de fois les as-tu relus, quand tu étais au comble du désespoir, cloué sur ce lit d’hôpital ? Trop, sûrement… Une question te taraude. Et lui, est-ce qu’il t’a effacé ? Curieux, tu finis par te décider à envoyer un SMS au numéro que tu connais.*

« Tu n’as pas changé de numéro depuis 12 ans ? »

*Simplement. Reste à espéré qu’il n’ait pas changé, sinon tu as envoyé un message chelou à un inconnu. Pas grave s’il met du temps à le remarquer. Vous avez tout votre temps, maintenant.*
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Message par Riamu Jeu 4 Juil - 16:24

Ran :

*Tu sens que l’ambiance se déride enfin, s’allège. Tu n’as jamais été très à ton aise dans les situations où les sentiments se font lourds et marquants. Avec tes proches, tu revêts volontiers un masque aux allures paternelles rassurantes et tu tentes de faire de ton mieux pour les aider au moins un peu… Mais quand l’attention se pose sur toi, quand les souffles se retiennent et que les cœurs battent trop fort sous l’emprise de l’inquiétude, tu te sens mal. Mécanisme bien trop présents du passé, de celui qui a toujours été moins que l’autre. De celui qui ne voyait que le dos de son frère. De celui qui n’essayait jamais de se faire remarquer, d’exister réellement pour qui il est. Tu es un homme adulte qui gère sa vie aujourd’hui Ran mais ce n’est pour autant que le fait d’être le centre d’attention te plaise. Et là… Kaoru avait touuuuuuute son attention inquiète posée sur toi. A nouveau tu te sermonnes, te faisant la réflexion encore une fois que tu aurais préféré lui offrir l’image d’un mec bourré d’assurance et incassable. Sa main se croche sur la tienne, attirant ton regard sur ses prunelles. Ses paroles sont douces et redessinent tes lèvres en un sourire amusé. Tu acquiesces avant de t’approcher de ton carton de vêtement. Tu t’accroupis doucement, très doucement… On va éviter une nouvelle chute hein ? Sinon Kaoru risque de faire une syncope. Tu attrapes un débardeur blanc avec un panda délavé comme motif et ton bas, un training d’été très léger et de couleur noire. Tiens tu ressembles à ton panda comme ça. Tu te munis d’un boxer propre, attrapes une serviette de bain et te redresses à nouveau lentement avant de te diriger vers la salle de bain. Bon voyons… Tu décides de faire un petit bilan pendant que l’eau coule dans la douche. Tu as retrouvé ton premier amour d’adolescent auquel tu n’as jamais déclaré ta flamme après 12 ans de silence. Tu t’es légèrement embrouillé avec lui, puis tu n’as pas arrêté de rougir comme une pucelle avant d’enfin goûter à ses lèvres sur lesquelles tu avais tant fantasmé à l’époque. Il s’est montré doux, tu as passé ton temps à rougir de nouveau. Vous avez mangé. T’es sorti courir. Tu t’es ouvert le crâne à cause d’un autre fantôme du passé et te voilà dans ta salle de bain en train de te déshabiller avec autant d’aisance qu’une mamie atteinte de polyarthrite. Conclusion ? T’es nul Ran. Un soupir agacé envers toi-même s’échappe de tes lèvres. Franchement… pour des retrouvailles c’était minable… Si tu avais pu faire les choses autrement t’aurais fait quoi ? Déjà tu lui aurais sans doute amené un cadeau. Pourquoi pas une de ces consoles portables old school sur lesquelles vous passiez du temps ? Oui voilà, c’est une bonne idée. Si t’avais été moins perturbé tu lui aurais cuisiné un truc aussi ! J’veux dire, les sushis tu sais les faire. Le baiser… Heureusement qu’il a pris les devants parce que jamais tu n’aurais été capable de le faire, ça tu le concèdes. Et surtout, tu ne te serais pas vautré à cause de ton ex et t’aurais renvoyé une image plus rassurante et admirable… Un autre soupir. Tu entres dans la douche. Tout paraît tellement plus facile après… L’eau chaude glisse entre tes mèches rousses puis vient doucement lécher ton corps. Tes muscles se détendent progressivement et quand tu remarques qu’évidemment tu n’as pas pensé à prendre de gel douche, tu décides d’en piquer un peu à Kaoru. Tu profites du savon pour nettoyer encore un peu plus ta plaie. Tu traines ainsi une bonne dizaine de minutes sous l’eau avant que demoiselle fatigue vienne mordiller tes muscles et ton esprit. Tu coupes l’eau, sors précautionneusement (évitons toujours les chutes hein) et t’empresses de te sécher jusqu’à ce que ton portable se mette à tinter dans la poche de ton training de sport. Tu fronces les sourcils avant de farfouiller dans ton vêtement. Qui t’écrit à cette heure là ? Kazu ? Lorsque tes iris épousent les contours des lettres du prénom de ton époux, une réelle surprise étire tes traits, te faisant cesser tout mouvement, ta serviette étant posée sur ta caboche. Quand tu lis le contenu du message, un léger sourire apparaît et tu t’empresses d’y répondre :*

« Tu sais bien que j’ai ramé pour me rappeler de mon numéro par cœur. Ça serait con d’en changer… J’aurais pu perdre certains contacts… Et toi c’est quoi ton excuse ? »

*Hop envoyé. Perdre certains contacts hein… La vérité c’est que si tu as gardé son numéro toutes ces années sans savoir s’il était toujours valable c’est tout simplement parce qu’il était la seule chose qui te reliait encore à lui. Tu ne pouvais pas te résoudre à l’effacer. Tu termines de sécher ton anatomie avant de t’habiller de ta tenue nocturne. En temps normal tu aimes dormir en simple boxer et parfois même complètement pendant les chaudes nuits d’été mais là… Curieusement tu te dis que pour votre première nuit en tant qu’époux, vaut mieux la jouer chaste. Puis honnêtement tu serais incapable de te pointer nu comme un ver devant ses beaux yeux rouges… Ton portable dans ta main, tes vêtements de sport dans l’autre, tu retournes dans votre chambre. Tu poses tes affaires sur le carton, contournes le lit pour te poser de ton côté. Tu poses ton portable sur ta table de chevet avant de t’enfiler doucement sous les draps.*
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Message par Sun-Mi Jeu 4 Juil - 17:32

