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Kaoru Norimoto

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Kaoru Norimoto  Empty Kaoru Norimoto

Message par Sun-Mi Dim 22 Juil - 0:13

Kaoru Norimoto  1532210630-2998d3a7e5b9e4eb2a35af7d95221da2

Prénom : Kaoru
Nom : Norimoto
Âge : 29 ans - né le 13 Février 2081
Profession : Anciennement gardien dans l'un des centres de redressement de Tokyo, il est actuellement secrétaire dans le même centre pour le temps de sa convalescence.
Sexualité: Bisexuel
Opinion: Pro-Incontestable

{...}

Histoire

J’ai toujours détesté mon demi-frère. De tout mon être.

Pourquoi ? Parce qu’il n’a jamais eu conscience de la chance qu’il avait. Ou du moins, pas avant de tout perdre.

Moi, j’étais la pièce rapportée. Celle qui ne fait pas partie du puzzle. L’ingrédient qui ne rentre pas dans le moule nommé « famille ». Ce mot n’a pas la même signification pour lui et moi. Moi, j’étais le juste fils illégitime de notre père. Celui né hors mariage, avec la femme qu’il a toujours aimée. Alors quand je me suis retrouvé dans les bras d’une autre femme que celle qui m’a vu naître, je l’ai très mal pris. Même si cette charmante dame m’a accueilli à bras ouverts malgré le fait que j’étais un bâtard, moi je ne l’acceptais pas comme ma mère. Celle-là même qui m’a abandonné peu après le mariage de notre père et qui n’est plus jamais venue me voir. Je ne sais pas si elle est encore de ce monde d’ailleurs…

Jun, lui, n’a pas vu les semaines d’engueulades entre mes parents et sa mère. Il n’a pas assisté à tout ça. Il n’a pas vu sa famille se déchirer sous les cris, ses yeux de gosse ruisselant de larmes. Car c’était bien l’émotion qui m’inondait à cet instant. Puis, après la disparition de ma mère, ma tristesse s’est petit à petit transformée en colère : je me sentais trahi. Trahi par ma mère, par mon père, par Sun-Hi qui était beaucoup trop gentille pour ne pas vouloir me manipuler à mon goût. Alors quand ils m’ont annoncé la naissance toute proche de Jun dans cette « famille » qui n’en était pas une, entre un père éploré de ne plus voir la femme qu’il aimait et une mère peinée de voir son époux dans cet état, j’aurais préféré que ce soit une blague. Surtout qu’il s’est incrusté très tôt après leur union !

Dès sa naissance, c’était le portrait craché de sa mère. Il en avait une, lui. Une qui l’aimait et le chérissait. Et moi dans tout ça ? Oh, moi, on m’a un peu mis de côté. Ou alors c’est moi qui restait à l’écart ? Je ne sais plus vraiment. Je sais juste que je fuyais Sun-Hi, que je l’ignorais. Je sais juste que notre père n’arrivait plus vraiment à venir vers moi. Et puis dès lors où Jun était dans les parages, il fallait que je m’éloigne aussi. Il m’insupportait. Je lui en voulais. Je l’ai tenu responsable de tous mes malheurs, de la tristesse qui me rongeait de l’intérieur et que notre père n’a jamais été capable d’éponger, lui-même peinant à se faire à l’idée de cette nouvelle vie. Nouvelle vie que Jun lui offrait sur un plateau d’argent. C’est lui qui l’a aidé à apprécier l’idée de recommencer. Il a été le ciment de cet amour naissant entre ses parents. C’est grâce à lui que notre père est tombé amoureux de Sun-Hi, j’en suis persuadé.

A cause de lui que je passais à la trappe…

Alors j’ai essayé de faire ma vie de mon côté, de grandir sans me soucier de ce moule dans lequel je n’avais pas ma place. A l’école, j’avais quelques potes, mais rapidement les rumeurs se sont envenimées jusqu’à ce que la vérité éclate au grand jour : ouais, je suis un bâtard. Un gosse né hors-mariage. Un non-approuvé de l’Incontestable. Pour les autres Sun-Hi était une sainte femme de m’avoir accepté dans leur petit nid d’amour. Pendant quelques temps, j’ai essayé d’ignorer, de faire l’autruche. Jusqu’au jour où ça pète, et que sans que tu t’en rendes compte, tu te retrouves à genoux au-dessus d’un de tes camarades de classe à lui exploser la face à coups de poings qui n’avaient pourtant jamais servi auparavant. Quoique. J’en ai claqué des portes, à la maison, mais de là à passer le stade de la violence, y’avait un monde. Evidemment, ça m’a attiré des ennuis auprès des adultes. Ça a creusé plus encore ce fossé entre mon père et moi… Pourtant, je n’en gardais aucun regret. Les gens normaux ne peuvent pas comprendre ma souffrance, les médisances que j’ai enduré étant jeune… Ça fait mal, mais je ne dis rien. Parce qu’il n’y aurait personne pour m’écouter de toute manière. Étrangement, après cette histoire, mes petits camarades me fuyaient, me respectaient. C’est à cette période que j’ai compris et appris que j’avais cette aura déstabilisante autour de moi. Sûrement due à tout ce que je contenais. Et je ne m’en suis jamais séparée. Elle est ma force, mon bouclier.