Kaoru :

*Le message envoyé, tu t’en retournes à ton activité première, à savoir tendre l’oreille pour savoir si Ran va bien. Il semble sorti de la douche pour l’heure, c’est déjà ça. Bientôt, tu vas pouvoir essayer de dormir. Reposant ton téléphone sur la table de chevet, tu t’autorises à somnoler un peu… Juste un peu, jusqu’à ce que ton portable ne vibre. Tu tournes la tête vers lui, le récupères à l’instant où ton époux revient dans la chambre. Un sourire en coin étire tes lèvres lorsque tu constates qu’il a répondu, que c’est bel et bien son numéro. Ça fait tout drôle de revoir son nom inscrit dans tes messages récents… Douce sensation de nostalgie. Si le téléphone sur lequel tu lis ses messages a bien évoluer au fil du temps, lui, l’émotion demeure la même que quand t’avais 16 ans. Ah, Kao… Quel incorrigible nostalgique tu fais. Tu patientes toutefois jusqu’à ce que Ran soit installé dans le lit pour lui répondre.*

« J’ai jamais ressenti le besoin d’en changer. J’voulais pas perdre certains contacts non plus… C’est cool que t’aies pas changé non plus. »

*Voilà, envoyé. Mais bon, il se rendra pas compte que tu parles de lui, hein. Ah, parfois tu manques vraiment de franchise et d’honnêteté. Enfin, ça dépend pour quoi.* «

« J’en profite donc pour te prévenir que c’est mort, tu vas pas courir demain matin dans ton état. J’te laisserais repartir que lorsque je sentirais que tu es vraiment rétabli. »

*Et tu souris, une fois le SMS envoyé. En mettant de côté ton inquiétude persistante suite à sa plaie à la tête, on peut dire que tu fais un caprice, oui. Mais bon, il devrait comprendre, non ? Remontant la couette sur tes épaules et abandonnant ton portable près de ton oreiller, tu tournes un peu la tête dans sa direction.*

- Oyasumi, Ran.

*Murmures-tu avant d’essayer de t’endormir… Essayer parce que… L’air de rien, tu n’es plus habitué à dormir avec quelqu’un. Ça fait quoi ? Six ans, presque sept que tu n’as partagé le lit de personne… Hormis quand un adorable petit ver de terre nommé Nozomi s’incruste dans le lit avec toi après un mauvais rêve ou par simple envie, s’entend. Personne d’adulte en tous cas. Encore moins quelqu’un qui te plait… Tu n’oses pas vraiment regarder dans la direction de Ran maintenant, de peur de… Ce que tu pourrais ressentir, éprouver… Et à quel point tu pourrais en être frustré. Autant que tu l’es par ces jambes qui, tu le sais, t’empêcheront de trouver une parfaite position pour dormir en raison de leur manque de tonus pour se mouvoir. Un soupir t’échappe et… Petit à petit, tu t’endors ; Non sans une crainte que tout ceci ne soit qu’une vaste blague, ou bien que ça se passe mal entre vous ces prochains jours.*
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Message par Riamu Jeu 4 Juil - 18:01

Ran :

*A peine t’es-tu glissé sous la couette fine que ton portable t’appelle une nouvelle fois. Tu coules un regard discret en direction de ton époux avant de lui tourner le dos, t’accoudant sur le rebord du lit afin de lire le contenu de son message. Sa réponse est plutôt pragmatique. C’est ce qu’il est un peu, Kaoru. Les aspects sentimentaux ne sont pas toujours sa tasse de thé mais même s’il ne fiat qu’énoncer des faits au moins tu te dis qu’il n’a jamais ressenti le besoin de te supprimer. Il aurait pu pourtant après tout, nouvelle vie nouveau cercle d’amis alors à quoi bon garder des contacts qu’on ne reverra pas ? Mais il ne t’a pas effacé… ça combiné au fait qu’il t’a reconnu ce soir suffit à diffuser une chaleur apaisante dans ton buste. Tu reçois un second message et celui-ci ne te plaît pas du tout… Tu grognes et jettes un regard un brin agacé par-dessus ton épaule. Sérieusement il t’interdit de courir ? Bien sûr que ton côté raisonnable te susurre que Kaoru a parfaitement raison mais tu es aussi du genre capricieux Ran et tu as horreur qu’on te prive des rares… Non en fait de la seule et unique chose qui te permet de ne péter un câble. Tu te redresses en position assise et t’apprêtes à argumenter avec le principal concerné… Puis tu l’observes un peu plus et tu réalises à quel point ses traits sont tirés par la fatigue… Mh… Tu tires un peu la tronche mais… Finalement tu te dis qu’avec l’incident que tu viens de lui faire vivre, tu lui dois bien ça. Alors tu te contentes de pianoter un rapide*

« T’abuses… mais ok. »

Avant de reposer ton portable sur la table de chevet. Oui tu boudes, oui ça te soûle de te dire que demain tu ne pourras même pas aller évacuer ton embarras de l’événement de ce soir mais… La culpabilité l’emporte sur ton égoïsme alors tu te dis que ce n’est pas si grave de rater un jour de course et qu’après demain tu n’auras qu’à courir et t’arrêter dans ta salle de fitness pour aller passer tes nerfs sur le sac de frappe. Mh ça te paraît un bon compromis… Mais qu’il n’abuse pas trop souvent le Kaoru. Lorsque sa voix te parvient, tu t’allonges sur le dos et tournes la tête dans sa direction*

-Oyasumi Kaoru.

*Tiens…ça fait drôle pas vrai ? Il est là, allongé à côté de toi partageant le même lit. T’y aurais cru un jour si on te l’avait dit Ran ? Non. Certainement pas. Petit à petit tes paupières se font plus lourdes, tu te frottes les yeux devenus brûlants à cause de la fatigue puis enfin tu t’enfonces dans les bras de Morphée, priant secrètement pour que la paire d’iris d’argent soit remplacée par un duo de billes vermeils.*
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Message par Sun-Mi Jeu 4 Juil - 22:02

Le lendemain ▬

Kaoru :

*Tes yeux s’ouvrent et papillonnent avec difficulté. Tu pousses un faible râle en te tournant légèrement d’un côté et de l’autre. Damn, tu avais oublié à quel point c’était compliqué de s’habituer à un changement de matelas. Ça se ressent encore plus pour toi qui a les jambes quasiment inertes, comme des poids morts. Ton dos tire. Tu tiques, tends le bras vers ton téléphone. Comme d’habitude, tu te réveilles avant ton alarme, aussi la désactives-tu par réflexe. C’est à se demander pourquoi tu en mets encore, d’ailleurs. Certainement une peur psychologique d’être en retard. Tu dormais tellement comme une pierre étant plus jeune… En fait, c’est vraisemblablement depuis que Nozomi est entré dans ta vie que tu te réveilles par automatisme comme ça. Lui prend tellement un malin plaisir à te voler tes heures de sommeil bien méritées avec son énergie d’enfant que tu as fini par prendre le réflexe malgré toi. Et aujourd’hui, ça te permet de constater que ton lève-tôt de patron t’a accordé ta semaine avec ton mari, en précisant toutefois que s’ils sont débordés au centre, tu seras prié de rappliquer dans l’heure. Tu tiques. S’ils vont faire des efforts les premiers jours, tu doutes que ça dure. L’administration, tout ça. Avec les emmerdes dues à l’expérience sociale des mois derniers, t’es bien placé pour savoir qu’il y a du pain sur la planche. Alors tu soupires doucement, le remerciant quand même. Le respect aux supérieurs, c’est ça qui te fera monter les échelons plus vite, tu le sais. En tous cas, c’est une bonne nouvelle si jamais tu as besoin d’une bonne sieste réparatrice aujourd’hui. Lâchant un bâillement à cette pensée, tu tournes le museau sur le côté, pour constater que Ran semble encore profondément endormi. Tu cilles. Alors c’est bien vrai, c’est lui ton mari. Un truc crépite au fond de ton buste à cette pensée. C’est comme si… Tu commençais seulement à vraiment le réaliser. Comme si ce qu’il s’est passé hier, vos retrouvailles, tout ça… Ca n’était rien par rapport à ce que tu ressens maintenant. Une anxiété muette, due à ta position de faiblesse. Tu es le malade dans ce mariage, l’éclopé de service… Qui a retrouvé son amour d’antan. C’est si troublant… On dirait que tu n’en prends conscience que maintenant que tu sais que vous avez dormi dans le même lit, et ainsi validé tous les actes que vous étiez tenus de faire depuis vos retrouvailles. Et puis, tu es curieux. Serrant les dents, tu bouges ta jambe gauche de sorte à faire basculer ton bassin sur le côté, pour te permettre de le regarder sans te tordre le cou. Un instant, tu hésites, avant de t’approcher un peu plus de sa silhouette ensommeillée. Tu te redresses un peu sur ton bras et… Tu le regardes dormir. Tes perles de sang caressent son visage assoupi tandis qu’un sourire attendri illumine le tien. Tu restes un moment comme ça, à le regarder tout juste… Avant d’être pris d’une pulsion et de laisser ton index lui tapoter la joue. Le toucher de sa peau te frustre, te donne envie de plus, mais tu ne te l’autorises pas. Ce que tu t’autorises, par contre, c’est de te pencher vers son oreille, pour y glisser tout bas un doux*

- Ohayo, Ran.

*Tant pis s’il ne se réveille pas, il est tellement adorable comme ça.*
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Message par Riamu Jeu 4 Juil - 22:20

Ran :

*Le jour s’est levé depuis quelques instants déjà mais cette fois, le bel astre chaud ne sera pas accompagné de ta présence tout juste éveillée. Nul réveil matinal ce matin, nulle obligation professionnelle ou sportive. La première t’es épargnée grâce à ton mariage. Soucieux de leur image, le TPAI prend la peine d’offrir à leurs messagers les quelques jours de congé réglementaires. Il faut dire que ton boulot à toi, n’est pas bien compliqué… D’une simplicité enfantine en vérité au point que même Kiho pourrait le faire pour peu que tu lui donnes une carte de la ville. La seconde cause de tes réveils a été annulée par un visage séduisant mais à la détermination ferme. Puis tu as bien voulu abdiquer pour cette fois. Mais reconnais-le Ran, ainsi encore endormi, tu apprécies de profiter encore un peu de ton sommeil pas vrai ? Doucement, ta conscience réintègre ton corps. Tes muscles se réchauffent, les bruits étouffés du centre ville caressent avec légèreté votre fenêtre à triple vitrage. Tu t’éveilles, sortant péniblement du néant d’un sommeil réparateur. Tu as tellement bien endormi… Enveloppé dans le cocon sombre et rassurant du sommeil du juste. Cette fois, ton monstre t’a laissé tranquille. Aurait-il eu peur d’être chassé par Kaoru ? Une légère pression tiède se fait sur ton visage, te faisant remuer la pointe de ton nez. Puis une voix s’élève. Douce, agréable et achevant de te tirer de ton marasme soporifique. Lentement, tes perles d’azur se dévoilent et tu bats plusieurs fois des cils avant de t’habituer à la luminosité légère de la pièce. Tu réalises que tu es encore allongé sur le dos, comme si tu n’avais pas eu besoin de te battre avec ton lit cette fois. Un repos apaisé. Un repos bénéfique. Ta tête glisse sur le côté et ton regard rencontrent les perles de cendres rougeoyantes de ton époux. Au réveil tu ressembles tellement à un enfant Ran… Les yeux embrumés de sommeil, quelques mèches en bataille et cette moue du petit garçon qui peine à ouvrir les yeux.*