Ce n’est pas pour autant que j’étais tranquille, oh non. Parce que Jun était toujours fourré dans mes pattes, quoi que je fasse. Toujours à me faire chier. Toujours à me copier. Alors on s’battait parfois. Alors j’l’insultais. Oh, j’étais pas tendre, et c’était fait exprès. J’pensais que comme ça, il m’foutrait la paix. Mais faut croire qu’il devait être un peu con quand on était petits, pour toujours revenir malgré tout. Il était chiant, et collant. Il m’piquait même mes potes, soit disant parce qu’il s’entendait pas avec les gosses de son âge. Il était dans la lune. Il s’posait trop d’questions. Des questions compliquées, qui n’étaient pas de son âge. Ni même du mien parfois. Ça m’gavait. Il parlait trop, s’attirait l’attention et la sympathie de tout le monde… Et moi dans tout ça, alors ? J’en pouvais plus. Un jour, on m’a dit que la psychologue l’avait déclaré « enfant précoce ». J’ai levé les yeux au ciel. Bah voyons, comme s’il attirait pas encore assez l’attention, il fallait en plus qu’on le conforte dans cette voie… J’m’en suis pas plus soucié. J’avais qu’une hâte : arriver au collège pour être enfin débarrassé de lui une partie de la journée ! Avec nos 4 ans de différence, j’aurais la paix comme ça.

Mais avant ça, l’Incontestable a décidé qu’on devait déménager, afin que papa et Sun-Hi ouvrent un commerce à Tokyo. D’une belle maison à Osaka, on a atterri dans appartement situé au-dessus de leur Restaurant italien – une lubie de papa, il kiffe ce pays, en particulier leur bouffe – , au beau milieu de la capitale. Une fois encore, on m’arrachait ce que j’avais mis tant de mal à construire : mon p’tit cercle social. Ma colère s’est ravivée, et j’ai commencé à faire des conneries à ce moment-là pendant que l’autre pleurnichard déprimait. Je ne me préoccupais pas de ses p’tites embrouilles avec ses parents. Moi je goûtais à la liberté de mon arrivée au collège, et j’en profitais pour saisir plus d’opportunités encore que par le passé. J’ai commencé très jeune à ne rentrer que très tard le soir, à piquer du fric à ceux qui m’élevaient sans vraiment s’intéresser à moi. Ça les rendait fous, et moi ça m’faisait plaisir. Au moins, dans ces moments-là, c’était plus Jun qu’ils regardaient, mais moi. J’avais besoin d’air, de liberté, et très vite, je me suis refait un cercle social. Un que Jun ne pourrait pas corrompre cette fois. Ah ouais, ma crise d’adolescence était pas jolie à voir, mais au final, je sais que j’en avais besoin, t’sais.

Et pendant un temps, Jun essayait encore plus de se rapprocher de moi. A tel point qu’il s’est aussi mis à la guitare. Aucune personnalité !... Ah si. Là où j’ai commencé le skate, lui s’intéressait aux idoles de K-pop. Comme Sun-Hi ne parlait quasiment jamais Coréen pour faciliter le dialogue avec le reste de la famille, j’imagine qu’il cherchait ses racines, le Jun. Racines que moi je n’ai jamais cherché à retrouver. Je lui en voulais, à cette mère indigne qui m’avait abandonné. Je lui en veux encore aujourd’hui je crois. Parce que ça s’fait pas de laisser son enfant comme ça… Personne n’a jamais su que j’pleurais de rage en pensant à cette conne sur le toit de notre bâtiment. C’est pas comme si ça risquait d’intéresser qui que ce soit de toute manière…

En tout cas, l’autre adorait reproduire les danses de ces gars. C’était comique de le voir s’agiter comme un glandu dans l’salon pendant que j’prenais mon goûter, j’avoue. Il aidait au restaurant, pendant que je le fuyais. Sauf quand il y avait moyen de se faire un peu de tune derrière s’entend. Crevard, moi ? Oh oui. Et j’le suis resté quelques années durant. Toujours ce besoin d’attirer l’attention, j’imagine. Cette envie de leur prouver à tous que ouais, j’existe aussi.

Les années suivantes, j’me suis calmé. Un peu. Comme j’le pressentais, ne plus être dans le même établissement que Jun me faisait un bien fou. J’ai retrouvé une vie, et aujourd’hui encore, je suis nostalgique de ces années passées avec eux... Ma seconde famille, celle que j’ai choisie…


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