-Ohayôôôô…

*Tu lèves ta main droite dans le but de venir te frotter le visage mais une vive douleur plante ses crocs dans tes phalanges, te faisant grimacer de douleur avant de porter ta main devant tes yeux. Mince… c’est un peu bleu… en même temps, main faite d’os et de muscles vs un container en acier… Devine qui gagne ? Comme un enfant, tu grognes et te tortilles afin de te mettre sur le côté et faire face à ton époux puis tu râles et ondule jusqu’à venir te coller contre lui, passant tes bras autour de sa silhouette pour l’attirer contre toi comme s’il s’agissait d’une peluche et finalement tu enfouis ton visage contre sa gorge. Ah Ran… toujours aussi soupe au lait le matin… Les prochaines minutes vont déterminer ton humeur pour les prochaines heures. Tu gardes ton otage contre toi et grognes contre sa gorge*

-J’ai mal…ça soûle…

*En même temps, c’est un peu mérité poussin…Mais passons. Tu n’as pas l’air de réaliser toute la portée de ta position, ni même l’aspect très intime et tendre… Il faut dire que tes inhibitions ne se sont pas encore réveillées alors tu en profites au passage pour humer discrètement l’odeur de Kaoru. Tu inspires et l’enregistre, esquissant un discret sourire contre sa peau.*
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Message par Sun-Mi Jeu 4 Juil - 22:51

Kaoru :

*Il s’éveille difficilement, ton sourire se renforçant un peu plus en détaillant ses gestes, ses traits qui se froissent et se défroissent pour sortir de sa torpeur. Tes sourcils se froncent un instant à sa grimace. Tu te demandes vaguement quel est le souci avant que tes yeux n’attirent ton attention vers cette plaie que vous avez vaguement soignée la veille. Evidemment. Qu’est-ce que ce serait d’autre ? Tes lèvres se pincent sur le côté d’un air compatissant. Heureusement que tu lui as dit de se reposer aujourd’hui, quand même. Et dire qu’il prévoyait d’aller courir. Ah. Tu retiens un soupir, te contentant de lever les yeux au ciel pendant que Ran se tortille… Jusqu’à se blottir contre toi. Oh ? Non, jusqu’à te faire prisonnier de ses bras à vrai dire. Hein ?! Tu hausses les sourcils sous la surprise, son corps tout chaud se lovant contre toi tandis que son visage se trouve une place contre ta gorge. Les muscles de ton dos saillent en guise de réponse et… Tu piques vraisemblablement un sacré fard !*

- Eum, Ran… ?

*Bredouilles-tu maladroitement, ton cœur ayant décidé de se taper un sprint. T’es gêné, fichtrement gêné au premier abord même. Tu t’attendais pas à ça. Tu savais pas à quoi t’attendre en fait, ce que tu aurais pu espérer ou pas, au réveil. Les lèvres pincées en une mine paniquée, tu te sens con, à ne pas savoir quoi faire. Le voilà même qui grogne contre ta gorge, te faisant déglutir, avant d’expliquer qu’il a mal. Aw… Il est adorable, pas vrai ? Ton cœur fond, littéralement. Une petite voix dans ta tête couine de satisfaction de le savoir là, contre toi. Cependant… Il ne se rend vraiment pas compte du caractère intimiste de ce câlin, là. A-t-il conscience que tu es à demi-nu dans ses bras, quand même ?! Non. C’est pas comme si ça lui avait fait quoi que ce soit de te voir ainsi hier non plus d’ailleurs, à la réflexion… Le problème, c’est qu’il ne t’aide pas, là ! Te voilà en pleine eréction matinale avec un homme ultra craquant dans tes bras ! Plus qu’à prier pour qu’il ne s’en rende pas compte ou ne te pousse pas dans tes retranchements…*

*Tu finis par t’éclaircir la gorge. Inspire, expire. Tout va bien se passer, Kaoru. Tu souffles doucement, ton bras s’en venant entourer les épaules de Ran pour l’attirer tout contre toi. Il a si chaud… On dirait une bouillotte humaine. Il est si chou… Tes lèvres se frayent un chemin entre ses mèches rousses, déposant un tendre baiser sur son front avant que tu ne poses précautionneusement ta tête contre la sienne. Au moindre signe de douleur, tu te retireras.*

- Là, là, c’est tout. Ça va aller…

*Finis-tu par murmurer d’une voix douce, mais pas tout à fait assurée. Il t’a pris de court, et ça a le don de foutre le bordel dans ta tête, pas vrai ? Un petit sourire s’étire toutefois sur tes lèvres.*

- Tu vas prendre un cachet, désinfecter la plaie et te reposer aujourd’hui de toute manière. Et moi… Je vais bien m’occuper de toi.

*Un murmure, pour ne pas parler trop fort encore. Il est au réveil après tout, mieux vaut ne pas le brusquer s’il a mal. Aussi, même si tu parlais bel et bien de t’occuper de le soigner, ta tête, elle, ne cesse de se moquer de toi car c’est d’une autre manière que ton corps aimerait s’occuper du sien, pas vrai. Tu grimaces légèrement, reculant doucement mais sûrement ton bassin de son corps, de peur qu’il remarque… Que toi, tu es bien réveillé.*
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Message par Riamu Jeu 4 Juil - 23:08

Ran :

*Sa peau est tellement chaude…Et douce… Et accessible…Tu ouvres un œil. Ah ouais c’est qu’il est torse nu en fait. Il faut dire que pour ta défense quand tu es fatigué ou là, que tu te réveilles, tu es aussi alerte qu’une taupe jeté sous le brillant soleil. Avoir pris conscience de sa peau dénudé semble quelque peu augmenter la température de ton corps. Tu inspires profondément et te presses encore un peu plus contre lui. Ton cœur augmente tranquillement sa cadence afin de réveiller tes organes, tes muscles et ta petite tête. Tes sens s’activent. Sa voix caresse ta conscience en quelques douces paroles, promesses de soins à venir. Mmh ce que tu es bien…Affreusement bien… Puis c’est réel tout ça n’est-ce pas ? Oui c’est réel…Vraiment réel…Oh punaise c’est réel ?! Tes neurones décident enfin de s’activer et te jettent en pleine figure tous les événements de la veille, prenant un malin plaisir à s’attarder quelques instants sur le moment le plus langoureux de votre baiser de la veille ce qui, _évidemment_ réveille encore un peu plus tes sens et avec eux, agite discrètement une partie très privée de ton anatomie. Tes pensées s’activent, s’agitent et bien malgré toi, tu te retrouves avec une imagination érotique très fertile. Oh bon sang pitié pas ça… Tu réalises bien vite que si tu ne bouges pas, Kaoru va _sentir_ que ton esprit divague dans d’intimes contrées aussi tu piques un fard monumental et te détaches de son corps sans être trop brutal mais assez rapide pour qu’il ne voit pas ton regard fuyant. Tu te redresses alors en position assise et dans ce mouvement un peu trop sec pour ton corps, tu ramasses une bonne petite lancée sur ta blessure cranienne. Instinctivement tu plaques une main sur la partie meurtrie de ta tête et ronchonne dans ta barbe. Bon… Il va falloir que tu te faufiles jusqu’à la salle de bain afin de faire redescendre la _pression_ mais en même temps, tu ne vas pas partir comme un voleur de votre lit, Kaoru risquerait de se méprendre sur tes intentions. Alors tu reportes ton regard océan sur son visage et… Même au réveil il est toujours aussi beau… Doucement tu viens poser une main sur son visage et après un court moment d’hésitation, tu rapproches ton faciès du sien mais cesses ta course à quelques millimètres de ses lippes. Tu ne veux pas le forcer n’est-ce pas ? Le petit baiser de bonjour, normalement ça se fait dans un couple… Enfin entre amoureux alors… Peut-être qu’il ne voudra pas ?*
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Message par Riamu Ven 5 Juil - 14:10

Kaoru :

Il se détâche bien vite, non ? A-t-il compris ? Senti ?? Tu ne sais pas, t’oses pas demander, te redressant tout juste à ton tour en t’éclaircissant la gorge. Depuis quand t’es du genre mal à l’aise dans cette situation, toi, d’abord ? Et puis c’est Ran, Kaoru ! Ran. Ton Ran. S’il ne l’a jamais été par le passé, maintenant, qu’il le veuille ou non, il l’est. Il serait temps de l’intégrer et d’arrêter de te mettre des barrières quand même ! Oui, mais peut-être est-ce justement parce que c’est Ran que tu as peur de faire une erreur. Alors tu lui jettes un regard en coin, tandis qu’il ronchonne. Puis vos regards se croisent, aussi embarrassés d’un côté que de l’autre. Une main se pose sur ta joue, et il s’approche. Ton cœur palpite un peu plus à l’idée de ce qu’il va arriver. Et puis… Ran s’arrête, à quelques milimètres de tes lèvres. Tu ne comprends pas, une légère frustration se mettant à vibrer dans tes veines… Frustration qui ne fait qu’exacerber la pression qui règne dans ton pantalon. Est-ce qu’il… Essaye de te faire languir ? De te provoquer ? Si c’est le cas, bien joué. Mais tu n’es pas d’humeur à jouer, là. Tu lâches donc un râle, ta main se plaquant résolument sur sa nuque pour l’attirer contre tes lèvres. Tu l’embrasses, d’abord tendrement, mais très vite… Tu as envie de plus. De beaucoup plus. Alors tu grondes un peu, contre toi-même, mais contre ses lèvres aussi, que tu n’arrives pas à délaisser, quand bien même tu essayes de ne pas aller trop loin. Mais c’est plus fort que toi. Tu repenses à votre baiser de la veille, au plus langoureux d’entre eux et… Faut que t’arrêtes, sinon tu vas lui sauter dessus, c’est clair. Alors tes dents se plantent amoureusement dans la chair tendre de sa lèvre inférieure avant que tu ne te recules un peu. Les muscles tremblant légèrement, sous la torture que tu t’imposes, tu lâches, tout contre ses lèvres.

- J’t’ai déjà dit que t’étais vraiment craquant …?

Et tu demandes ça tout naturellement, une assurance certaine émanant de ta personne. Mais le plus important, c’est que tu le fixes résolument, tes iris rubis n’étant pas décidés à laisser les siens t’échapper. Oh non.
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Message par Riamu Ven 5 Juil - 14:32

Ran :

*Tu as décidé de laisser la possibilité à Kaoru de faire le dernier pas qui scellerait votre baiser mais... Il ne réagit pas tout de suite. Il reste un instant immobile et ce court laps de temps, cette courte attente suffit à elle seule à faire monter une petite angoisse au creux de ton estomac, mettant pour un temps en veille, tes désirs premiers. Est-ce que tu te serai trompé ? Est-ce qu'il n'en a pas envie du tout en réalité ? Au moment même où tu allais te détourner et faire marche arrière, un grognement lui échappe et il plaque sa dextre sur ta nuque afin de faire disparaître la petite séparation qui persistait entre vos lippes. Tu ne peux nier que sa réaction te soulage aussi lâches-tu un petit geignement de soulagement au contact de ses lèvres toutes contre les tiennes. Ton angoisse se meurt presque immédiatement et laisse à nouveau la place à tes désirs de jeune homme qui n'a plus été touché depuis bien longtemps... Et bien malgré toi tu laisses transparaître tes envies à travers votre échange, tes lippes ondulant de manière bien trop sensuelles contre les siennes pour que ce soit un simple baiser de bonjour. Ta main libre agrippe alors un peu le tissu qui recouvre votre couverture afin de t'apporter un point d'ancrage et te permettre de ne pas craquer. On respire Ran... ça va aller... Ou pas. Tu luttes déjà contre toi-même mais ton époux ne t'aide en rien puisqu'il vient mordiller ta lèvre à la fin de votre baiser et t'achève en capturant ton regard dans ses perles de lave incandescente. Oh. Bon. Sang. L'intonation de sa voix suffit à hérisser ta peau de milles aiguilles et tu déglutis, rougissant légèrement*

-Mh...n-non...

*Hypnotisé tu en viens même à laisser une partie de tes pensées s'échapper de tes lèvres.*

-Et tu n'as pas idée à quel point tu ne m'aides pas là...

*Ah non clairement il ne t'aide pas. Qu'importe la douleur des bleus présents sur ta main droite, qu'importe les légères lancées que subit ta tête meurtrie, oui au diable tout ça car là, maintenant, tout de suite, seul Kaoru parvient à capturer ton attention. ça fait bizarre pas vrai ? De réaliser que ton époux dégage un magnétisme encore plus grand que celui qu'il avait étant ado et qu'il t'est encore plus difficile d'y résister. Allons Ran, pourquoi ne pas y succomber ? Parce que tu ne veux pas que ça se passe comme ça entre vous. Bien sûr que tu le désires et ce n'est pas ton membre gonflé qui va te contredire mais...Pas comme ça hein ? Vous venez de vous retrouver, qui plus est il est devenu ton époux alors si vous devez consommer votre mariage tu... Tu veux que ce soit fait de manière un peu... Oui dis-le... Romantique. Oh petit Ran si sensible et qui n'assume pas vraiment. Pour votre première fois, tu veux que ce soit après avoir pris le temps de vous ré apprivoiser, que ce soit porteur d'un sens plus profond que d'une simple pulsion physique. Alors tu inspires, te gifles mentalement et recules précautionneusement ton visage. Lentement, tu décides de te lever sans mot dire au départ puis une fois que tu te trouves sur le pas de la porte de votre chambre, tu t'arrêtes net et prends la parole sans oser le regarder pour autant.*

-Si je reste à tes côtés dans ce lit encore un instant de plus... Je risque de céder à mes pulsions. Tu es beaucoup trop séduisant pour que je puisse rester de marbre.

*Vas-y Ran, pour une fois aie le courage d'assumer tes sentiments fleur bleu. Timidement tu te retournes et ignores royalement les rougeurs qui lèchent ton visage pour affronter Kaoru*

-Pour notre première fois j'aimerais que... Que ce soit par pure alchimie. Je veux qu'il y aie une véritable connexion, qu'on aie pu s'apprendre un peu l'un l'autre avant de s'offrir la dernière chose qu'il manquera.

*Et là tu abaisses le visage, penaud*

-C'est peut-être idiot mais... Avec toi je veux... Je veux faire les choses bien...
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Message par Sun-Mi Ven 5 Juil - 17:40

Kaoru :
*Il répond au baiser, c’est bon signe, non ? Bon signe oui, mais… ça va pas trop vite tout ça ? Ton corps te hurle que non, ta tête en revanche, est un peu sceptique. D’un côté tu as envie de rattraper tout ce temps perdu, mais de l’autre, tu as peur de brûler les étapes et foutre en l’air ton mariage. C’est le serpent qui se mord la queue ! Et dans tout cela, Ran ne te facilite pas la tâche, à gémir délicieusement contre tes lèvres. Bordel, tu dois faire preuve d’un sacré self control pour ne pas juste le choper et le plaquer vigoureusement sur le matelas. Aussi, pour tenter de garder le contrôle, tu quittes ses lèvres, non sans quelques difficultés. Puis tu le provoques, prenant discrètement la température. A en juger les couleurs sur ses joues et les mots qui s’échappent de ses lèvres, presque par mégarde, tu dirais chaud… Un sourire félin réhausse tes commissures. Et tu t’approches, désireux de l’embrasser à nouveau mais… Il esquive. Peut-être pas consciemment mais le fait est que tu te rates de peu, puisqu’il se redresse. Tu te pinces les lèvres, déglutissant discrètement. Tes yeux fuient de honte, se plantant sur le mur d’en face, là où se trouve sa place vacante désormais. T’es perdu, tu comprends plus vraiment. Mais t’es pas bien. Ça a écorné ton ego de mâle, pas vrai ? Tu pestes intérieurement. Contre toi, contre le monde, peut-être même contre lui, qui sait ? Le fait est que, contrairement à ce que tu montres, de l’assurance, t’en as plus beaucoup sous le capot. Beaucoup moins qu’avant, alors… Alors tu sais pas comment réagir face à ça. Peut-être que rester de marbre est la meilleure solution.*

*Sa voix s’élève. Tiens, tu croyais qu’il partirait sans rien dire. Du coin de l’œil, tu le jauges, constates qu’il ne te regarde même pas. Tu prends surtout conscience de la putain de distance qu’il vient de remettre entre vous, là. Distance que maintenant, tu n’es plus en capacité de rompre d’un battement de cils contrairement à avant. S’il s’en va, même si tu le veux, tu ne pourrais pas le rattraper. Pourtant, tu écoutes ce qu’il a à dire. Et tu fronces les sourcils car, au premier abord, tu ne vois pas le problème de céder à ses pulsions s’il te trouve si séduisant que ça. A moins que ton handicap ne le bloque, le rebute, sans qu’il n’assume ? Cette idée t’afflige un peu plus avant que ses perles d’azur ne te regardent, et qu’il conclue ses explications. Oh. Mais quel con tu fais, quel mufle surtout. Tes muscles se détendent et un air fautif se peint sur tes traits alors que tu acquiesces mollement.*

- D’accord… Je comprends bien.

*Il attend autre chose que du sexe pour le sexe. Il s’imagine que c’est comme ça que tu aurais vu ce rapport s’il avait existé alors … ? Mh, ça te désole, sachant le respect que tu as pour Ran. Sachant comment tu le voyais. Mais alors quoi ? Tu devrais lui dire que tu l’aimais, que ça t’en rendait malade de pas pouvoir le toucher ? Pff. C’est franchement pas dit qu’il y croirait. S’il te voit juste comme un mec susceptible de lui sauter dessus comme ça comme il sauterait sur quelqu’un d’autre, ça va clairement pas le faire entre vous… Mais t’es pas prêt pour autant à lui révéler tes plus lourds secrets. Finalement, ce mariage s’annonce plus compliqué que tu ne l’aurais imaginé.*

*Quand tu reprends tes esprits, Ran a déjà quitté la pièce depuis un moment, tu soupires, te traînant tant bien que mal hors du lit pour récupérer l’usage de tes roulettes. Attrapant ton téléphone et la boite d’anti-douleurs, tu prends la direction du couloir, t’arrêtant un instant devant la porte de la salle de bain. Tu hésites, mais tu te lances.*

- Ran ! Tu veux que j’te fasse passer un café ?

*Tu connais pas ses goûts d’adulte après tout. Il n’est peut-être pas comme toi, à réussir le plus souvent à te contenter d’un café le matin. Quelque soit sa réponse en tous cas, tu t’exécuteras (ou pas). Roulant jusqu’à la cuisine, tu arrêtes ton fauteuil devant le plan de travail puis, serrant les dents, tu soulèves légèrement tes pieds pour rabattre les repose pieds sur les côtés de ton fauteuil. Posant les pieds au sol, tu t’encourages mentalement après avoir bloqué les roues. T’agrippant au plan de travail, tu arrives à pousser assez sur tes jambes pour te mettre debout, non sans avoir grogné et changer de couleur à cause de l’effort. Tu fais donc passer le(s) café(s), remerciant les gens du TPAI de vous avoir offert une machine à café avec dosettes. Vu la marque, ce sera excellent ! Et puis tu tiens debout, maintenant l’effort en tendant tes muscles et continuant de t’accrocher avec tes bras. L’odeur du café te donne du courage puis, une fois le nectar passé, tu prends le tien, laissant potentiellement celui de Ran sur le plan de travail, où tu disposes également la boite de médicaments. Il a encore mal après tout, ça ne lui fera pas de tort…*

*Puis, armé de ton café et de ton mobile, tu décides d’aller le prendre dehors, sur votre terrasse. A cette heure, le soleil donne mais l’air est frais, bien que pollué en raison de la ville. Ça demeure agréable, même si tu aurais préféré un appartement dans les étages. Hélas, avec ton handicap, ce n’est pas conseillé en cas d’évacuation… Tu soupires, posant la tasse fumante sur la petite table à côté de toi. Tu écoutes les bruits plutôt discrets de la ville vu l’heure et… Tu décides finalement d’envoyer un texto à Ran.*

« Je suis désolé. »

*C’est pas grand-chose mais… Tu le penses. Tu ne veux tellement pas le décevoir, quand bien même tu imagines qu’il doit l’être un peu quand même, vu ta situation. Avisant tes jambes, tu les tends devant toi. Tes doigts serrent les accoudoirs, tes mâchoires se crispent. Tu fais travailler tes pieds comme tu peux, entendant de nombreux craquements dans tes articulations. C’est dur, ça fait mal. Alors tu changes encore de couleur en continuant tes étirements comme tu peux. C’est si fastidieux… Si complexe. Tu aurais Jun à tes côtés, il t’encouragerait, aurait lancé ton chronomètre pour savoir combien de temps tu tiendras à faire travailler tes membres comme ça. Mais Jun n’est plus là, il bosse. A la place tu as un mari… Qui va vraisemblablement beaucoup faire travailler ta patience. Mais… Même si ça te frustre, c’est pas si grave. Tu veux… Simplement que ça marche.*
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Message par Riamu Ven 5 Juil - 18:08

Ran :

*Tes mots ne lui ont pas vraiment plu hein Ran ? Tu le vois, tu le ressens et… ça te peine un peu. Parce que tu espérais que faire preuve de sentimentalisme serait pour lui le signe d’un mariage basé sur une véritable vie de couple. C’est du moins ta manière de voir les choses. Mais ce n’est peut-être pas la sienne ? Tu tournes les talons et t’en vas du côté de la salle de bain. Oui peut-être qu’au final Kaoru voit ça comme une relation amicale à laquelle l’on additionne des contacts charnels. Un soupire tombe de ta bouche tandis que tes mains viennent se poser de part et d’autre de la vasque, tes prunelles rencontrant ton propre reflet dans le miroir. C’est bizarre comme situation… Tu ne sais pas comment te comporter ni quoi dire au final. La seule certitude c’est que vous vous plaisez… Au moins ça diras-tu. Mais ce n’est pas suffisant hein ? Pas pour toi. Ce que Kaoru te donnait n’a jamais été suffisant pour toi… Est-ce que les choses vont changer maintenant que vous êtes unis par la volonté de l’Incontestable ? Ou n’en auras-tu jamais assez ? Tu fais couler de l’eau fraîche et passes tes mains dessous avant de venir t’asperger le visage. Au même moment, la voix de ton époux s’élève afin de te proposer un café. Entre deux passage d’eau sur le visage, tu réponds simplement*

-Oui volontiers. Je le prends noir.

*Comme Asao. Merde pourquoi tu penses à ça ? Tu secoues le visage, te gifles mentalement et te punis en repassant plusieurs fois de l’eau sur ton faciès jusqu’à ce que finalement tu te penches en avant et fasses couler l’eau du robinet directement sur ta tête, dans ta tignasse de feu et sur ton minois. Tu restes un instant là. Silencieux. Tu sais quoi Ran ? Arrête simplement de réfléchir. Sois toi-même, ce type qui fait les choses comme elles lui viennent quand bien même cela peut parfois être égoïste, maladroit ou manquer de tact. Tu as dit vouloir découvrir Kaoru, apprendre à le connaître mais comment pourrais-tu le faire si toi-même tu ne restes pas authentique ? Tu coupes l’eau, attrapes ta serviette et la poses sur ta tête tout en sortant de la salle d’eau. L’odeur du café chaud te fait frétiller les narines et tu vas chercher ta tasse tout en te frottant la tête avec ta serviette. Tu rejoins Kaoru sur la petite terrasse donnant sur une ruelle peu fréquentée.*

-Merci pour le café.

*Un instant de flottement. Tu bois une gorgée puis finalement tu grognes un peu en fronçant les sourcils, continuant de te sécher les cheveux.*

-Tu sais quoi Kao ? Je crois qu’il faut qu’on arrête de se prendre la tête.

*Tu bois une nouvelle gorgée puis tu te postes en face de lui, tes prunelles s’ancrant sur ses traits tandis que tu gardes ta serviette sur la tête*

-Hier ça coulait tout seul et regarde nous ce matin. A l’époque on réfléchissait pas vraiment à nos comportements. On faisait c’est tout et pourtant on s’aimait quand même…

*Oups. Tu rougis soudainement en réalisant que tu as dit le mot « aimer » mais tu fais mine de rien, te raccrochant à l’idée que Kaoru verra ce mot là comme désignant un amour amical. Continue d’agir comme si de rien n’était malgré tes joues qui brûlent et ça devrait passer. Tu bois une autre gorgée puis tu rabats ta serviette sur ta nuque non sans continuer de l’observer.*
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Message par Sun-Mi Ven 5 Juil - 19:04

Kaoru :

- De rien.

*Réponds-tu en prenant une gorgée de ton café qui a légèrement tiédi pendant ce temps. Tu n’oses plus trop regarder Ran, les pensées déprimantes ricochant encore allégrement dans ta tête. Et maintenant, hein ? Vous allez faire quoi ? Bonne question. Peut-être que Ran se questionnait aussi à ce sujet avant de pousser ce grognement sorti de nulle part, qui te fait ourler un sourcil dans sa direction. Huh ? Arrêter de se prendre la tête ? Il est marrant, lui. C’est pas comme si tu _voulais_ te prendre le choux à son sujet ! Un soupir t’échappe, et ton regard se laisse attirer par ce pigeon, dans la ruelle. Il espère peut-être que vous aurez pitié de lui et que vous le nourrirez. Tu repenses à Ran, que tu as nourri hier et réciproquement. Est-ce que ça se reproduira ou est-ce qu’il y aura constamment cette chape de plomb entre vous maintenant …?*

*Ran coupe net à tes interrogations fumeuses, se plaçant devant toi avant de continuer sur sa lancée. Tes perles rougeoyantes se posent sur son faciès en partie caché par sa large serviette. Tu l’écoutes encore, haussant les sourcils à ses dires jusqu’à même écarquiller un peu les yeux lorsqu’il parle d’amour… Puis tu te baffes mentalement. Quel con. Si Ran avait su que t’étais amoureux de lui, ça se saurait !*

- Pas réfléchir à nos comportements… Ça dépend pour qui.

*Tu grommelles, ne te rendant pas tout de suite compte de l’énormité que tu viens de dire. C’est pourtant tout ce qu’il y a de plus vrai, hein ? A l’époque, petit à petit, tu as fait attention à ne pas trop en montrer, à rester à ta place de simple ami… Alors si, toi, tu faisais attention à ton comportement. Aussi tu rattrapes ta bourde comme tu peux.*

- ‘Fin, j’veux dire… Moi, j’faisais en sorte de pas me montrer trop, enfin, euh… Démonstratif ? Que mes gestes soient pas, eum… Mal interprétés ? Rah, enfin bref ! Tu m’as compris !

*Vu comme tu galères à t’exprimer, c’est pas dit qu’il ait compris quoi que ce soit, non. Merde, voilà que tu commences à rougir un peu. Alors tu grognes, passant une paluche maladroite dans tes cheveux mal peignés, de sorte à les ébouriffer encore plus. Puis tu soupires, relâchant tes épaules tandis que tes perles de feu se plantent dans ses yeux.*

- Ecoute… ça fait plus de six ans maintenant que je m’étais résolu à ce que la machine ne me marie pas. Ca fait un choc… J’suis passé en mode automatique hier… Jusqu’à ce que j’aie confirmation que c’était toi.

*Tu laisses un temps de flottement, le temps de bien faire comprendre que c’est lui qui a changé la donne. Du moins, tu espères. T’humectant brièvement les lèvres, tu poursuis.*

- J’ai pas… J’ai pas les mots pour décrire c’que j’ai ressenti en te voyant. Juste… J’crois que pour la première fois depuis un bout de temps, j’me suis senti juste… Vraiment heureux.

*Un sourire sincère éclot sur tes lèvres, suite à quoi tu te saisis doucement de sa main.*

- Mais ce matin… J’ai réalisé qu’on est mariés maintenant. Ça aurait été n’importe quel péquenot avec lequel j’me serais retrouvé marié, j’me serais pas pris la tête, ouais. Mais… Là c’est toi et… Je sais pas comment faire.

*Tes doigts se resserrent doucement sur les siens. Et un instant, tu les regardes, ces mains entrelacées. Même ça, par le passé, tu te le permettais pas. Ca fait drôle d’avoir passé ce cap, de se dire que maintenant t’as « l’autorisation » de faire ce genre de choses. Tes yeux remontent vers les siens, un sourire désolé se peignant sur tes traits.*

- J’ai peur… Peur de pas être à la hauteur. Peur de te décevoir. Peur de pas te convenir. Peur de faire trop, ou pas assez… Peur que t’en aies vite marre d’avoir un handicapé pour mari. Ce genre de choses.

*Oh oui, tu crèves de peur. Comme quand Nozomi est venu au monde et qu’on te l’a refilé comme ça. C’est vrai, comment un handicapé comme toi pourrait s’occuper d’un petit bébé comme lui ? Chaque jour, tu devais lutter contre tes peurs, les surmonter… Là, c’est ta confiance en toi qui est ébranlée. T’aurais été sur tes deux pattes, tout aurait été bien différent, ça, t’en es certain. Mais… Maintenant que t’es sur roulettes, sur certains points, t’es un peu comme un enfant à qui il faut dire si ce qu’il fait est bien ou pas.*

- … Tu n’as pas peur toi ?
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